from CREDIT AGRICOLE TOURAINE POITOU (EPA:CRTO)
Rapport financier 1er semestre 2025
RAPPORT FINANCIER SEMESTRIEL
au 30 juin 2025
Caisse régionale de Crédit Agricole Mutuel de la Touraine et du Poitou, Société coopérative à capital variable agréée en tant qu'établissement de crédit - SiÚge social situé 18 rue Salvador Allende, CS 50307,
86008 Poitiers - 399 780 097 RCS POITIERS - SociĂ©tĂ© de courtage d'assurance inscrite au registre des intermĂ©diaires en assurance sous le n° 07 023 896 â Identifiant Unique CITEO FR234342_01VUOZ
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SOMMAIRE | |
1 | Examen de la situation financiÚre et du résultat du 1er semestre 2025 ..........................................................3 |
1.1 | La situation économique .................................................................................................................................. 3 |
1.2 | Analyse des comptes consolidés .................................................................................................................... 10 |
1.3 | Analyse des comptes individuels ................................................................................................................... 15 |
1.4 | Capital social et sa rémunération................................................................................................................... 18 |
1.5 | Evénements postérieurs au 30 juin 2025 ....................................................................................................... 19 |
1.6 | Informations diverses .................................................................................................................................... 19 |
2 | Facteurs de risques et informations prudentielles .........................................................................................20 |
2.1 | Informations prudentielles ............................................................................................................................ 20 |
2.2 | Facteurs de risques ........................................................................................................................................ 20 |
2.3 | Gestion des risques ........................................................................................................................................ 42 |
3 | Etats financiers consolidĂ©s intermĂ©diaires rĂ©sumĂ©s au 30 juin 2024 (ayant fait lâobjet dâun examen limitĂ©) 56 |
4 | Rapports des Commissaires aux Comptes sur lâinformation financiĂšre semestrielle .......................................4 |
5 Attestation du responsable de lâinformation financiĂšre ...................................................................................6 | |
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1 Examen de la situation financiÚre et du résultat du 1er semestre 2025
1.1 La situation économique
1.1.1 Environnement économique et financier global
Rétrospective 1er semestre 2025
Un environnement encore plus conflictuel et imprévisible, source de ralentissement
Câest dans un environnement encore plus conflictuel et imprĂ©visible, marquĂ© par des guerres ouvertes et des tensions gĂ©opolitiques et commerciales puissantes, que sâest dĂ©roulĂ© le premier semestre. La guerre en Ukraine est demeurĂ©e une question majeure et irrĂ©solue : les initiatives du prĂ©sident D. Trump censĂ©es conduire Ă un arrĂȘt du conflit se sont rĂ©vĂ©lĂ©es infructueuses tout en signalant la rĂ©orientation stratĂ©gique amĂ©ricaine souhaitant, notamment, se dĂ©sengager de la protection du territoire europĂ©en. Les dĂ©clarations du prĂ©sident Trump relatives Ă l'OTAN (exigence de dĂ©penses militaires Ă 5% du PIB) ont contraint l'Europe Ă accĂ©lĂ©rer la refonte de sa stratĂ©gie de dĂ©fense, comme en tĂ©moigne l'annonce d'un Livre blanc dĂ©taillant des mesures de soutien Ă la dĂ©fense pour 800 milliards d'euros. Alors que le conflit israĂ©lo-palestinien sâest prolongĂ© sans quâaucune solution politique pĂ©renne ne semble se dessiner, les tensions internationales ont culminĂ© en juin Ă lâoccasion de lâattaque dâIsraĂ«l, rapidement rejoint par son alliĂ© amĂ©ricain, contre l'Iran. AprĂšs douze jours d'affrontements, un cessez-le-feu a Ă©tĂ© annoncĂ© le 24 juin.
Le retour de Donald Trump Ă la prĂ©sidence amĂ©ricaine sâest Ă©videmment traduit par une offensive protectionniste dâune violence non anticipĂ©e. Cette offensive a culminĂ© avec le « Liberation Day » du 2 avril, Ă lâoccasion duquel des droits de douane, dits « rĂ©ciproques », ont Ă©tĂ© imposĂ©s Ă lâensemble des partenaires commerciaux des Etats-Unis. Si la Chine a Ă©tĂ© particuliĂšrement ciblĂ©e, lâUnion EuropĂ©enne a Ă©galement Ă©tĂ© sĂ©vĂšrement visĂ©e, alors mĂȘme que les pays participant Ă lâaccord de libreĂ©change nord-amĂ©ricain (ALENA, Etats-Unis, Canada, Mexique) nâĂ©taient pas Ă©pargnĂ©s puisque sujets aux droits de douane sectoriels partout applicables (acier, aluminium, automobile, semi-conducteurs). Ces annonces ont nĂ©anmoins Ă©tĂ© suivies dâun « rĂ©tropĂ©dalage » prĂ©sidentiel dĂšs le 9 avril assorti dâun abaissement des tarifs rĂ©ciproques Ă 10% et une trĂȘve de 90 jours a Ă©tĂ© dĂ©cidĂ©e afin de permettre la nĂ©gociation dâaccords commerciaux bilatĂ©raux. Ă l'Ă©chĂ©ance de cette pause (9 juillet), le prĂ©sident amĂ©ricain a dĂ©cidĂ© une prolongation (1er aoĂ»t) offrant un espoir aux partenaires commerciaux majeurs (Union europĂ©enne, Japon, CorĂ©e du Sud) de parvenir Ă des accords susceptibles d'allĂ©ger les droits de douane tout en laissant les acteurs Ă©conomiques dans l'incertitude sur les conditions commerciales internationales. Seuls le Royaume-Uni, la Chine et le Vietnam ont, en effet, signĂ© un accord.
LâimprĂ©visibilitĂ© de la politique commerciale amĂ©ricaine, composĂ©e dâannonces fracassantes suivies de revirements partiels, a gĂ©nĂ©rĂ© une incertitude permanente se traduisant, au cours du premier semestre, par des performances Ă©conomiques et financiĂšres contrastĂ©es entre pays et suggĂ©rant un ralentissement mondial plus net. Le FMI a ainsi rĂ©visĂ© Ă la baisse ses prĂ©visions de croissance mondiale pour 2025 Ă 2,8% (soit une baisse de -0,5 point de pourcentage, pp, par rapport Ă sa prĂ©vision de janvier et Ă la croissance observĂ©e en 2024).
L'Ă©conomie amĂ©ricaine a envoyĂ© des signes prĂ©coces de ralentissement, pĂ©nalisĂ©e par un ralentissement de la consommation mais surtout une hausse puissante des importations, les entreprises cherchant Ă constituer des stocks avant l'entrĂ©e en vigueur des nouveaux droits de douane. Le PIB sâest contractĂ© de 0,5% au premier trimestre (variation trimestrielle annualisĂ©e). AprĂšs sâĂȘtre modĂ©rĂ©e tout en restant toutefois supĂ©rieure Ă l'objectif de 2% de la RĂ©serve fĂ©dĂ©rale (Fed), l'inflation (en glissement annuel) sâest Ă©tablie Ă 2,7% en juin (aprĂšs 2,4% en mai). Lâinflation sous-jacente (hors prix des composantes volatiles, alimentation et Ă©nergie) a atteint 2,9% ; lâaugmentation des tarifs douaniers (bien que non aboutie) semble dĂ©jĂ visible sur le coĂ»t de certains biens (meubles, textile et habillement, Ă©lectromĂ©nager). MalgrĂ© ces turbulences, le marchĂ© de l'emploi est restĂ© relativement robuste (taux de chĂŽmage Ă 4,2% en mai toujours Ă lâintĂ©rieur de la fourchette Ă©troite dans laquelle il Ă©volue depuis mai 2024), constituant un point d'ancrage pour une Ă©conomie par ailleurs fragilisĂ©e.
En Chine, en dĂ©pit dâun contexte extĂ©rieur trĂšs dĂ©gradĂ© et des droits de douane amĂ©ricains punitifs, la croissance (5,4% et 5,2% au premier puis au deuxiĂšme trimestre) sâest stabilisĂ©e au-dessus de la cible officielle fixĂ©e Ă 5% en 2025. Alors que la consommation est languissante, une faiblesse qui transparait dans lâabsence dâinflation (elle nâa plus dĂ©passĂ© 1% en glissement annuel depuis fĂ©vrier 2024), les exportations ont continuĂ© dâaccĂ©lĂ©rer apportant une contribution Ă©tonnante Ă la croissance. A 2,1 points de pourcentage au premier trimestre 2025, la contribution de la demande extĂ©rieure nette a atteint un niveau historique (hors Covid) : elle reflĂšte la domination incontestable de la Chine sur le secteur manufacturier mondial, mĂȘme si des effets positifs temporaires (anticipation des droits de douane amĂ©ricains en dĂ©but dâannĂ©e) ne doivent pas ĂȘtre oubliĂ©s.
Dans un environnement peu favorable, la zone euro a bien rĂ©sistĂ©, avec une croissance tout dâabord estimĂ©e Ă 0,3% (en variation trimestrielle) puis revue Ă la hausse (0,6% soit 1,5% sur un an). La croissance de la zone euro a principalement Ă©tĂ© tirĂ©e par lâinvestissement, puis la demande extĂ©rieure nette et enfin la consommation des mĂ©nages (avec des contributions respectives Ă la croissance de 0,4 pp, 0,3 pp et 0,1 pp), alors que les stocks ont soustrait 0,1 pp de croissance et que les dĂ©penses publiques finales ont Ă©tĂ© « neutres ». Cette performance globale a continuĂ© de masquer des fortunes nationales diverses : au sein des plus grands pays membres, lâEspagne a continuĂ© dâafficher une croissance trĂšs vive (0,6%) et lâAllemagne a rebondi (0,4%) alors que lâItalie et la France ont affichĂ© des rythmes de croissance, respectivement, assez soutenu (0,3%) et faible (0,1%). La poursuite de la dĂ©sinflation (Ă 1,9% en glissement annuel en mai aprĂšs 2,2% en avril et 2,6% en mai 2024) et lâancrage des anticipations ont rendu possible la poursuite de lâassouplissement monĂ©taire par la BCE, rassurĂ©e sur la convergence de lâinflation vers son objectif de 2%.
En France, plus particuliĂšrement, aprĂšs avoir profitĂ© de lâimpulsion des Jeux olympiques et paralympiques de Paris au troisiĂšme trimestre 2024 (+0,4% en variation trimestrielle), lâactivitĂ© avait lĂ©gĂšrement diminuĂ© par effet de contrecoup (-0,1%) au dernier trimestre de lâannĂ©e passĂ©e. Elle sâest reprise au premier trimestre 2025 mais la progression est restĂ©e faible (+0,1%). La demande intĂ©rieure, en contribuant nĂ©gativement Ă la croissance, est largement responsable de cette atonie. La consommation des mĂ©nages a en effet diminuĂ© (-0,2%), minĂ©e par un taux dâĂ©pargne record (18% du revenu disponible des mĂ©nages contre 15,4% dans la zone euro) depuis 45 ans (hors pĂ©riode Covid), tandis que la consommation publique a ralenti (+0,2% aprĂšs +0,4%). Lâinvestissement a poursuivi sa stagnation reflĂ©tant des entreprises plus endettĂ©es en France que dans le reste de la zone euro (ce qui les rend plus vulnĂ©rables Ă la hausse passĂ©e des taux dâintĂ©rĂȘt) et lâeffort budgĂ©taire des administrations publiques pour rĂ©duire le dĂ©ficit public. Ainsi, au premier trimestre, la demande intĂ©rieure a pesĂ© sur la croissance (-0,1 pp). Câest nĂ©anmoins surtout le commerce extĂ©rieur qui lâa sapĂ©e (-0,8 pp) du fait de lâeffondrement des exportations, notamment aĂ©ronautiques. Contrairement Ă ses pairs europĂ©ens, la France nâa donc pas bĂ©nĂ©ficiĂ© de la nette hausse du commerce mondial au premier trimestre (+1,7%), en anticipation des droits de douane amĂ©ricains.
En termes de politiques monĂ©taires, le premier semestre 2025 a Ă©tĂ© marquĂ© par une divergence notable entre le statu quo de la RĂ©serve FĂ©dĂ©rale (Fed) et la poursuite de son assouplissement par la Banque centrale europĂ©enne (BCE). La BCE a procĂ©dĂ© Ă quatre baisses de taux dâintĂ©rĂȘt de 25 points de base (pb) chacune, portant la baisse cumulĂ©e du taux de dĂ©pĂŽt (2% depuis le 11 juin) Ă 200 pb depuis le dĂ©but de lâassouplissement (juin 2024). En revanche, aprĂšs avoir abaissĂ© son taux directeur de 100 pb en 2024 (Ă 4,50%), la Fed les a maintenus inchangĂ©s en raison des progrĂšs trop timides sur lâinflation alors mĂȘme que la croissance ne semblait pas dĂ©finitivement mise en pĂ©ril. Les risques inflationnistes liĂ©s aux droits de douane lâont conduite Ă adopter une posture trĂšs prudente et abondamment critiquĂ©e par le prĂ©sident D. Trump.
Les marchĂ©s financiers, tout en restant soumis Ă des accĂšs de nervositĂ© liĂ©s aux Ă©vĂ©nements gĂ©opolitiques, ont largement Ă©voluĂ© au grĂ© de la lecture des ambitions affichĂ©es par D. Trump mais aussi de leur faisabilitĂ© et de ses propres revirements. Ainsi, le thĂšme de lâexception amĂ©ricaine du dĂ©but dâannĂ©e (croissance excĂ©dant le potentiel, rĂ©sistant malgrĂ© des taux dâintĂ©rĂȘt vouĂ©s Ă augmenter, statut privilĂ©giĂ© du dollar, capacitĂ© illimitĂ©e Ă sâendetter et Ă faire porter les risques par le reste du monde) a ainsi Ă©tĂ© supplantĂ© par celui du dĂ©samour Ă lâĂ©gard des actifs amĂ©ricains consĂ©cutif au « Liberation Day ». Ă la suite du « rĂ©tropĂ©dalage » du prĂ©sident annonçant une pause de 90 jours, de sĂ©rieux doutes ont Ă©tĂ© Ă©mis sur sa capacitĂ© Ă vĂ©ritablement tenir ses engagements tant domestiques quâinternationaux. Les pĂ©riodes marquĂ©es par un sentiment exagĂ©rĂ©ment nĂ©gatif ont donc alternĂ© avec celles dominĂ©es par un sentiment tout aussi exagĂ©rĂ©ment positif.
Les marchĂ©s obligataires ont donc connu des mouvements contrastĂ©s. Au cours du premier semestre, aux Etats-Unis, la baisse des rendements[1] sur les maturitĂ©s courtes a finalement Ă©tĂ© assez nette (prĂšs de 60 pb pour le taux de swap deux ans Ă prĂšs de 3,50%) et a excĂ©dĂ© celle du taux du swap dix ans (en recul de 38 pb Ă 3,69%) offrant Ă la courbe une pente plus marquĂ©e. MalgrĂ© la baisse du rating de la part de Moodyâs, le rendement des obligations souveraines Ă dix ans (US Treasuries) sâest repliĂ© de concert avec le taux de swap de mĂȘme maturitĂ©, auquel il est supĂ©rieur de plus de 50 pb (Ă 4,23%). Dans la zone euro, la pentification, moins sensible, sâest opĂ©rĂ©e de façon diffĂ©rente : baisse moins marquĂ©e du taux de swap deux ans (de 22 pb Ă 1,90%) et remontĂ©e du taux de swap dix ans (de 23 pb Ă 2,57%). Sous lâeffet du programme budgĂ©taire expansionniste du gouvernement Merz, le rendement allemand Ă dix ans (Bund) sâest redressĂ© (24 pb Ă 2,61%) et excĂšde le taux swap de mĂȘme maturitĂ© des quelques points de base. Les spreads contre swap dix ans des souverains europĂ©ens de rĂ©fĂ©rence se sont resserrĂ©s au cours du premier semestre : lâItalie enregistre la plus belle performance (spread en repli de 27 pb Ă 90 pb). Cette amĂ©lioration reflĂšte une perception plus favorable des finances publiques italiennes et une certaine stabilitĂ© politique, contrastant avec les turbulences des annĂ©es prĂ©cĂ©dentes. La croissance italienne a, en outre, tĂ©moignĂ© dâune rĂ©silience inattendue face aux tensions commerciales. PĂ©nalisĂ©, depuis la dissolution de juin 2024, par une absence prĂ©judiciable de majoritĂ© parlementaire mais aussi par des finances publiques trĂšs dĂ©gradĂ©es, le spread français sâest nĂ©anmoins resserrĂ© au cours du semestre, passant dâun niveau Ă©levĂ© (85 pb) Ă 71 bp. Il excĂšde dĂ©sormais le spread espagnol (Ă 67 pb).
Sur les marchĂ©s actions, les indices europĂ©ens ont surperformĂ© leurs homologues amĂ©ricains, l'Euro Stoxx 50 progressant de 10% depuis le dĂ©but de l'annĂ©e (avec une hausse spectaculaire de prĂšs de 25% pour le secteur bancaire) tandis que le S&P 500, beaucoup plus volatil sur la pĂ©riode, a enregistrĂ© une hausse de prĂšs de 7%, soutenu par les valeurs de haute technologie. A la faveur de la versatilitĂ© de la politique amĂ©ricaine, Ă©conomique mais aussi internationale, le dollar a perdu de sa superbe ; lâeuro sâest apprĂ©ciĂ© de 14% contre dollar et de 6% en termes effectifs nominaux. Enfin, le cours de l'or a progressĂ© de 26% au cours du premier semestre, pour mĂȘme atteindre un record historique de 3 426 dollars l'once en avril, confirmant ainsi son statut de valeur refuge privilĂ©giĂ©e en cette pĂ©riode d'intense incertitude.
Perspectives 2nd semestre 2025 â 2026
Un contexte anxiogÚne, quelques résistances inédites
Câest dans un environnement international encore plus incertain dont on ne peut totalement exclure les risques dâĂ©vĂ©nements de rupture (blocage du dĂ©troit dâOrmuz, incidents sur les infrastructures du Golfe, etc.) que prend place le scĂ©nario Ă©conomique et financier qui a dĂ©jĂ dĂ» supporter la versatilitĂ© et lâimprĂ©visibilitĂ© de la politique Ă©conomique amĂ©ricaine.
Notre scĂ©nario Ă©conomique pour les Etats-Unis a toujours Ă©tĂ© calĂ© sur une sĂ©quence en deux temps suivant le tempo de la politique Ă©conomique envisagĂ©e par D. Trump : impact positif sur lâinflation mais nĂ©gatif sur la croissance des droits de douane (qui relĂšvent des prĂ©rogatives prĂ©sidentielles) puis effet favorable mais postĂ©rieur dâune politique budgĂ©taire agressive (qui suppose lâapprobation du CongrĂšs). Bien que nos prĂ©visions pour 2025 aient Ă©tĂ© lĂ©gĂšrement revues Ă la baisse, notre scĂ©nario amĂ©ricain a maintenu son cap, calĂ© sur le calendrier des mesures de politiques Ă©conomiques : tout en Ă©chappant Ă la rĂ©cession, la croissance afficherait un net repli en 2025 couplĂ© Ă un redressement de lâinflation, avant de retrouver du tonus en 2026.
MĂȘme avec la rĂ©cente dĂ©sescalade, les taux de droits de douane restent nettement plus Ă©levĂ©s quâils ne lâĂ©taient avant la deuxiĂšme Ă©lection de Donald Trump. Lâimpact nĂ©gatif de la nouvelle politique commerciale est le principal moteur de la baisse de la croissance prĂ©vue en 2025 (1,5% aprĂšs 2,8% en 2024) alors que les aspects plus favorables (« One Big Beautiful Bill », baisses dâimpĂŽts, dĂ©rĂ©glementation) contribueraient au rebond attendu en 2026 (2,2%). LâhypothĂšse dâune rĂ©cession en 2025 est Ă©cartĂ©e en raison de fondamentaux solides dont la moindre sensibilitĂ© aux taux dâintĂ©rĂȘt, la situation financiĂšre trĂšs saine des mĂ©nages, un marchĂ© du travail restĂ© relativement robuste, mĂȘme si on y dĂ©cĂšle des signes de dĂ©gradation. MalgrĂ© le ralentissement attendu de la croissance, nos prĂ©visions dâinflation ont Ă©tĂ© revues Ă la hausse. Les droits de douane devraient occasionner une augmentation de lâinflation en glissement annuel dâenviron 80 points de base (pb) au point dâimpact maximal. Bien que cet effet soit temporaire, lâinflation (en moyenne annuelle) atteindrait 2,9% en 2025 et 2,7% en 2026. Elle continuerait donc dâexcĂ©der 2%, lâinflation sous-jacente se stabilisant aux alentours de 2,5% fin 2026.
Dans un environnement extĂ©rieur conflictuel et imprĂ©visible, lâEurope trouverait son salut dans sa demande domestique lui permettant de mieux rĂ©sister au ralentissement mondial. Deux scĂ©narios alternatifs, entre lesquels lâĂ©quilibre est dĂ©licat, sont en effet susceptibles de se dĂ©ployer : un scĂ©nario de rĂ©silience de lâĂ©conomie de la zone euro fondĂ©e sur une augmentation de la dĂ©pense privĂ©e mais aussi, voire surtout, de la dĂ©pense publique en dĂ©fense et en infrastructures ; un scĂ©nario de stagnation de lâactivitĂ© sous lâeffet dâun cumul de chocs nĂ©gatifs : chocs de compĂ©titivitĂ© liĂ©s aux droits de douane plus Ă©levĂ©s, apprĂ©ciation de lâeuro et impact nĂ©gatif de lâincertitude sur la confiance des agents privĂ©s. Nous privilĂ©gions le scĂ©nario de rĂ©sistance sur fond de bonne tenue du marchĂ© du travail, de situation Ă©conomique et financiĂšre saine des agents privĂ©s et dâimpulsion favorable du cycle du crĂ©dit. La mise en Ćuvre effective des dĂ©penses publiques additionnelles, tout particuliĂšrement du « bazooka allemand »[2], mĂ©rite certes dâĂȘtre confirmĂ©e. Mais ces dĂ©penses pourraient offrir Ă la zone une croissance tirĂ©e par une demande domestique plus soutenue au moment oĂč la croissance mondiale flĂ©chirait. Elles offriraient une sorte dâexceptionnalisme, au regard surtout de la dĂ©cennie passĂ©e, qui installerait la croissance de la zone euro sur un rythme supĂ©rieur au potentiel Ă moyen terme. La croissance de la zone euro en moyenne annuelle serait en lĂ©gĂšre accĂ©lĂ©ration en 2025 au rythme de
0,9% et se renforcerait Ă 1,3% en 2026. Lâinflation moyenne continuerait de sâassagir pour atteindre 2,1% et 1,8% en 2025 et 2026, respectivement.
En Allemagne, lâĂ©conomie anĂ©miĂ©e devrait retrouver le chemin dâune croissance robuste. Bien que plus exposĂ©e que ses partenaires aux politiques protectionnistes, lâĂ©conomie serait stimulĂ©e par le plan d'investissement public. Ce plan et la levĂ©e de barriĂšres qui semblaient jusquâĂ prĂ©sent insurmontables pour financer des investissements en infrastructures et dĂ©fense permettent dâespĂ©rer un redĂ©marrage significatif bien que non immĂ©diat. Si les effets risquent dâĂȘtre minimes en 2025 en raison de retards de mise en Ćuvre, un flux de fonds notable est attendu en 2026, avec des effets dâentraĂźnement positifs pour les voisins europĂ©ens et lâensemble de la zone euro. La croissance allemande pourrait se redresser significativement, passant de -0,2% en 2024 Ă 0,1% en 2025 et, surtout, 1,2% en 2026. En France, la croissance devrait se montrer de nouveau poussive au deuxiĂšme trimestre 2025, avant dâaccĂ©lĂ©rer lĂ©gĂšrement au second semestre. Le vĂ©ritable rebond nâinterviendrait quâen 2026, sous lâeffet du redĂ©marrage de lâinvestissement et des premiĂšres retombĂ©es favorables des mesures publiques allemandes. Les risques restent principalement orientĂ©s Ă la baisse sur lâactivitĂ© Ă court terme. Notre scĂ©nario retient des taux de croissance de, respectivement, 0,6% et 1,2% en 2025 et 2026 (aprĂšs 1,1% en 2024). En Italie, rattrapage incomplet et baisse rĂ©cente du pouvoir dâachat, malgrĂ© la vigueur de lâemploi, limiteraient le potentiel de redressement de la consommation des mĂ©nages. Les surprises positives sur lâinvestissement se prolongeraient avec lâamĂ©lioration des conditions de financement et les subventions Ă la transition Ă©nergĂ©tique et numĂ©rique. Si la faiblesse rĂ©cente des commandes industrielles peut peser sur lâinvestissement productif, la construction rĂ©siste. Un doute persiste nĂ©anmoins sur le potentiel de croissance avec une allocation sectorielle postpandĂ©mie en faveur des secteurs moins productifs. La croissance atteindrait 0,6% en 2025 puis 0,7% en 2026 (aprĂšs 0,7% en 2024).
Le scĂ©nario central tracĂ© pour la zone euro (Ă©laborĂ© et chiffrĂ© en juin) table sur un statu quo dans la confrontation tarifaire avec les Ătats-Unis au 4 juin, soit une hypothĂšse de hausse gĂ©nĂ©ralisĂ©e des droits de douane Ă 10% (Ă lâexception des produits exemptĂ©s) de 25% sur lâautomobile et de 50% sur lâacier. Les risques associĂ©s Ă ce scĂ©nario central sont baissiers. Le scĂ©nario de stagnation pourrait se matĂ©rialiser si la confrontation commerciale avec les Ătats-Unis devait se durcir, si la contrainte de compĂ©titivitĂ© devait mordre davantage, si la confiance des agents privĂ©s se dĂ©gradait sensiblement et, enfin, si la relance budgĂ©taire Ă©tait mise en Ćuvre plus graduellement quâanticipĂ©.
Un contexte aussi incertain, porteur de ralentissement mondial et de contraction des dĂ©bouchĂ©s Ă lâexportation, aurait certainement par le passĂ© (un passĂ© pas si lointain) impliquĂ© une « sousperformance » des Ă©conomies Ă©mergentes, en outre handicapĂ©es par lâaversion des marchĂ©s au risque, une hausse de leurs taux dâintĂ©rĂȘt et des pressions sur leurs devises. Or, malgrĂ© les droits de douane (dont les effets seront Ă©videmment trĂšs diffĂ©rents selon les Ă©conomies), notre scĂ©nario reste, globalement, plutĂŽt optimiste Ă lâĂ©gard des grands pays Ă©mergents. Ceux-ci pourraient faire preuve dâune rĂ©sistance inĂ©dite grĂące Ă des soutiens susceptibles dâamortir partiellement les impacts dâun environnement peu porteur : vigueur relative des marchĂ©s de lâemploi, demande intĂ©rieure assez solide, assouplissement monĂ©taire (Ă de rares exceptions prĂšs), dĂ©cĂ©lĂ©ration chinoise limitĂ©e (aprĂšs avoir bien rĂ©sistĂ© au premier semestre, la croissance approcherait 4,5% en 2025 en raison du ralentissement anticipĂ© au second semestre et liĂ© la guerre commerciale). Enfin, les devises Ă©mergentes ont correctement rĂ©sistĂ© et le risque dâĂ©ventuelles hausses de taux dĂ©fensives, pĂ©nalisant la croissance, est plus faible que ce que lâon aurait pu redouter. Ces perspectives relativement positives sâaccompagnent, cependant, de risques plus Ă©levĂ©s quâhabituellement, en raison de lâimprĂ©visibilitĂ© des politiques amĂ©ricaines.
En termes de politiques monĂ©taires, la fin des cycles dâassouplissement se rapproche. Aux Ătats-Unis, le scĂ©nario (net flĂ©chissement en 2025, rebond en 2026, hausse de lâinflation qui continuerait dâexcĂ©der significativement la cible), mais aussi les incertitudes qui lâentourent devraient inciter la Fed Ă la patience, en dĂ©pit des exhortations de D. Trump en faveur dâune politique plus souple. La Fed procĂ©derait Ă un lĂ©ger assouplissement suivi dâune longue pause. Notre scĂ©nario table toujours sur deux rĂ©ductions en 2025, mais les dĂ©cale dâun trimestre (en septembre et dĂ©cembre, contre juin et septembre auparavant). AprĂšs ces deux baisses, la Fed maintiendrait ses taux inchangĂ©s avec une limite supĂ©rieure maximale de 4% tout au long de 2026.
Quant Ă la BCE, bien quâelle se refuse Ă exclure toute future baisse de taux, elle pourrait bien ĂȘtre arrivĂ©e Ă la fin de son cycle de baisse en raison dâune croissance supposĂ©e se redresser et une inflation Ă la cible. Bien Ă©videmment, une dĂ©tĂ©rioration de lâenvironnement Ă©conomique justifierait davantage dâassouplissement : la BCE se tient prĂȘte Ă baisser ses taux, si nĂ©cessaire. Notre scĂ©nario retient le maintien du taux de dĂ©pĂŽt Ă 2% en 2026.
Du cĂŽtĂ© des taux dâintĂ©rĂȘt, aux Ătats-Unis, risque dâinflation tenace et de trajectoire budgĂ©taire jugĂ©e insoutenable, notation AAA compromise, versatilitĂ© des dĂ©cisions Ă©conomiques, inquiĂ©tudes accrues des investisseurs exercent des pressions haussiĂšres. Notre scĂ©nario retient un taux souverain (US Treasury) Ă dix ans vers 4,70% fin 2025 et de 4,95% fin 2026. Dans la zone euro, croissance rĂ©sistante et prĂ©vue en accĂ©lĂ©ration, inflation Ă la cible et BCE supposĂ©e avoir presque achevĂ© son assouplissement plaident pour une lĂ©gĂšre remontĂ©e des taux dâintĂ©rĂȘt et une stabilisation, voire un resserrement, des spreads souverains. Le taux allemand Ă dix ans (Bund) pourrait ainsi approcher 2,90% fin 2025 et 2,95% fin 2026. Sur la mĂȘme maturitĂ©, le spread offert par la France par rapport au Bund oscillerait autour de 60/65 pb et celui de lâItalie se contracterait pour atteindre 90 pb fin 2026.
Enfin, le dollar continue Ă perdre de sa superbe. Inconstance et imprĂ©visibilitĂ© des politiques Ă©conomiques menĂ©es par D. Trump, perspectives budgĂ©taires amĂ©ricaines dĂ©gradĂ©es, spĂ©culations sur les intentions officielles de dĂ©prĂ©ciation du dollar, rĂ©sistance des autres Ă©conomies, autant de facteurs qui mettent le dollar sous pression sans pour autant annoncer sa disparition comme monnaie de rĂ©serve essentielle Ă brĂšve Ă©chĂ©ance. Le cours euro/dollar sâĂ©tablirait Ă 1,17 au quatriĂšme trimestre 2025, avant de se dĂ©prĂ©cier en 2026 (1,10).
1.1.2 Activité de la Caisse régionale au cours du semestre
(en millions d'euros) | 30/06/2024 | 30/06/2025 | Variation |
Encours de crédits (dont crédits titrisés) | 12 538 | 12 444 | -0,7% |
Encours de collecte globale (bilan hors TCN, assurance vie et titres) | 17 450 | 17 935 | +2,8% |
Encours de collecte bilan (dépÎts, épargne, hors TCN) | 11 862 | 11 871 | +0,1% |
La Caisse rĂ©gionale de la Touraine et du Poitou, nĂ©e de la fusion en 1995 des Caisses de la Vienne et de lâIndre-et-Loire, a cĂ©lĂ©brĂ© ses trente ans au service de toutes les clientĂšles et du territoire. Ce premier semestre de lâannĂ©e sâinscrit dans la continuitĂ© de son action de toujours, avec une forte mobilisation au quotidien pour accompagner les projets de chacun.
Les crĂ©dits dĂ©caissĂ©s sur les six premiers mois de lâannĂ©e sâĂ©lĂšvent Ă 760 millions dâeuros, en Ă©volution de +13% par rapport au premier semestre 2024. Lâimmobilier reprĂ©sente prĂšs de 360 millions dâeuros pour un encours de 7,8 milliards dâeuros au bĂ©nĂ©fice de tous et notamment des primo-accĂ©dants. Par ailleurs, Square Habitat, lâagence immobiliĂšre du CrĂ©dit Agricole Touraine Poitou, poursuit sa dynamique dâaccompagnement des clients dans un marchĂ© en amĂ©lioration, avec une belle progression de lâactivitĂ© de transaction et dâadministration de biens.
LâactivitĂ© des professionnels, agriculteurs, entreprises et collectivitĂ©s publiques a Ă©tĂ© fortement soutenue avec 320 millions dâeuros de rĂ©alisations, en progression de 8,3%, pour un encours global de 4,1 milliards dâeuros. La Caisse rĂ©gionale renforce Ă©galement son accompagnement des professionnels et des agriculteurs, avec prĂšs de 120 conseillers accompagnĂ©s par un management dĂ©diĂ© sur le terrain, et lâouverture de sa premiĂšre agence pour les professionnels de la santĂ© Ă Tours ainsi quâun espace dĂ©diĂ© Ă la viticulture sur Chinon.
Avec plus de 12,4 milliards dâeuros dâencours crĂ©dits, la Caisse rĂ©gionale accentue son statut de premier financeur privĂ© de la Touraine et du Poitou.
Ce financement, en circuit court, sâappuie sur la collecte gĂ©rĂ©e qui marque une progression de +2,8% sur un an glissant, tĂ©moignant ainsi de la confiance accordĂ©e par les clients dans la gestion de leur Ă©pargne.
La Caisse rĂ©gionale continue aussi Ă ĂȘtre fortement mobilisĂ©e dans la protection de ses clients, avec un portefeuille dâassurance et prĂ©voyance qui avoisine 355 000 contrats (+2,6% sur un an).
Enfin, prĂšs de 11 000 nouveaux clients ont rejoint le CrĂ©dit Agricole de la Touraine et du Poitou sur ce premier semestre. La relation client, au cĆur des prĂ©occupations, sâintensifie tant en physique avec une progression du nombre de rendez-vous en agence, quâen digital avec plus dâun client sur deux utilisateur de lâapplication « Ma Banque ».
La Caisse rĂ©gionale poursuivra la mise en Ćuvre de son projet dâentreprise « Ensemble 2025 » visant Ă renforcer la satisfaction de toutes les clientĂšles, amplifier la proximitĂ© et lâaccompagnement du territoire ainsi que les transitions sociĂ©tales. En lien avec son engagement dâutilitĂ© au territoire, elle a inaugurĂ© en fĂ©vrier le « Village by CA », lieu dĂ©diĂ© Ă lâinnovation, et en mai son premier « Local by CA », modĂšle de tiers-lieux visant Ă contribuer Ă la revitalisation des territoires. Banque des associations avec prĂšs dâune sur deux cliente, la Caisse rĂ©gionale continuera son action en faveur de la cohĂ©sion sociale avec notamment le soutien du tissu associatif et des partenaires Ă hauteur de plus de 1,5 millions dâeuros.
Elle sâappuiera sur ses fondamentaux solides, sa forte prĂ©sence territoriale, et plus de 1500 salariĂ©s et 730 administrateurs qui agissent chaque jour dans lâintĂ©rĂȘt des clients, des sociĂ©taires, de la Touraine et du Poitou.
1.1.3 Les faits marquants
FCT Crédit Agricole Habitat 2025
Au 30/06/2025, une nouvelle entitĂ© (FCT CrĂ©dit Agricole Habitat 2025) a Ă©tĂ© consolidĂ©e au sein du groupe CrĂ©dit Agricole, nĂ©e dâune opĂ©ration de titrisation rĂ©alisĂ©e par les Caisses rĂ©gionales et LCL, le 17 avril 2025. Cette transaction est pour partie un RMBS français auto-souscrit et pour le reste un RMBS français placĂ© sur le marchĂ©.
Cette opĂ©ration sâest traduite par une cession de prĂȘts Ă lâhabitat octroyĂ©s par 37 Caisses rĂ©gionales et LCL au FCT CrĂ©dit Agricole Habitat 2025 pour un montant de 1,684 milliards dâeuros dont 26,3 millions d'euros cĂ©dĂ©s par la Caisse rĂ©gionale de CrĂ©dit Agricole Mutuel de la Touraine et du Poitou.
Les Caisses rĂ©gionales et LCL ont souscrit pour 84,3 millions dâeuros de titres subordonnĂ©s dont 1,3 millions d'euros souscrits par la Caisse rĂ©gionale de CrĂ©dit Agricole Mutuel de la Touraine et du Poitou et pour 800 millions dâeuros de titres senior (Ă©mission auto-souscrite uniquement), dont 12,5 millions d'euros souscrits par la Caisse rĂ©gionale de CrĂ©dit Agricole Mutuel de la Touraine et du Poitou.
Pour lâĂ©mission placĂ©e sur le marchĂ©, les titres seniors adossĂ©s au portefeuille de crĂ©ances habitat ont Ă©tĂ© placĂ©s auprĂšs dâinvestisseurs (gestionnaires dâactifs (52%) et Ă©tablissements de crĂ©dit (48%) pour un montant de 800 MâŹ.
1.2 Analyse des comptes consolidés
1.2.1 Présentation du Groupe de la Caisse régionale
La Caisse régionale de Crédit Agricole de la Touraine et du Poitou présente des comptes consolidés en appliquant les normes de consolidation prévues dans le référentiel international.
En accord avec les autorités de régulation française, le Crédit Agricole a défini une société-mÚre conventionnelle régionale constituée de la Caisse régionale et des Caisses locales qui lui sont affiliées.
Le périmÚtre de consolidation du Groupe Crédit Agricole de la Touraine et du Poitou a évolué au cours du 1er semestre 2025 :
⹠Entrée au périmÚtre de consolidation : FCT CA Habitat 2025
⹠Sortie du périmÚtre de consolidation : FCT CA Habitat 2020
Le Groupe est constitué de :
⹠La Caisse régionale de Crédit Agricole de la Touraine et du Poitou
⹠64 Caisses locales de Crédit Agricole affiliées à la Caisse régionale
âą La SAS FonciĂšre TP
âą La SAS CATP Expansion
âą La SAS Square Habitat TP
⹠La SAS CATP Transition Energétique
⹠Les FCT CA Habitat 2022, 2024 et 2025, issus des opérations de titrisation des créances habitat des Caisses régionales du Groupe Crédit Agricole réalisées en mars 2022, avril 2024 et avril 2025.
Ces sociĂ©tĂ©s sont toutes consolidĂ©es selon la mĂ©thode de lâIntĂ©gration Globale.
1.2.2 Contribution des entités du groupe de la Caisse régionale
Les rĂ©sultats du Groupe CrĂ©dit Agricole de la Touraine et du Poitou sont principalement constituĂ©s des rĂ©sultats de lâentitĂ© mĂšre Caisse rĂ©gionale de CrĂ©dit Agricole Mutuel de la Touraine et du Poitou (88% du rĂ©sultat net consolidĂ©).
Lâensemble des entitĂ©s consolidĂ©es, hors Caisse rĂ©gionale, contribuent Ă hauteur de +12% au rĂ©sultat consolidĂ© du groupe de la Caisse rĂ©gionale.
(en milliers d'euros) | Contribution du PNB consolidé du groupe de la CR | Contribution au résultat brut d'exploitation consolidé du groupe de la CR | Contribution au résultat net consolidé du groupe de la CR |
Caisse régionale | 172 482 | 71 130 | 56 962 |
Caisses locales | 6 405 | 6 246 | 5 582 |
CATP Expansion | 1 511 | 1 393 | 1 330 |
FonciĂšre TP | 159 | -183 | -121 |
Square Habitat | 6 679 | 76 | 62 |
CATP Transition Energétique | 182 | 70 | 45 |
FCT Habitat | 791 | 791 | 714 |
1.2.3 Résultat consolidé
(en milliers d'euros) | 30/06/2024 | 30/06/2025 | Variation |
Produit Net Bancaire Charges générales d'exploitation | 183 742 | 188 209 -108 686 | 2,4% |
-106 198 | 2,3% | ||
Résultat brut d'exploitation | 77 544 | 79 523 | 2,6% |
Coût du risque Résultat d'exploitation Gains ou pertes nets sur autres actifs | -5 280 | -11 601 67 922 204 | 119,7% |
72 264 | -6,0% | ||
-2 | -NS | ||
Charges Fiscales | -6 177 | -3 552 | -42,5% |
Résultat Net Résultat Net part du groupe | 66 085 | 64 574 64 574 | -2,3% -2,3% |
66 085 |
Comparaison comptes individuels et consolidés
(en milliers dâeuros) | Individuels 30/06/2025 | ConsolidĂ©s | Variation | ||
30/06/2025 | 30/06/2024 | Consolidés/ Individuels | Consolidés 2025/2024 | ||
Produit Net Bancaire Résultat Brut d'Exploitation | 172 525 71 995 | 188 209 79 523 | 183 742 | 9,1% | 2,4% |
77 544 | 10,5% | 2,6% | |||
Coût du risque (dont FRBG en social) | -10 936 | -11 601 | -5 280 | 6,1% | 119,7% |
Gains ou pertes nets sur autres actifs | 599 | 204 | -2 | -65,9% | NS |
Charges Fiscales | -4 467 | -3 552 | -6 177 | -20,5% | -42,5% |
Résultat Net | 57 191 | 64 574 | 66 085 | 12,9% | -2,3% |
Le PNB consolidé progresse de +2,4% et le résultat consolidé est en recul de -2,3%.
Les incidences du passage du rĂ©sultat social au rĂ©sultat consolidĂ© proviennent, pour lâessentiel :
âą De lâintĂ©gration du compte de rĂ©sultat des Caisses locales : PNB (+6,4 millions dâeuros) et RĂ©sultat (+5,6 millions dâeuros) ;
âą De lâintĂ©gration du compte de rĂ©sultat de filiales consolidĂ©es : PNB (+9,1 millions dâeuros) et RĂ©sultat (+1,3 millions dâeuros)
âą De lâintĂ©gration du compte de rĂ©sultat du Fonds Commun de Titrisation ;
âą De lâĂ©limination des Ă©critures rĂ©ciproques ;
âą De la mise en Ćuvre des normes IFRS :
(en millions d'euros) | 30/06/2024 | 30/06/2025 | Variation | |
Résultat social Caisse régionale | 56,4 | 57,2 | 0,7 | 1,3% |
Retraitement liĂ© Ă lâĂ©talement dâindemnitĂ©s de remboursement anticipĂ©es payĂ©es / reçues qui sont comptabilisĂ©es flat en normes sociales | -0,7 | -0,3 | 0,4 | -61,3% |
Retraitement sur actifs financiers classés en Juste Valeur par Résultat | 6,0 | 0,2 | -5,8 | -96,3% |
Charges de fonctionnement | -0,9 | -1,0 | -0,1 | 6,9% |
Coût du risque | 0,1 | 0,0 | -0,1 | -81,7% |
Fiscalité différée (décalage entre les normes fiscales françaises et les normes fiscales internationales) | 2,1 | 1,6 | -0,5 | -24,4% |
Contribution des Caisses locales, des filiales consolidés et du fonds commun de titrisation | 3,0 | 6,8 | 3,8 | 127,1% |
Résultat consolidé | 66,1 | 64,6 | -1,5 | -2,3% |
1.2.4 Le bilan consolidé et variation des capitaux propres
BILAN ACTIF (en milliers d'euros) | 31/12/2024 | 30/06/2025 | Variat | ion |
Montants | % | |||
Caisse, banques centrales Actifs financiers Ă la juste valeur par rĂ©sultat Actifs financiers dĂ©tenus Ă des fins de transaction Autres actifs financiers Ă la juste valeur par rĂ©sultat Instruments dĂ©rivĂ©s de couverture Actifs financiers Ă la juste valeur par capitaux propres Instruments de dettes comptabilisĂ©s Ă la juste valeur par capitaux propres recyclables Instruments de capitaux propres comptabilisĂ©s Ă la juste valeur par capitaux propres non recyclables Actifs financiers au coĂ»t amorti PrĂȘts et crĂ©ances sur les Ă©tablissements de crĂ©dit PrĂȘts et crĂ©ances sur la clientĂšle Titres de dettes Ecart de réévaluation des portefeuilles couverts en taux Actifs d'impĂŽts courants et diffĂ©rĂ©s Comptes de rĂ©gularisation et actifs divers Actifs non courants destinĂ©s Ă ĂȘtre cĂ©dĂ©s et activitĂ©s abandonnĂ©es Participation aux bĂ©nĂ©fices diffĂ©rĂ©e Participation dans les entreprises mises en Ă©quivalence Immeubles de placement Immobilisations corporelles Immobilisations incorporelles Ecarts d'acquisition | 55 606 317 157 58 319 258 838 125 643 1 475 657 26 391 1 449 266 14 491 172 1 738 958 12 224 972 527 242 -70 744 -71 805 153 344 77 388 69 632 3 554 3 579 | 57 157 458 819 65 345 393 474 119 270 1 576 145 26 787 1 549 358 14 174 880 1 489 392 12 158 567 526 921 -78 743 61 003 179 958 77 151 73 032 3 596 3 579 | 1 551 141 662 -6 373 100 488 -316 292 -7 999 -10 802 26 614 -237 3 400 42 0 | 2,8% 44,7% -5,1% 6,8% -2,2% 11,3% -15,0% 17,4% -0,3% 4,9% 1,2% 0,0% |
TOTAL DE L'ACTIF | 16 773 793 | 16 705 847 | -67 946 | -0,4% |
BILAN PASSIF (en milliers d'euros) | 31/12/2024 | 30/06/2025 | Variation | |
Montants | % | |||
Banques centrales Passifs financiers Ă la juste valeur par rĂ©sultat Passifs financiers dĂ©tenus Ă des fins de transaction Passifs financiers Ă la juste valeur par rĂ©sultat sur option Instruments dĂ©rivĂ©s de couverture Passifs financiers au coĂ»t amorti Dettes envers les Ă©tablissements de crĂ©dit Dettes envers la clientĂšle Dettes reprĂ©sentĂ©es par un titre Ecart de réévaluation des portefeuilles couverts en taux Passifs d'impĂŽts courants et diffĂ©rĂ©s Comptes de rĂ©gularisation et passifs divers Dettes liĂ©es aux actifs non courants destinĂ©s Ă ĂȘtre cĂ©dĂ©s et activitĂ©s abandonnĂ©es Provisions techniques des contrats d'assurance Provisions Dettes subordonnĂ©es | 55 625 55 625 35 142 13 386 202 7 986 764 5 277 765 121 673 -1 510 1 506 403 545 61 426 | 63 031 63 031 24 463 13 194 098 7 859 527 5 209 143 125 428 -1 230 6 898 395 954 56 174 | 7 406 -10 679 -192 104 280 5 392 -7 591 -5 252 | 13,3% -30,4% -1,4% -18,5% 358,0% -1,9% -8,6% |
Total dettes | 13 941 936 | 13 739 388 | -202 548 | -1,5% |
Capitaux propres | 2 831 857 | 2 966 459 | 134 602 | 4,8% |
Capitaux propres part du Groupe Capital et réserves liées Réserves consolidées Gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres Gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres sur activités abandonnées Résultat de l'exercice Participations ne donnant pas le contrÎle | 2 831 857 612 484 1 680 895 457 932 80 546 | 2 966 459 619 094 1 741 700 541 091 64 574 | 134 602 6 610 60 805 83 159 -15 972 | 4,8% 1,1% 3,6% 18,2% -19,8% |
TOTAL DU PASSIF | 16 773 793 | 16 705 847 | -67 946 | -0,4% |
Comparaison comptes individuels et consolidés
(en milliers dâeuros) | Individuels 30/06/2025 | ConsolidĂ©s | Variation | ||
30/06/2025 | 31/12/2024 | Consolidés/ Individuels | Consolidés 2025/2024 | ||
Total Bilan | 16 159 435 | 16 705 847 | 16 773 793 | 3,4% | -0,4% |
Capitaux propres | 1 898 261 | 2 966 459 | 2 831 857 | 56,3% | 4,8% |
Les capitaux propres consolidĂ©s sâĂ©lĂšvent Ă 2 966 millions dâeuros et progressent de +4,8% par rapport au 31/12/2024.
Les incidences du passage des comptes individuels aux comptes consolidĂ©s proviennent, pour lâessentiel :
âą De lâintĂ©gration des capitaux propres des Caisses locales (+ 399,9 millions dâeuros) ;
âą De lâĂ©limination des Ă©critures rĂ©ciproques ;
âą De la mise en Ćuvre des normes IFRS :
- Plus-values latentes sur titres de placement et de participations classĂ©s en actifs financiers Ă la Juste Valeur par Capitaux Propres : + 546,5 millions dâeuros ;
- Elimination des titres intra Groupe dĂ©tenus par les Caisses locales : - 55,8 millions dâeuros ; - RĂ©serves consolidĂ©es.
Les capitaux propres progressent notamment par :
(en millions d'euros) | 2024 | 2025 |
Capitaux propres consolidés en début de période | 2 650,3 | 2 831,9 |
Résultat en formation | 66,1 | 64,6 |
Dividendes versés | -20,4 | -19,8 |
Revalorisation du portefeuille de titres de placement et de titres de participation classés en Juste Valeur par résultat | 44,1 | 83,2 |
Progression du capital des Caisses locales | -0,9 | 7,4 |
Autres impacts | 0,3 | -0,8 |
Capitaux propres consolidés en fin de période | 2 831,9 | 2 966,5 |
1.2.5 Activités et résultats des filiales
Les donnĂ©es des FCT (dont le rĂ©sultat correspond Ă de lâintra groupe avec la Caisse rĂ©gionale) ne sont pas significatives et ne font donc pas lâobjet de commentaires spĂ©cifiques.
Les chiffres sont issus des données sociales des entités.
Filiales (en milliers dâeuros) | Total des dettes (A) | Dont dettes contractualisĂ©es avec une entitĂ© consolidĂ©e (groupe Caisse rĂ©gionale) | Capitaux propres (B) | Taux d'endettement ((A) / (B)) |
FonciĂšre TP | 5 603 | 5 073 | 80 933 | 6,9% |
Caisses locales | 737 | 0 | 382 486 | 0,2% |
CATP Expansion | 59 | 0 | 14 869 | 0,4% |
Square Habitat | 21 468 | 66 | 9 061 | 236,9% |
CATP Transition Energétique | 4 340 | 1 315 | 17 925 | 24,2% |
Les dettes de la SAS FonciĂšre TP sont constituĂ©es de prĂȘts souscrit auprĂšs de la Caisse rĂ©gionale pour 5 603 milliers dâeuros.
Les dettes de la SAS Square Habitat, agence immobiliÚre du groupe Caisse régionale, sont issues de son activité de syndic de copropriété.
1.3 Analyse des comptes individuels
1.3.1 Résultat financier sur base individuelle
(en milliers d'euros) | 30/06/2024 | 30/06/2025 | Variation |
Produits nets d'intĂ©rĂȘts et revenus assimilĂ©s Produits nets de commissions | 40 708 | 42 663 73 864 | 4,8% |
73 553 | 0,4% | ||
Produits nets sur opérations financiÚres | 49 110 | 53 300 | 8,5% |
Autres produits d'exploitation | 600 | 2 698 | 349,7% |
Produit net bancaire | 163 971 | 172 525 | 5,2% |
Frais de personnel Autres frais administratifs | -57 912 | -59 716 -36 833 | 3,1% |
-35 346 | 4,2% | ||
Dotations aux amortissements | -4 116 | -3 981 | -3,3% |
Résultat brut d'exploitation | 66 597 | 71 995 | 8,1% |
Coût du risque | -4 849 | -10 936 | 125,5% |
Résultat net sur actifs immobilisés FRBG | 1 918 | 599 0 | -68,8% |
0 | - | ||
Charge fiscale | -7 220 | -4 467 | -38,1% |
Résultat net | 56 446 | 57 191 | 1,3% |
Le Produit Net Bancaire
Le Produit Net Bancaire sâĂ©tablit Ă 172,5 millions dâeuros, en hausse de 5,2%, portĂ© par une belle inflexion de la marge dâintermĂ©diation avec un contexte de taux plus favorable, la progression des commissions liĂ©es aux offres et services apportĂ©s Ă ses clients, et la dynamique des revenus du portefeuille titres, en lien avec lâaccroissement des dividendes versĂ©s par CrĂ©dit Agricole SA.
Les produits nets dâintĂ©rĂȘts et revenus assimilĂ©s sâĂ©lĂšvent Ă 43 millions dâeuros, en progression par rapport au 30/06/2024 de +5%. Ils comprennent les intĂ©rĂȘts perçus sur les financements Ă la clientĂšle, les intĂ©rĂȘts des placements monĂ©taires et de fonds propres, dĂ©duction faite des charges associĂ©es, telles que les charges sur avances de CrĂ©dit Agricole S.A., les coĂ»ts de la collecte monĂ©taire, et le rĂ©sultat net de la macro-couverture des opĂ©rations de protection contre le risque de taux.
Les produits nets de commission enregistrent la rĂ©munĂ©ration versĂ©e par CrĂ©dit Agricole S.A. pour le placement des produits dâĂ©pargne ainsi que celle relative Ă la vente de produits et services Ă la clientĂšle : ils sâĂ©lĂšvent Ă 73,9 millions dâeuros, en progression de +0,4% par rapport au 30/06/2024.
Les produits nets sur opĂ©rations financiĂšres comprennent notamment les produits financiers issus des emplois de fonds propres en titres de placement. Au 30/06/2025, ce poste sâĂ©lĂšve Ă 53,3 millions dâeuros, du fait principalement de lâacompte sur dividende versĂ© par la SAS Rue La BoĂ©tie qui sâĂ©lĂšve Ă 47,8 millions dâeuros au 30/06/2025 (contre 44,8 millions dâeuros au 30/06/2024).
Les charges gĂ©nĂ©rales dâexploitation
Les charges gĂ©nĂ©rales dâexploitation sont en hausse maitrisĂ©e (100,5 millions dâeuros, +3,2% par rapport Ă 2024), cette Ă©volution traduit sa politique dâinvestissement pour prĂ©parer lâavenir, des investissements dans lâhumain, le digital et le physique avec le programme de rĂ©novation de lâensemble du rĂ©seau dâagences qui sera achevĂ© dâici fin 2025.
Le coût du risque
Le coĂ»t du risque Ă 10,9 millions dâeuros, est en hausse de 6 mâŹ, concentrĂ©e sur quelques dossiers de crĂ©dits entrĂ©s en dĂ©faut. Le taux de dĂ©faut demeure bas, et le ratio de couverture des crĂ©dits par les provisions reste stable.
Le poids des encours en dĂ©faut sâĂ©tablit Ă 1,72% au 30/06/2025 (contre 1,52% au 30/06/2024). Leur niveau de couverture par les dĂ©prĂ©ciations sâĂ©tablit Ă 50,5% (contre 53,0% au 30/06/2024).
Le résultat net
Le rĂ©sultat net social ressort Ă 57,2 millions dâeuros, en hausse de 1,3%. Le rĂ©sultat consolidĂ© (en normes IFRS) est de 64,6 mâŹ, en recul de 2,3% par rapport au premier semestre 2024.
1.3.2 Bilan et variation des capitaux propres sur base individuelle
Au 30/06/2025, le bilan de la Caisse rĂ©gionale recul sensiblement de -0,8% par rapport Ă fin 2024 pour sâĂ©lever Ă 16,2 milliards dâeuros.
Ă L'ACTIF :
(en milliards d'euros) | 31/12/2024 | 30/06/2025 | Variation |
Crédits clients Trésorerie et banques Immobilisations et titres Comptes d'encaissement et de régularisation | 12,3 | 12,3 1,9 1,8 0,2 | -0,4% |
2,2 1,6 0,2 | -11,5% 10,0% 4,3% | ||
TOTAL | 16,3 | 16,2 | -0,8% |
Les principales évolutions du bilan actif sur le 1er semestre sont :
âą Les opĂ©rations avec la clientĂšle qui sâĂ©tablissent Ă 12,3 milliards dâeuros au niveau individuel et reprĂ©sentent 75,9% du total de lâactif. Sur le 1er semestre, les rĂ©alisations sur les crĂ©dits sont en hausse de +13% par rapport au 30/06/2024 (+24% sur lâhabitat et +8% sur les marchĂ©s spĂ©cialisĂ©s par rapport au 30/06/2024).
âą Le poste « TrĂ©sorerie et banques » correspond aux placements des excĂ©dents monĂ©taires de la Caisse rĂ©gionale, Ă vue et Ă terme, ainsi quâaux encaisses dĂ©tenues par les agences. Au 30/06/2025, ce poste sâĂ©tablit Ă 1,9 milliards dâeuros.
âą Le poste « Immobilisations et titres » se compose des immobilisations, des titres de participation et des placements de la Caisse rĂ©gionale. Il sâĂ©lĂšve Ă 1,8 milliards dâeuros au 30/06/2025.
âą Le compartiment « Comptes dâencaissements et de rĂ©gularisation » comprend les produits Ă recevoir, les comptes techniques dâencaissements et les dĂ©biteurs divers.
AU PASSIF :
(en milliards d'euros) | 31/12/2024 | 30/06/2025 | Variation |
Opérations internes au Crédit Agricole Comptes créditeurs de la clientÚle Compte de tiers et divers Provisions, dettes subordonnées et FRBG Capitaux propres | 8,0 | 7,9 5,2 0,4 0,7 1,9 | -1,5% |
5,3 0,4 0,7 1,9 | -1,3% -0,9% 2,3% 2,5% | ||
TOTAL | 16,3 | 16,2 | -0,8% |
Les principales évolutions du bilan passif sur le 1er semestre sont :
âą Le poste « opĂ©rations internes au CrĂ©dit Agricole » qui se compose principalement des avances et emprunts accordĂ©s par CrĂ©dit Agricole S.A. et nĂ©cessaires au refinancement de lâencours des prĂȘts :
- Les « avances globales » peuvent ĂȘtre sollicitĂ©es auprĂšs de CrĂ©dit Agricole S.A. depuis le 1er janvier 2005, Ă hauteur maximale de 50 % des nouvelles rĂ©alisations de crĂ©dits amortissables de 24 mois ou plus. Lâencours est de 3,0 milliards dâeuros.
- Les « avances miroirs » reprĂ©sentent 50 % des ressources dâĂ©pargne collectĂ©es par la Caisse rĂ©gionale et remontĂ©es Ă CrĂ©dit Agricole S.A. Ce poste progresse en mĂȘme temps que lâĂ©pargne bancaire de la clientĂšle. Ce poste reprĂ©sente 2,3 milliards dâeuros.
- Les emprunts en blanc sollicitĂ©s auprĂšs de CrĂ©dit Agricole S.A. sâĂ©lĂšvent Ă 2,5 milliards dâeuros.
âą Le poste « comptes crĂ©diteurs de la clientĂšle » comprend la collecte faite auprĂšs de la clientĂšle en DĂ©pĂŽts Ă Vue et en DĂ©pĂŽts Ă Terme et atteint 5,2 milliards dâeuros au 30 juin 2025.
âą Les « comptes de tiers et divers » sont principalement constituĂ©s des charges Ă payer et des flux financiers Ă rĂ©gler. Ce poste sâĂ©lĂšve Ă 0,4 millions dâeuros.
⹠Le poste « provisions, dettes subordonnées et FRBG » peut se détailler comme suit :
- Les provisions pour risques et charges sâĂ©lĂšvent Ă 21,5 millions dâeuros en progression par rapport au 31/12/2024 (+2,0%). Elles intĂšgrent notamment les provisions baloises sur crĂ©ances saines et sensibles pour 185,8 millions dâeuros.
- Le montant des dettes subordonnĂ©es sâĂ©lĂšve Ă 340,4 millions dâeuros et comprend les dĂ©pĂŽts des Caisses Locales (BMTN et comptes courants bloquĂ©s).
- Le FRBG contribue Ă la soliditĂ© de la Caisse rĂ©gionale, il est stable par rapport au 31 dĂ©cembre 2024 (63,7 millions dâeuros).
âą Les capitaux propres sâĂ©lĂšvent Ă 1 898 millions dâeuros (+2,6%), ils sont constituĂ©s du capital social pour 95,6 millions dâeuros, des primes dâĂ©mission pour 198,5 millions dâeuros, des rĂ©serves pour 1 547,0 millions dâeuros et du rĂ©sultat net gĂ©nĂ©rĂ© au 1er semestre pour 57,2 millions dâeuros.
1.3.3 Hors-bilan sur base individuelle
(en milliards d'euros) | 31/12/2024 | 30/06/2025 | Variation |
Engagements donnés | 1,4 | 1,5 | 2,7% |
Engagement de financement Engagement de garantie | 1,0 | 1,0 0,4 | -2,0% |
0,4 | 15,2% | ||
Engagement sur titres | 0,0 | 0,0 | 47,1% |
(en milliards d'euros) | 31/12/2024 | 30/06/2025 | Variation |
Engagements reçus | 4,6 | 4,6 | 0,9% |
Engagement de financement Engagement de garantie | 0,0 | 0,0 4,6 | 0,0% |
4,6 | 0,7% | ||
Engagement sur titres | 0,0 | 0,0 | 645,0% |
Les engagements donnĂ©s sâĂ©lĂšvent 1 461 millions dâeuros, en progression de +2,7% par rapport au 31/12/2024.
Les engagements reçus sâĂ©lĂšvent Ă 4 634 millions dâeuros en progression de +0,9%.
1.4 Capital social et sa rémunération
Le capital social de la Caisse rĂ©gionale nâa pas Ă©voluĂ© entre le 31/12/2024 et le 30/06/2025.
1.4.1 Les parts sociales
Exercices | Total net versĂ© | Taux d'intĂ©rĂȘt net |
2022 | 1 396 181,73 | 2,50% |
2023 | 1 731 265,34 | 3,10% |
2024 | 1 675 418,07 | 3,00% |
1.4.2 Les certificats coopĂ©ratifs dâassociĂ©
Exercices | Total net versé | Dividende net par CCA |
2022 | 5 187 802,16 | 3,28 |
2023 | 5 045 453,93 | 3,19 |
2024 | 5 077 086,87 | 3,21 |
1.4.3 Les certificats coopĂ©ratifs dâinvestissement
Chaque annĂ©e, la Caisse rĂ©gionale propose Ă lâAssemblĂ©e GĂ©nĂ©rale de ses sociĂ©taires de distribuer aux porteurs de CCI/CCA, un montant annuel dâau moins 30 % du rĂ©sultat net social appliquĂ© Ă la quotepart du capital reprĂ©sentĂ©e par ces titres.
Ainsi, au titre de lâexercice 2024, un dividende de 3,21 euros a Ă©tĂ© proposĂ© et approuvĂ© en AssemblĂ©e GĂ©nĂ©rale. Il a Ă©tĂ© versĂ© le 24 avril 2025.
Ci-dessous la distribution des 3 derniers exercices :
Exercices | Total net versé | Dividende net par CCI |
2022 | 3 492 242,24 | 3,28 |
2023 | 3 330 500,36 | 3,19 |
2024 | 3 298 811,07 | 3,21 |
1.5 Evénements postérieurs au 30 juin 2025
La Caisse rĂ©gionale de CrĂ©dit Agricole Mutuel de la Touraine et du Poitou nâa pas constatĂ© dâĂ©vĂšnements postĂ©rieurs au 30 juin 2025 ayant un impact significatif sur les comptes semestriels.
1.6 Informations diverses
1.6.1 Bilan semestriel du contrat de liquidité
Le programme de rachat de CCI est destinĂ© Ă permettre Ă la Caisse rĂ©gionale dâopĂ©rer en bourse ou hors marchĂ© sur ses CCI en vue de toute affectation permise ou qui viendrait Ă ĂȘtre permise par la loi ou la rĂ©glementation en vigueur. En particulier, la Caisse rĂ©gionale pourra utiliser la prĂ©sente autorisation en vue :
- dâassurer lâanimation du marchĂ© des CCI par un prestataire de services dâinvestissement dans le cadre dâun contrat de liquiditĂ© conforme Ă la charte de dĂ©ontologie de lâAMAFI ; - de procĂ©der Ă lâannulation des CCI acquis.
SynthÚse du programme de rachat des CCI | Objectif Animation du marché | Objectif Annulation des CCI | Cumul |
Nbre de CCI détenus au 31/12/2024 | 7 733 | 2 825 | 10 558 |
Nbre de CCI acquis en 2025 | 3 571 | 9 495 | 13 066 |
Cours moyen des titres acquis en 2025 | 85,33 ⏠| 86,87 ⏠| 86,45 ⏠|
Nbre de CCI vendus en 2025 | 4 166 | 4 166 | |
Cours moyen des titres vendus en 2025 | 86,01 ⏠| 86,01 ⏠| |
Nbre de CCI annulés en 2025 | 0 | 0 | |
Nbre de CCI détenus au 30/06/2025 | 7 138 | 12 320 | 19 458 |
Cours moyen des titres détenus au 30/06/2025 | 79,10 ⏠| 83,75 ⏠| 82,05 ⏠|
Valeur d'acquisition des CCI détenus au 30/06/2025 | 564 631,57 ⏠| 1 031 850,74 ⏠| 1 596 482,31 ⏠|
Pourcentage de détention au 30/06/2025 | 0,7% | 1,2% | 1,9% |
1.6.2 Calendrier de publication des résultats
2 Facteurs de risques et informations prudentielles
2.1 Informations prudentielles
Dans le cadre des accords de BĂąle 3, le rĂšglement (UE) n°575/2013 du Parlement europĂ©en et du Conseil du 26 juin 2013 (Capital Requirements Regulation, dit âCRRâ) tel que modifiĂ© par CRR n°2019/876 (dit âCRR 2â) impose aux Ă©tablissements assujettis (incluant notamment les Ă©tablissements de crĂ©dit et les entreprises dâinvestissement) de publier des informations prudentielles. Ces informations sont Ă disposition sur le site internet suivant dans le document « Rapport annuel
Pilier 3 » :
https://www.credit-agricole.fr/ca-tourainepoitou/particulier/informations/informationsreglementees.html
Situation au 30 juin 2025
LâadĂ©quation du capital en vision rĂ©glementaire porte sur les ratios de solvabilitĂ© et sur le ratio de levier. Chacun de ces ratios rapporte un montant de fonds propres prudentiels Ă une exposition en risque ou en levier.
Fonds propres prudentiels phasés simplifiés (en milliers d'euros) et ratios de solvabilité et de levier (en %) | 31/12/2024 30/06/2025 | |
FONDS PROPRES DE BASE DE CATEGORIE 1 (CET1) | 1 580 139 | 1 590 360 |
dont Instruments de capital et réserves | 2 809 206 | 2 900 049 |
dont Filtres prudentiels et autres ajustements réglementaires | (1 229 068) | (1 309 689) |
FONDS PROPRES ADDITIONNELS DE CATEGORIE 1 | - | - |
FONDS PROPRES DE CATEGORIE 1 (TIER 1) | 1 580 139 | 1 590 360 |
FONDS PROPRES DE CATĂGORIE 2 | 11 815 | 14 176 |
FONDS PROPRES TOTAUX | 1 591 954 | 1 604 536 |
TOTAL DES EMPLOIS PONDĂRĂS (RWA) | 5 771 472 | 5 576 805 |
RATIO CET1 | 27,38% | 28,52% |
RATIO TIER 1 | 27,38% | 28,52% |
RATIO TOTAL CAPITAL | 27,58% | 28,77% |
TOTAL DE L'EXPOSITION EN LEVIER | 14 305 915 | 14 397 137 |
| ||
RATIO DE LEVIER | 11,05% | 11,05% |
Au 30 juin 2025, les ratios de solvabilitĂ© et le ratio de levier de la Caisse rĂ©gionale de la Touraine et du Poitou sont au-dessus des exigences minimales qui sâimposent.
2.2 Facteurs de risques
Cette partie prĂ©sente les principaux risques auxquels la Caisse rĂ©gionale de la Touraine et du Poitou est exposĂ©e, ainsi que les principaux risques liĂ©s Ă la dĂ©tention des actions et autres titres Ă©mis par la Caisse rĂ©gionale compte tenu de sa structure. Dâautres parties du prĂ©sent chapitre exposent lâappĂ©tit pour le risque de la Caisse rĂ©gionale et les dispositifs de gestion mis en Ćuvre.
Dans cette partie les termes de âGroupe CrĂ©dit Agricoleâ se dĂ©finissent comme lâensemble constituĂ© de CrĂ©dit Agricole S.A. entitĂ© sociale (sociĂ©tĂ© mĂšre et sociĂ©tĂ© cotĂ©e), de ses filiales consolidĂ©es, directes et indirectes, au sens de lâarticle L. 233-3 du Code de commerce, des Caisses rĂ©gionales de CrĂ©dit Agricole Mutuel (les « Caisses rĂ©gionales »), des Caisses locales et de leurs filiales directes et indirectes respectives.
Les risques propres Ă lâactivitĂ© de la Caisse rĂ©gionale sont prĂ©sentĂ©s dans la prĂ©sente section sous les six catĂ©gories suivantes : (2.2.1) risques de crĂ©dit et de contrepartie, (2.2.2) risques financiers, (2.2.3) risques opĂ©rationnels et risques connexes, (2.2.4) risques liĂ©s Ă lâenvironnement dans lequel la Caisse rĂ©gionale Ă©volue, (2.2.5) risques liĂ©s Ă la stratĂ©gie et aux opĂ©rations de la Caisse rĂ©gionale et (2.2.6) risques liĂ©s Ă la structure du Groupe CrĂ©dit Agricole.
Au sein de chacune de ces six catĂ©gories, les risques que la Caisse rĂ©gionale considĂšre actuellement comme Ă©tant les plus importants, sur la base dâune Ă©valuation de leur probabilitĂ© de survenance et de leur impact potentiel, sont prĂ©sentĂ©s en premier. Toutefois, mĂȘme un risque actuellement considĂ©rĂ© comme moins important, pourrait avoir un impact significatif sur la Caisse rĂ©gionale sâil se concrĂ©tisait Ă lâavenir.
Ces facteurs de risque sont détaillés ci-dessous.
2.2.1 Risques de crédit et de contrepartie
a) La Caisse régionale de la Touraine et du Poitou est exposée au risque de crédit de ses contreparties
Le risque dâinsolvabilitĂ© de ses clients et contreparties est lâun des principaux risques auxquels le CrĂ©dit Agricole de la Touraine et du Poitou est exposĂ©. Le risque de crĂ©dit affecte les comptes consolidĂ©s de la Caisse rĂ©gionale lorsquâune contrepartie nâest pas en mesure dâhonorer ses obligations et que la valeur comptable de ses obligations figurant dans les livres de la banque est positive. Cette contrepartie peut ĂȘtre une banque, un Ă©tablissement financier, une entreprise industrielle ou commerciale, un Ătat ou des entitĂ©s Ă©tatiques, un fonds dâinvestissement ou une personne physique. Le taux de dĂ©faut des contreparties pourrait augmenter par rapport aux taux historiquement bas de la pĂ©riode post-Covid et le CrĂ©dit Agricole de la Touraine et du Poitou pourrait avoir Ă enregistrer des charges et provisions significatives pour crĂ©ances douteuses ou irrĂ©couvrables, ce qui affecterait alors sa rentabilitĂ©.
Bien que le CrĂ©dit Agricole de la Touraine et du Poitou cherche Ă rĂ©duire son exposition au risque de crĂ©dit en utilisant des mĂ©thodes dâattĂ©nuation du risque telles que la constitution de collatĂ©ral, lâobtention de garanties, la conclusion de contrats de dĂ©rivĂ©s de crĂ©dit et dâaccords de compensation, il ne peut ĂȘtre certain que ces techniques permettront de compenser les pertes rĂ©sultant des dĂ©fauts des contreparties. En outre, le CrĂ©dit Agricole de la Touraine et du Poitou est exposĂ© au risque de dĂ©faut de toute partie qui lui fournit la couverture du risque de crĂ©dit (telle quâune contrepartie au titre dâun instrument dĂ©rivĂ©) ou au risque de perte de valeur du collatĂ©ral. Par ailleurs, seule une partie du risque de crĂ©dit supportĂ© par la Caisse rĂ©gionale est couverte par ces techniques. En consĂ©quence, le CrĂ©dit Agricole de la Touraine et du Poitou est exposĂ© de maniĂšre significative au risque de dĂ©faut de ses contreparties.
Au 30 juin 2025, lâexposition au risque de crĂ©dit et de contrepartie (y compris risque de dilution et risque de rĂšglement livraison) du CrĂ©dit Agricole de la Touraine et du Poitou sâĂ©levait Ă 17,4 milliards dâeuros en EAD (Exposure at Default[3]) avant prise en compte des mĂ©thodes dâattĂ©nuation du risque, dont 13,7 milliards dâeuros au titre du risque de crĂ©dit et 3,7 milliards dâeuros au titre du risque de
marchĂ©. Par ailleurs, les montants des actifs pondĂ©rĂ©s par les risques (RWA) relatifs au risque de crĂ©dit et au risque de marchĂ© auxquels est exposĂ© le CrĂ©dit Agricole de la Touraine et du Poitou Ă©taient respectivement de 2,6 milliards dâeuros et 4,9 milliards dâeuros au 30 juin 2025. Ă cette date dâarrĂȘtĂ©, lâexposition en dĂ©faut en EAD sâĂ©lĂšve Ă 223,4 millions dâeuros.
b) Toute augmentation substantielle des provisions pour pertes sur prĂȘts ou toute Ă©volution significative du risque de pertes estimĂ©es par la Caisse rĂ©gionale de la Touraine et du Poitou liĂ©es Ă son portefeuille de prĂȘts et de crĂ©ances pourrait peser sur ses rĂ©sultats et sa situation financiĂšre
Dans le cadre de ses activitĂ©s de prĂȘt, le CrĂ©dit Agricole de la Touraine et du Poitou comptabilise pĂ©riodiquement, lorsque cela est nĂ©cessaire, des charges pour crĂ©ances douteuses afin dâenregistrer les pertes rĂ©elles ou potentielles de son portefeuille de prĂȘts et de crĂ©ances, elles-mĂȘmes comptabilisĂ©es dans son compte de rĂ©sultat au poste âCoĂ»t du risqueâ. Le niveau global des provisions du CrĂ©dit Agricole de la Touraine et du Poitou est Ă©tabli en fonction de lâhistorique de pertes, du volume et du type de prĂȘts accordĂ©s, des normes sectorielles, de la conjoncture Ă©conomique et dâautres facteurs liĂ©s au taux de recouvrement des divers types de prĂȘts, ou Ă des mĂ©thodes statistiques fondĂ©es sur des scĂ©narios collectivement applicables Ă tous les actifs concernĂ©s. Bien que le CrĂ©dit Agricole de la Touraine et du Poitou sâefforce de constituer des provisions adaptĂ©es, il pourrait ĂȘtre amenĂ© Ă lâavenir Ă augmenter les provisions pour crĂ©ances douteuses en rĂ©ponse Ă une augmentation des actifs non performants ou pour dâautres raisons (telles que des Ă©volutions macroĂ©conomiques et sectorielles), comme la dĂ©gradation des conditions de marchĂ© ou des facteurs affectant certains pays ou industries notamment dans le contexte actuel dâincertitude macroĂ©conomique gĂ©opolitique. Par ailleurs, bien que les tensions constatĂ©es ces derniĂšres annĂ©es sur les prix et la disponibilitĂ© des Ă©nergies et matiĂšres premiĂšres soient dĂ©sormais moins aiguĂ«s, les niveaux de prix atteints pourraient encore affecter la solvabilitĂ© de certains segments de clientĂšle (PME, professionnels) ou secteurs dâactivitĂ©s financĂ©s particuliĂšrement sensibles au niveau de ces ressources ou Ă leur volatilitĂ© (secteur agricole français, production et nĂ©goce de matiĂšres premiĂšres) en dĂ©gradant leur rentabilitĂ© et leur trĂ©sorerie. Lâaugmentation significative des provisions pour crĂ©ances douteuses, la modification substantielle du risque de perte, tel quâestimĂ©, inhĂ©rent Ă son portefeuille de prĂȘts non douteux, ou la rĂ©alisation de pertes sur prĂȘts supĂ©rieures aux montants provisionnĂ©s, pourraient avoir un effet dĂ©favorable sur les rĂ©sultats et la situation financiĂšre du CrĂ©dit Agricole de la Touraine et du Poitou.
Au 30 juin 2025, les montants de provisions, dĂ©prĂ©ciations cumulĂ©es, et des ajustements sây rapportant sâĂ©levaient au titre du risque de crĂ©dit, Ă 288,6 millions dâeuros.
c) Une détérioration de la qualité de crédit des entreprises industrielles et commerciales pourrait avoir une incidence défavorable sur les résultats de la Caisse régionale de la Touraine et du Poitou
La qualitĂ© du crĂ©dit des emprunteurs corporates pourrait ĂȘtre amenĂ©e Ă se dĂ©tĂ©riorer de façon significative, principalement en raison dâune augmentation de lâincertitude Ă©conomique et, dans certains secteurs, aux risques liĂ©s aux politiques commerciales des grandes puissances Ă©conomiques. Si une tendance de dĂ©tĂ©rioration de la qualitĂ© du crĂ©dit devait apparaĂźtre, le CrĂ©dit Agricole de la Touraine et du Poitou pourrait ĂȘtre contraint dâenregistrer des charges de dĂ©prĂ©ciation dâactifs ou dĂ©prĂ©cier la valeur de son portefeuille de crĂ©ances, ce qui pourrait se rĂ©percuter de maniĂšre significative sur la rentabilitĂ© et la situation financiĂšre du CrĂ©dit Agricole de la Touraine et du Poitou.
Au 30 juin 2025, lâexposition en EAD du CrĂ©dit Agricole de la Touraine et du Poitou sur les secteurs hors activitĂ©s financiĂšres et dâAssurance, administration publique et dĂ©fense, SĂ©curitĂ© sociale obligatoire et activitĂ©s de services administratifs et de soutien sâĂ©lĂšve Ă 4,3 milliards dâeuros (dont 132,8 millions dâeuros en dĂ©faut) et ayant fait lâobjet dâune dĂ©prĂ©ciation cumulĂ©e Ă hauteur de 223,1 millions dâeuros.
d) La Caisse rĂ©gionale de la Touraine et du Poitou pourrait ĂȘtre impactĂ©e de maniĂšre dĂ©favorable par des Ă©vĂ©nements affectant les secteurs auxquels elle est fortement exposĂ©e
Les expositions crĂ©dit du CrĂ©dit Agricole de la Touraine et du Poitou sont trĂšs diversifiĂ©es du fait de ses activitĂ©s complĂštes de Banque universelle de proximitĂ©. Le CrĂ©dit Agricole de la Touraine et du Poitou est principalement exposĂ© Ă la banque de dĂ©tail. Ă fin juin 2025, la part de la clientĂšle de dĂ©tail dans le portefeuille total dâengagements commerciaux du CrĂ©dit Agricole de la Touraine et du Poitou reprĂ©sentait 80,1 %, soit 11,0 milliards dâeuros. Par ailleurs, le CrĂ©dit Agricole de la Touraine est exposĂ© au risque que certains Ă©vĂ©nements puissent avoir un impact disproportionnĂ© sur un secteur en particulier auquel il est fortement exposĂ©. Au 30 juin 2025, le portefeuille dâengagements commerciaux en EAD du CrĂ©dit Agricole de la Touraine et du Poitou Ă©tait composĂ© Ă hauteur de 13,6 % dâemprunteurs du secteur de lâimmobilier reprĂ©sentant un montant dâenviron 1,9 milliards dâeuros, et Ă hauteur de 11,1 % dâemprunteurs du secteur de lâagroalimentaire reprĂ©sentant un montant dâenviron 1,5 milliards dâeuros. Si ces secteurs devaient ĂȘtre frappĂ©s par une conjoncture dĂ©favorable, la rentabilitĂ© et la situation financiĂšre du CrĂ©dit Agricole de la Touraine et du Poitou pourraient en ĂȘtre affectĂ©es.
e) La solidité et le comportement des autres institutions financiÚres et acteurs du marché pourraient avoir un impact défavorable sur la Caisse régionale de la Touraine et du Poitou
La capacitĂ© du CrĂ©dit Agricole de la Touraine et du Poitou Ă effectuer des opĂ©rations de financement ou dâinvestissement pourrait ĂȘtre affectĂ©e dĂ©favorablement par une dĂ©gradation de la soliditĂ© des autres institutions financiĂšres ou acteurs du marchĂ©. Les Ă©tablissements financiers sont interconnectĂ©s en raison de leurs activitĂ©s de trading, de compensation, de contrepartie, de financement ou autres. Par consĂ©quent, les dĂ©faillances dâun ou de plusieurs Ă©tablissements financiers, voire de simples rumeurs ou interrogations concernant un ou plusieurs Ă©tablissements financiers, ou la perte de confiance dans lâindustrie financiĂšre de maniĂšre gĂ©nĂ©rale, pourraient conduire Ă une contraction gĂ©nĂ©ralisĂ©e de la liquiditĂ© sur le marchĂ© et pourraient Ă lâavenir entraĂźner des pertes ou dĂ©faillances supplĂ©mentaires. Le CrĂ©dit Agricole de la Touraine et du Poitou est exposĂ© Ă de nombreuses contreparties financiĂšres, avec lesquels il conclut de maniĂšre habituelle des transactions. Nombre de ces opĂ©rations exposent le CrĂ©dit Agricole de la Touraine Ă un risque de crĂ©dit en cas de dĂ©faillance ou de difficultĂ©s financiĂšres. En outre, le risque de crĂ©dit de la Caisse rĂ©gionale serait exacerbĂ© si les actifs quâelle dĂ©tient en garantie ne pouvaient pas ĂȘtre cĂ©dĂ©s ou si leur prix ne leur permettait pas de couvrir lâintĂ©gralitĂ© de lâexposition du CrĂ©dit Agricole de la Touraine et du Poitou au titre des prĂȘts ou produits dĂ©rivĂ©s en dĂ©faut.
Au 30 juin 2025, le montant total des expositions en EAD du CrĂ©dit Agricole de la Touraine et du Poitou sur des contreparties Ătablissements de crĂ©dit et assimilĂ©s Ă©tait de 2,2 milliards dâeuros (y compris visĂ -vis des Caisses rĂ©gionales).
f) Le CrĂ©dit Agricole de la Touraine et du Poitou est exposĂ© au risque pays et au risque de contrepartie concentrĂ© dans les territoires oĂč il exerce ses activitĂ©s.
Le CrĂ©dit Agricole de la Touraine et du Poitou est exposĂ© au risque pays, câest-Ă -dire au risque que les conditions Ă©conomiques, financiĂšres, politiques ou sociales dâun pays dans lequel il exerce ses activitĂ©s, affectent ses intĂ©rĂȘts financiers. Le CrĂ©dit Agricole de la Touraine et du Poitou surveille le risque pays et en tient compte dans lâĂ©valuation Ă la juste valeur et le coĂ»t du risque enregistrĂ© dans ses Ă©tats financiers. Toutefois, un changement significatif de lâenvironnement politique ou macroĂ©conomique pourrait le contraindre Ă enregistrer des charges additionnelles ou Ă subir des pertes plus importantes que les montants dĂ©jĂ inscrits dans ses Ă©tats financiers. Le CrĂ©dit Agricole de la Touraine et du Poitou est particuliĂšrement exposĂ© dans les territoires oĂč elle exerce ses activitĂ©s, Ă savoir les dĂ©partements de LâIndre-et-Loire et de la Vienne. Une dĂ©gradation des conditions Ă©conomiques ou politiques de ces pays entraĂźnerait des rĂ©percussions sur le CrĂ©dit Agricole de la Touraine et du Poitou.
Enfin, le CrĂ©dit Agricole de la Touraine et du Poitou est exposĂ© Ă des risques importants dans des pays non-membres de lâOCDE, qui sont sujets Ă des incertitudes telles que les conflits armĂ©s, lâinstabilitĂ© politique, lâimprĂ©visibilitĂ© lĂ©gislative et fiscale, lâexpropriation ainsi que dâautres risques moins prĂ©sents dans des Ă©conomies plus dĂ©veloppĂ©es.
A fin juin 2025, les engagements commerciaux (y compris sur contreparties bancaires) sur la clientĂšle du CrĂ©dit Agricole de la Touraine et du Poitou dans les pays de rating infĂ©rieur Ă "B" sur la base de l'Ă©chelle de notation interne du Groupe, hors pays dâEurope de lâOuest (Italie, Espagne, Portugal, GrĂšce, Chypre, Islande et Andorre) sâĂ©levaient Ă 6,8 millions dâeuros.
g) Le Crédit Agricole est soumis à un risque de contrepartie dans la conduite de ses activités de marché.
Le Groupe Crédit Agricole est soumis au risque de contrepartie dans la conduite de ses activités de marché.
Toutefois la Caisse rĂ©gionale nâexerce en son nom propre aucune activitĂ© de marchĂ© et ne dĂ©tient pas en consĂ©quence de portefeuille de nĂ©gociation. Son exposition au risque de marchĂ© ne concerne que les valeurs dĂ©tenues en banking book, traitĂ©es au paragraphe « 2.3.2 Risque de marchĂ© ».
2.2.2 Risques financiers
a) Les risques liés au manque de visibilité, à des pressions sur les taux courts, à une remontée des taux longs, pourraient impacter la rentabilité et la situation financiÚre de la Caisse régionale de la Touraine et du Poitou
GrĂące Ă la dĂ©sinflation, tout en poursuivant la rĂ©duction de son bilan, la BCE a entamĂ© en juin 2024 son assouplissement monĂ©taire et rĂ©duit, sur un an, ses taux de refinancement (Ă 2,15% en juin 2025) et de dĂ©pĂŽt (Ă 2%) de, respectivement, 235 points de base (pb) et 200 pb. GrĂące Ă la convergence de lâinflation vers la cible de 2%, dans un contexte de croissance mĂ©diocre de la zone euro mais plus rĂ©sistante (prĂ©vue Ă 0,9% en 2025 puis Ă 1,3% en 2026) grĂące Ă une demande interne progressivement soutenue par le programme de relance allemand, la BCE pourrait ĂȘtre parvenue Ă la fin de son cycle dâassouplissement. Outre le risque de chocs sur les prix en amont, ce statu quo pourrait ĂȘtre contrariĂ© par lâinfluence de la politique monĂ©taire et des taux dâintĂ©rĂȘt aux Etats-Unis oĂč le risque inflationniste est dĂ©sormais plus Ă©levĂ© en raison, notamment, de lâimposition de droits de douane.
Ainsi, aux Etats-Unis, les droits de douane devraient occasionner une augmentation de lâinflation en glissement annuel dâenviron 80pb au point dâimpact maximal. Lâinflation (prĂ©vue Ă 2,9% en 2025 et 2,7% en 2026 en moyenne annuelle) continuerait dâexcĂ©der 2%. Ce scĂ©nario, mais aussi les incertitudes qui lâentourent, vont complexifier les arbitrages de la Fed. Celle-ci pourrait procĂ©der Ă un lĂ©ger assouplissement (prĂ©vision de deux rĂ©ductions de 25 pb en septembre et dĂ©cembre 2025) suivi dâune longue pause (Fed funds Ă 4% tout au long de 2026) mais sous rĂ©serve dâune plus grande visibilitĂ©. Par ailleurs, toujours aux Ătats-Unis, risque dâinflation tenace et trajectoire budgĂ©taire jugĂ©e insoutenable, notation AAA compromise, versatilitĂ© des dĂ©cisions Ă©conomiques, inquiĂ©tudes accrues des investisseurs exercent des pressions haussiĂšres sur les taux dâintĂ©rĂȘt souverains. Dans la zone euro, croissance rĂ©sistante et prĂ©vue en accĂ©lĂ©ration, inflation Ă la cible et BCE supposĂ©e avoir presque achevĂ© son assouplissement plaident pour une lĂ©gĂšre remontĂ©e des taux dâintĂ©rĂȘt et une stabilisation, voire un resserrement des spreads souverains. Le taux allemand Ă dix ans (Bund) pourrait ainsi approcher 2,90% fin 2025 et 2,95% fin 2026. Sur la mĂȘme maturitĂ©, le spread offert par la France par rapport au Bund oscillerait autour de 60/65 pb et celui de lâItalie se contracterait pour atteindre 90 pb fin 2026.
Mais, de nombreux facteurs sont susceptibles de se traduire par une remontĂ©e de lâinflation et/ou des taux sans risques. Ainsi, si les nĂ©gociations commerciales entre les Etats-Unis et lâUnion europĂ©enne se dĂ©roulent mal, dâĂ©ventuelles mesures de rĂ©torsion (hausse de ses droits de douane Ă lâencontre des produits importĂ©s des Etats-Unis) de lâUE pourrait se rĂ©vĂ©ler inflationnistes. Par ailleurs, lâenvironnement international est particuliĂšrement incertain et on ne peut totalement exclure les risques dâĂ©vĂ©nements de rupture (blocage du dĂ©troit dâOrmuz, incidents sur les infrastructures du Golfe, etc.) ; ceux-ci pourraient se traduire par des tensions des chocs sur les prix des matiĂšres premiĂšres voire des difficultĂ©s ponctuelles dâapprovisionnement. Enfin, les facteurs externes (environnement encore plus incertain, risques dâĂ©vĂ©nements de rupture, versatilitĂ© et imprĂ©visibilitĂ© de la politique Ă©conomique amĂ©ricaine) et internes (trajectoire des dettes publiques et, tout particuliĂšrement, dĂ©gradation de la situation budgĂ©taire française) peuvent se traduire par un Ă©cartement des spreads souverains.
De plus, une modification dans la structure par terme des taux dâintĂ©rĂȘt pourrait conduire Ă une modification des arbitrages des flux de placements des mĂ©nages. Une remontĂ©e des taux courts, Ă©ventuellement associĂ©e Ă une hausse de lâinflation, rendrait plus attractifs les livrets rĂ©glementĂ©s, en particulier le livret A et le Livret de dĂ©veloppement durable et solidaire (LDDS) dont 60% des sommes sont centralisĂ©es auprĂšs de la CDC. LâattractivitĂ© de lâĂ©pargne rĂ©glementĂ©e se traduirait par une dĂ©collecte des dĂ©pĂŽts Ă vue. Des fuites vers les placements en Organismes de placements collectifs monĂ©taires, dont la performance dĂ©pend des taux courts, pourraient accentuer les tensions sur la liquiditĂ© bancaire.
Une hausse des taux longs souverains pourrait, dâune part, constituer un frein Ă la reprise de la production de crĂ©dit Ă lâhabitat et, dâautre part, accentuer lâarbitrage des mĂ©nages en faveur de placements hors bilan, comme lâassurance-vie. Une volatilitĂ© accrue sur les marchĂ©s financiers pourrait Ă©galement renforcer lâattrait pour les produits structurĂ©s et conduire Ă une collecte toujours plus soutenue en unitĂ©s de compte.
b) Toute évolution défavorable de la courbe des taux pÚse ou est susceptible de peser sur les revenus consolidés ou la rentabilité de la Caisse régionale de la Touraine et du Poitou
La marge nette dâintĂ©rĂȘt rĂ©alisĂ©e par la Caisse rĂ©gionale sur une pĂ©riode donnĂ©e impacte de maniĂšre significative ses revenus consolidĂ©s et sa rentabilitĂ© pour cette pĂ©riode. Les taux dâintĂ©rĂȘt sont sensiblement affectĂ©s par de nombreux facteurs sur lesquels la Caisse rĂ©gionale nâa pas dâemprise. LâĂ©volution des taux dâintĂ©rĂȘt du marchĂ© pourrait affecter diffĂ©remment les actifs porteurs dâintĂ©rĂȘts et les taux dâintĂ©rĂȘt payĂ©s sur ses passifs. Toute Ă©volution dĂ©favorable de la courbe des taux pourrait diminuer la marge nette dâintĂ©rĂȘts des activitĂ©s de prĂȘts de la Caisse rĂ©gionale de la Touraine et du Poitou ainsi que sa valeur Ă©conomique.
Les chiffres de sensibilitĂ© du produit net dâintĂ©rĂȘts ci-dessous sont calculĂ©s suivant les hypothĂšses du Supervisory Outlier Test (ou test des valeurs extrĂȘmes) dĂ©fini par lâABE (AutoritĂ© bancaire EuropĂ©enne) avec dâune part un coefficient de transmission[4] (ou pass-through rate) de 100%, soit une rĂ©percussion immĂ©diate de la variation des taux dâintĂ©rĂȘt aux actifs et passifs (pour lâensemble des instruments Ă taux variable dĂ©jĂ au bilan, et seulement pour les nouvelles opĂ©rations sâagissant des instruments Ă taux fixe) et dâautre part avec un maintien des dĂ©pĂŽts Ă vue sans rĂ©munĂ©ration Ă leur niveau actuel. Les exceptions Ă cette reprise des hypothĂšses du Supervisory Outlier Test sont mentionnĂ©es dans la suite. Dans les faits, la variation de la marge nette dâintĂ©rĂȘt se matĂ©rialiserait plus progressivement que le laissent supposer les rĂ©sultats prĂ©sentĂ©s ci-dessous.
Analyse en valeur économique
Au 30 juin 2025, en cas de baisse des taux dâintĂ©rĂȘt de 200 points de base dans les principales zones oĂč la Caisse rĂ©gionale est exposĂ©e, la Valeur Actuelle Nette (VAN) de la Caisse rĂ©gionale serait nĂ©gativement affectĂ©e Ă hauteur de 54 millions dâeuros ; Ă lâinverse, elle serait positivement affectĂ©e Ă hauteur de 31 millions dâeuros en cas de hausse des taux dâintĂ©rĂȘt de 200 points de base dans les principales zones oĂč la Caisse rĂ©gionale est exposĂ©e. Ces impacts sont calculĂ©s sur la base dâun bilan en extinction sur les trente prochaines annĂ©es, câest-Ă -dire sans tenir compte de la production future,
et nâintĂšgrent donc pas lâimpact dynamique Ă©ventuel dâune variation des positions au bilan.
Pour le Supervisory Outlier Test (ou test des valeurs extrĂȘmes), le bilan retenu exclut les fonds propres et les participations conformĂ©ment aux dispositions rĂ©glementaires relatives au risque de taux. La durĂ©e dâĂ©coulement moyenne des dĂ©pĂŽts sans maturitĂ© contractuelle (dĂ©pĂŽts Ă vue et livrets dâĂ©pargne) hors institutions financiĂšres est plafonnĂ©e Ă cinq ans.
Analyse en marge nette dâintĂ©rĂȘts (MNI)
Avec un coefficient de transmission de 50 % appliquĂ© aux crĂ©dits Ă lâhabitat et en considĂ©rant un horizon dâun an, deux ans et trois ans et lâhypothĂšse dâun bilan constant (soit un renouvellement Ă lâidentique des opĂ©rations arrivant Ă terme) Ă fin mars 2025 (derniers Ă©lĂ©ments disponibles), en cas de baisse des taux dâintĂ©rĂȘt de - 50 points de base dans les principales zones oĂč la Caisse rĂ©gionale Touraine Poitou est exposĂ©e, la marge nette dâintĂ©rĂȘts baisserait de -2 millions dâeuros en annĂ©e 1, -4 millions dâeuros en annĂ©e 2, -6 millions dâeuros en annĂ©e 3. A lâinverse, en cas de hausse des taux dâintĂ©rĂȘt de +50 points de base dans les principales zones oĂč la Caisse rĂ©gionale Touraine Poitou est exposĂ©e, la marge nette dâintĂ©rĂȘts serait en hausse de +3 millions dâeuros en annĂ©e 1, +4 millions dâeuros en annĂ©e 2, et +7 millions dâeuros en annĂ©e 3.
Avec un coefficient de transmission de 100 % appliquĂ© aux crĂ©dits Ă lâhabitat et une variation des taux d'intĂ©rĂȘts de 200 points de base, les sensibilitĂ©s seraient sur lâannĂ©e 1, lâannĂ©e 2 et lâannĂ©e 3 de respectivement - 17 millions dâeuros, - 29 millions dâeuros et -49 millions dâeuros pour un scenario de choc parallĂšle baissier et de + 20 millions dâeuros, + 30 millions dâeuros et + 51 millions dâeuros pour un scenario de choc parallĂšle haussier.
On constate une inversion des sensibilitĂ©s entre les deux approches : la valeur Ă©conomique de la Caisse rĂ©gionale Touraine Poitou augmente en cas de hausse des taux alors que la marge nette dâintĂ©rĂȘt baisse.
La hausse de la valeur Ă©conomique en cas de hausse des taux provient dâun volume de passifs Ă taux fixe globalement plus important que les actifs Ă taux fixe sur les Ă©chĂ©ances Ă venir.
Les rĂ©sultats de la Caisse rĂ©gionale Touraine Poitou pourraient ĂȘtre Ă©galement affectĂ©s par une variation des taux aussi bien Ă la hausse quâĂ la baisse en cas dâinefficacitĂ© comptable des couvertures.
Enfin, dans le contexte de baisse des taux amorcĂ© depuis plusieurs mois, la Caisse rĂ©gionale de la Touraine et du Poitou pourrait ĂȘtre dĂ©favorablement affectĂ©e par lâaugmentation des remboursements anticipĂ©s sur les crĂ©dits Ă taux fixe si celle-ci entrainait une baisse des taux des nouveaux crĂ©dits habitat. Par ailleurs, les incertitudes politiques en France pourraient affecter la marge nette dâintĂ©rĂȘt du fait dâun renchĂ©rissement des ressources marchĂ© moyen-long terme.
c) Des ajustements apportĂ©s Ă la valeur comptable des portefeuilles de titres et dâinstruments dĂ©rivĂ©s, ainsi quâĂ la dette, pourraient impacter son rĂ©sultat net et ses capitaux propres
La valeur comptable des portefeuilles de titres, dâinstruments dĂ©rivĂ©s et de certains autres actifs de la Caisse rĂ©gionale, ainsi que de sa dette propre inscrite dans son bilan, est ajustĂ©e Ă chaque date dâĂ©tablissement de ses Ă©tats financiers. Les ajustements de valeur effectuĂ©s reflĂštent notamment le risque de crĂ©dit inhĂ©rent Ă la dette propre de la Caisse rĂ©gionale, ainsi que des variations de valeur liĂ©es aux marchĂ©s taux et actions. La plupart de ces ajustements sont effectuĂ©s sur la base de la variation de la juste valeur des actifs et des passifs de la Caisse rĂ©gionale au cours dâun exercice comptable, cette variation Ă©tant enregistrĂ©e au niveau du compte de rĂ©sultat ou directement dans les capitaux propres. Les variations comptabilisĂ©es dans le compte de rĂ©sultat, si elles ne sont pas compensĂ©es par des variations inverses de la juste valeur dâautres actifs, ont un impact sur le rĂ©sultat net consolidĂ©. Tout ajustement Ă la juste valeur affecte les capitaux propres et, par consĂ©quent, le ratio dâadĂ©quation des fonds propres de la Caisse rĂ©gionale. Le fait que les ajustements Ă la juste valeur soient comptabilisĂ©s pour un exercice comptable donnĂ© ne signifie pas que des ajustements complĂ©mentaires ne seront pas nĂ©cessaires pour des pĂ©riodes ultĂ©rieures.
Au 30 juin 2025, lâencours brut des titres de crĂ©ances dĂ©tenus par Caisse rĂ©gionale de la Touraine et du Poitou sâĂ©levait Ă 755 millions dâeuros. Les dĂ©prĂ©ciations et provisions cumulĂ©es et ajustements nĂ©gatifs de la juste valeur dus au risque de crĂ©dit Ă©taient de 6 millions dâeuros.
d) LâĂ©volution des prix, la volatilitĂ© ainsi que de nombreux paramĂštres exposent la Caisse rĂ©gionale de la Touraine et du Poitou Ă des risques de marchĂ©
Les activitĂ©s de la Caisse rĂ©gionale de la Touraine et du Poitou sont impactĂ©es de maniĂšre significative par les conditions des marchĂ©s financiers qui sont, Ă leur tour, affectĂ©es par la conjoncture Ă©conomique, actuelle et Ă venir, en France, en Europe et dans les autres rĂ©gions du monde au sein desquelles la Caisse rĂ©gionale opĂšre. Une Ă©volution dĂ©favorable des conditions du marchĂ©, de la conjoncture Ă©conomique ou du contexte gĂ©opolitique pourrait Ă lâavenir mettre les Ă©tablissements financiers Ă lâĂ©preuve en complexifiant lâenvironnement au sein duquel ils opĂšrent. Le Groupe CrĂ©dit Agricole est ainsi fortement exposĂ© aux risques suivants : les fluctuations des taux dâintĂ©rĂȘt, des cours des actions, des taux de change, de la prime applicable aux Ă©missions obligataires (y compris celles du Groupe CrĂ©dit Agricole) ainsi que des prix du pĂ©trole.
Pour mesurer les pertes potentielles associĂ©es Ă ces risques, la Caisse rĂ©gionale de la Touraine et du Poitou utilise un modĂšle de âValue at Riskâ (VaR) dĂ©taillĂ© dans la "Gestion des risques" 5.3.5 "Risques de marchĂ©" du rapport financier annuel 2024. Au 30 juin 2025, la VaR de la Caisse rĂ©gionale sur ses EMTN structurĂ©s sâĂ©lĂšve Ă 3,5 millions dâeuros.
La Caisse rĂ©gionale de la Touraine et du Poitou rĂ©alise Ă©galement des stress tests afin de quantifier son exposition potentielle dans des scĂ©narios extrĂȘmes, tels que dĂ©crits et quantifiĂ©s au paragraphe 5.3.2 de la Gestion des risques du rapport financier annuel 2024. Ces techniques reposent sur des approches hypothĂ©tiques ou historiques desquelles les conditions de marchĂ© futures peuvent toutefois diverger significativement. En consĂ©quence, lâexposition de la Caisse rĂ©gionale de la Touraine et du Poitou aux risques de marchĂ© dans des scĂ©narios extrĂȘmes pourrait ĂȘtre plus importante que les expositions anticipĂ©es par ces techniques de quantification.
Le montant des actifs pondĂ©rĂ©s par les risques (RWA) relatifs au risque de marchĂ© auquel est exposĂ©e la Caisse rĂ©gionale de la Touraine et du Poitou sâĂ©levait Ă 5 577 millions dâeuros au 30 juin 2025.
Par ailleurs, la Caisse rĂ©gionale de la Touraine et du Poitou est sensible Ă la potentielle volatilitĂ© des marchĂ©s qui serait engendrĂ©e par lâaction concertĂ©e dâinvestisseurs, par le biais de plateforme de rĂ©seaux sociaux pour gonfler le prix de lâaction de certains Ă©metteurs ou de certaines matiĂšres premiĂšres. De telles activitĂ©s, que lâaction de la Caisse rĂ©gionale en soit la cible ou non, peuvent crĂ©er une incertitude sur les valorisations et engendrer des conditions de marchĂ© imprĂ©visibles, et pourraient avoir des effets dĂ©favorables sur la Caisse rĂ©gionale et ses contreparties.
e) La Caisse régionale de la Touraine et du Poitou peut subir des pertes liées à la détention de titres de capital
La Caisse rĂ©gionale supporte le risque dâune baisse de valeur des titres de capital quâelle dĂ©tient dans lâexercice de ses activitĂ©s de tenue de marchĂ© et de trading, principalement dans le cadre de la dĂ©tention dâactions cotĂ©es, dans lâexercice dâactivitĂ©s de private equity et dans le cadre de prises de participations stratĂ©giques dans le capital de sociĂ©tĂ©s en vue dâexercer le contrĂŽle et dâinfluencer sur la stratĂ©gie. Dans lâhypothĂšse de participations stratĂ©giques, le degrĂ© de contrĂŽle de la Caisse rĂ©gionale peut ĂȘtre limitĂ© et tout dĂ©saccord avec dâautres actionnaires ou avec la Direction de lâentitĂ© concernĂ©e pourrait avoir un impact dĂ©favorable sur la capacitĂ© de la Caisse rĂ©gionale Ă influencer les politiques de cette entitĂ©. Si la valeur des titres de capital dĂ©tenus par la Caisse rĂ©gionale venait Ă diminuer de maniĂšre significative, la Caisse rĂ©gionale pourrait ĂȘtre contrainte de réévaluer ces titres Ă leur juste valeur ou de comptabiliser des charges de dĂ©prĂ©ciation dans ses Ă©tats financiers consolidĂ©s, ce qui pourrait avoir un impact dĂ©favorable sur ses rĂ©sultats et sa situation financiĂšre.
Au 30 juin 2025, la Caisse rĂ©gionale dĂ©tenait selon le bilan comptable 1 837 millions dâeuros dâinstruments de capitaux propres dont 288 millions dâeuros Ă©taient comptabilisĂ©s Ă la juste valeur par rĂ©sultat et 1 549 millions dâeuros Ă©taient comptabilisĂ©s Ă la juste valeur par capitaux propres.
f) La Caisse rĂ©gionale de la Touraine et du Poitou doit assurer une gestion actif-passif adĂ©quate afin de maĂźtriser le risque de perte. NĂ©anmoins, des replis prolongĂ©s du marchĂ© pourraient rĂ©duire la liquiditĂ©, rendant plus difficile la cession dâactifs et pouvant engendrer des pertes significatives
La Caisse rĂ©gionale de la Touraine et du Poitou est exposĂ©e au risque que la maturitĂ©, le taux dâintĂ©rĂȘt ou la devise de ses actifs ne correspondent pas Ă ceux de ses passifs. LâĂ©chĂ©ancier de paiement dâun certain nombre dâactifs est incertain, et si la Caisse rĂ©gionale perçoit des revenus infĂ©rieurs aux prĂ©visions Ă un moment donnĂ©, elle pourrait avoir besoin dâun financement supplĂ©mentaire provenant du marchĂ© pour faire face Ă ses obligations. Bien que la Caisse rĂ©gionale de la Touraine et du Poitou sâimpose des limites strictes concernant les Ă©carts entre ses actifs et ses passifs dans le cadre de ses procĂ©dures de gestion des risques, il ne peut ĂȘtre garanti que ces limites seront pleinement efficaces pour Ă©liminer toute perte potentielle qui rĂ©sulterait de lâinadĂ©quation entre ces actifs et passifs.
Lâobjectif de la Caisse rĂ©gionale de la Touraine et du Poitou en matiĂšre de gestion de sa liquiditĂ© est dâĂȘtre en mesure de pouvoir faire face Ă tout type de situation de crise de liquiditĂ© sur des pĂ©riodes de temps prolongĂ©es.
Le LCR (Liquidity Coverage Ratio) est un ratio prudentiel destiné à assurer la résilience à court terme du profil de risque de liquidité. Au 30 juin 2025, la Caisse régionale de la Touraine et du Poitou affiche un LCR de 117,2% et de 115,2% en moyenne sur 12 mois glissants donc supérieur au plancher réglementaire de 100 %.
g) Les stratégies de couverture mises en place par la Caisse régionale pourraient ne pas écarter tout risque de pertes
Si un instrument ou une stratĂ©gie de couverture utilisĂ©s par la Caisse rĂ©gionale de la Touraine et du Poitou pour couvrir diffĂ©rents types de risques auxquels elle est exposĂ©e dans la conduite de ses activitĂ©s sâavĂ©rait inopĂ©rants, la Caisse rĂ©gionale pourrait subir des pertes. Nombre de ses stratĂ©gies sont fondĂ©es sur lâobservation du comportement passĂ© du marchĂ© et lâanalyse des corrĂ©lations historiques. Par exemple, si la Caisse rĂ©gionale dĂ©tient une position longue sur un actif, elle pourra couvrir le risque en prenant une position courte sur un autre actif dont le comportement permet gĂ©nĂ©ralement de neutraliser toute Ă©volution de la position longue. Toutefois, la couverture mise en place par la Caisse rĂ©gionale pourrait nâĂȘtre que partielle ou les stratĂ©gies pourraient ne pas permettre une diminution effective du risque dans toutes les configurations de marchĂ© ou ne pas couvrir tous les types de risques futurs. Toute Ă©volution inattendue du marchĂ©, comme par exemple une variation brutale de la volatilitĂ© ou de sa structure, pourrait Ă©galement diminuer lâefficacitĂ© des stratĂ©gies de couverture de la Caisse rĂ©gionale. En outre, la maniĂšre dont les gains et les pertes rĂ©sultant des couvertures inefficaces sont comptabilisĂ©s peut accroĂźtre la volatilitĂ© des rĂ©sultats publiĂ©s par la Caisse rĂ©gionale de la Touraine et du Poitou.
Au 30 juin 2025, lâencours de swaps de macro couverture sâĂ©lĂšve Ă 2,6 milliards dâeuros de notionnel.
2.2.3 Risques opérationnels et risques connexes
Le risque opérationnel et les risques connexes de la Caisse régionale de la Touraine et du Poitou incluent le risque de non-conformité, le risque juridique et également les risques générés par le recours à des prestations externalisées.
Sur la pĂ©riode allant de 2023 Ă Juin 2025, les incidents de risque opĂ©rationnel pour la Caisse rĂ©gionale se rĂ©partissent, en date de dĂ©tection, tel que suit : la catĂ©gorie « Fraude externe » reprĂ©sente 37,9% des pertes opĂ©rationnelles, la catĂ©gorie « Pratique en matiĂšre dâemploi et sĂ©curitĂ© » 26,3%, et la catĂ©gorie « ExĂ©cution, livraison et gestion processus » 23,4%. Les autres incidents de risque opĂ©rationnel se rĂ©partissent avec la catĂ©gorie « Clients, produits et pratiques commerciales » (7,9%), les dommages aux actifs physiques (3,6%), le dysfonctionnement de lâactivitĂ© et des systĂšmes (0,8%) et la fraude interne (0,2%).
Par ailleurs, le montant des actifs pondĂ©rĂ©s par les risques (RWAs) relatifs au risque opĂ©rationnel auquel est exposĂ©e la Caisse rĂ©gionale sâĂ©levait Ă 544,3 millions dâeuros au 30 juin 2025.
a) La Caisse rĂ©gionale de la Touraine et du Poitou est exposĂ©e auâŻrisqueâŻde fraude
La fraude est une infraction et un acte intentionnel ayant pour objectif dâobtenir un avantage matĂ©riel ou immatĂ©riel, au dĂ©triment dâune personne ou dâune organisation, perpĂ©trĂ© notamment en contrevenant aux lois, rĂšglements ou rĂšgles internes ou en portant atteinte aux droits dâautrui ou encore en dissimulant tout ou partie dâune opĂ©ration ou dâun ensemble dâopĂ©rations ou de leurs caractĂ©ristiques.
Ă fin juin 2025, le montant de la fraude avĂ©rĂ©e pour la Caisse rĂ©gionale, en date de dĂ©tection, sâĂ©lĂšve Ă 0,2 millions dâeuros, vs 1,6 M⏠pour lâannĂ©e 2024. La rĂ©partition des risques de fraudes est la suivante :
â fraudes aux moyens de paiement (monĂ©tique, virements et chĂšques) : 95,9% ;
â fraude identitaire et documentaire : 3,4% ;
â dĂ©tournement/vol : 0,7% ;
â PSA/NPAI : 0% ;
â autres fraudes : 0%.
La fraude reprĂ©sente un prĂ©judice et un coĂ»t important pour la Caisse rĂ©gionale. Au-delĂ des consĂ©quences en termes de pertes opĂ©rationnelles et dâatteinte Ă la rĂ©putation, les fraudes peuvent aujourdâhui ĂȘtre mĂȘlĂ©es Ă des schĂ©mas de blanchiment dâargent et/ou de financement du terrorisme. Les risques ne sont donc plus seulement opĂ©rationnels mais aussi rĂ©glementaires. Certaines fraudes peuvent faire lâobjet dâune dĂ©claration de soupçon Ă Tracfin. Dans ce contexte, le renforcement de la gouvernance, de la prĂ©vention, de la dĂ©tection et du traitement sont clĂ©s.
b) La Caisse rĂ©gionale est exposĂ©e auxâŻrisques liĂ©s Ă la sĂ©curitĂ© et Ă la fiabilitĂ© de ses systĂšmes informatiques etâŻdeâŻceuxâŻdesâŻtiers
La technologie est au cĆur de lâactivitĂ© des banques en France, et la Caisse rĂ©gionale continue Ă dĂ©ployer son modĂšle multicanal dans le cadre dâune relation durable avec ses clients. Dans ce contexte, la Caisse rĂ©gionale est confrontĂ©e au cyber risque, câest-Ă -dire au risque causĂ© par un acte malveillant et/ou frauduleux, commis virtuellement, avec pour intention de manipuler des informations (donnĂ©es personnelles, bancaires/assurantielles, techniques ou stratĂ©giques), processus et utilisateurs dans le but de porter significativement prĂ©judice aux sociĂ©tĂ©s, leurs employĂ©s, partenaires et clients. Le cyber risque est devenu une prioritĂ© en matiĂšre de risques opĂ©rationnels. Le patrimoine informationnel des entreprises est exposĂ© Ă de nouvelles menaces complexes et Ă©volutives qui pourraient impacter de maniĂšre significative, en termes financiers comme de rĂ©putation, toutes les entreprises et plus spĂ©cifiquement les Ă©tablissements du secteur bancaire. La professionnalisation des organisations criminelles Ă lâorigine des cyber-attaques a conduit les autoritĂ©s rĂ©glementaires et de supervision Ă investir le champ de la gestion des risques dans ce domaine.
Comme la plupart des banques, la Caisse rĂ©gionale dĂ©pend Ă©troitement de ses systĂšmes de communication et dâinformation dans la conduite de lâensemble de ses mĂ©tiers. Toute panne, interruption ou dĂ©faillance dans la sĂ©curitĂ© dans ces systĂšmes pourrait engendrer des pannes ou des interruptions au niveau des systĂšmes de gestion des fichiers clients, de comptabilitĂ© gĂ©nĂ©rale, des dĂ©pĂŽts, de service et/ou de traitement des prĂȘts. Si, par exemple, les systĂšmes dâinformation de la Caisse rĂ©gionale devenaient dĂ©faillants, mĂȘme sur une courte pĂ©riode, celle-ci se trouverait dans lâincapacitĂ© de rĂ©pondre aux besoins de certains de ses clients dans les dĂ©lais impartis et pourrait ainsi perdre des opportunitĂ©s commerciales. De mĂȘme, une panne temporaire des systĂšmes dâinformation du CrĂ©dit Agricole de la Touraine et du Poitou en dĂ©pit des systĂšmes de sauvegarde et des plans dâurgence qui pourraient ĂȘtre dĂ©ployĂ©s, pourrait engendrer des coĂ»ts significatifs en termes de rĂ©cupĂ©ration et de vĂ©rification dâinformation. La Caisse rĂ©gionale ne peut assurer que de telles dĂ©faillances ou interruptions ne se produiront pas ou, si elles se produisaient, quâelles seraient traitĂ©es dâune maniĂšre adĂ©quate. La survenance de toute dĂ©faillance ou interruption pourrait en consĂ©quence impacter sa situation financiĂšre et ses rĂ©sultats.
La Caisse rĂ©gionale est aussi exposĂ©e au risque dâinterruption ou de dysfonctionnement opĂ©rationnel dâun agent compensateur, de marchĂ©s des changes, de chambres de compensation, de banques dĂ©positaires ou de tout autre intermĂ©diaire financier ou prestataire externe de services auxquels elle a recours pour exĂ©cuter ou faciliter ses transactions sur instruments financiers. La Caisse rĂ©gionale est Ă©galement exposĂ©e au risque de dĂ©faillance des fournisseurs de service informatique externes, telles que les entreprises offrant des espaces de stockage de donnĂ©es âcloudâ. En raison de son interconnexion grandissante avec ses clients, la Caisse rĂ©gionale pourrait Ă©galement voir augmenter son exposition au risque de dysfonctionnement opĂ©rationnel des systĂšmes dâinformation de ses clients. Les systĂšmes de communication et dâinformation de la Caisse rĂ©gionale, et ceux de ses clients, de ses prestataires de services et de ses contreparties, pourraient Ă©galement ĂȘtre sujets Ă des dysfonctionnements ou interruptions en consĂ©quence dâun cyber-crime ou dâun acte de cyberterrorisme. Le CrĂ©dit Agricole de la Touraine et du Poitou ne peut garantir que de tels dysfonctionnements ou interruptions dans ses propres systĂšmes ou dans ceux de tiers ne se produiront pas ou, sâils se produisent, quâils seront rĂ©solus de maniĂšre adĂ©quate.
Sur la pĂ©riode allant de 2023 Ă Juin 2025, les pertes opĂ©rationnelles au titre du risque de dysfonctionnement de lâactivitĂ© et des systĂšmes ont reprĂ©sentĂ© 0,8% des pertes opĂ©rationnelles totales.
c) Les politiques, procĂ©dures et mĂ©thodes deâŻgestion des risques mises en Ćuvre par la Caisse rĂ©gionale pourraient sâavĂ©rer inopĂ©rantes ou ne pas suffire Ă garantir une diminution effective de son exposition Ă des risques non identifiĂ©s ou non anticipĂ©s, susceptibles dâengendrer des pertes significatives
Les politiques, procĂ©dures, techniques et stratĂ©gies de gestion des risques mises en Ćuvre par la Caisse rĂ©gionale pourraient ne pas garantir une diminution effective de son exposition au risque dans tous les environnements Ă©conomiques et configurations de marchĂ© susceptibles de se produire. Ces procĂ©dures et mĂ©thodes pourraient Ă©galement sâavĂ©rer inopĂ©rantes face Ă certains risques, en particulier ceux que la Caisse rĂ©gionale nâa pas prĂ©alablement identifiĂ©s ou anticipĂ©s. Certains des indicateurs et outils qualitatifs que la Caisse rĂ©gionale utilise dans le cadre de la gestion des risques sâappuient sur des observations du comportement passĂ© du marchĂ© et des acteurs ou variables Ă©conomiques. Pour Ă©valuer son exposition, la Caisse rĂ©gionale applique des outils statistiques et autres Ă ces observations. Ces outils et indicateurs pourraient toutefois ne pas prĂ©dire efficacement lâexposition au risque de la Caisse rĂ©gionale. Cette exposition pourrait, par exemple, naĂźtre de facteurs quâelle nâaurait pas anticipĂ©s ou correctement Ă©valuĂ©s dans ses modĂšles statistiques ou de mouvements de marchĂ© sans prĂ©cĂ©dent. Ceci diminuerait sa capacitĂ© Ă gĂ©rer ses risques et pourrait impacter son rĂ©sultat. Les pertes subies par la Caisse rĂ©gionale pourraient alors sâavĂ©rer ĂȘtre nettement supĂ©rieures aux pertes anticipĂ©es sur la base des mesures historiques.
Par ailleurs, certains des processus que la Caisse rĂ©gionale utilise pour Ă©valuer son exposition au risque, y compris les provisions pour pertes sur prĂȘts dans le cadre des normes IFRS en vigueur, sont le rĂ©sultat dâanalyses et de facteurs complexes qui pourraient se rĂ©vĂ©ler incertains. Les modĂšles tant qualitatifs que quantitatifs utilisĂ©s par la Caisse rĂ©gionale pourraient ne pas sâavĂ©rer exhaustifs et pourraient exposer la Caisse rĂ©gionale Ă des pertes significatives ou imprĂ©vues. En outre, bien quâaucun fait significatif nâait Ă ce jour Ă©tĂ© identifiĂ© Ă ce titre, les systĂšmes de gestion du risque sont Ă©galement soumis Ă un risque de dĂ©faut opĂ©rationnel, y compris la fraude.
Au 30 juin 2025, la Caisse rĂ©gionale a une exigence de fonds propres prudentiels de 43,6 millions dâeuros, au titre de la couverture du risque opĂ©rationnel, Ă©valuĂ©e en totalitĂ© selon lâapproche standard (SMA - Standardised Measurement Approach) depuis le 1er janvier 2025, conformĂ©ment au cadre prudentiel CRR3.
d) Tout préjudice porté à la réputation de la Caisse régionale pourrait avoir un impact défavorable sur son activité
Les activitĂ©s de la Caisse rĂ©gionale dĂ©pendent en grande partie du maintien dâune rĂ©putation solide en matiĂšre de conformitĂ© et dâĂ©thique. Toute procĂ©dure judiciaire ou mauvaise publicitĂ© visant la Caisse rĂ©gionale sur des sujets tels que la conformitĂ© ou dâautres questions similaires pourrait porter prĂ©judice Ă sa rĂ©putation, ce qui pourrait avoir un impact nĂ©gatif sur ses activitĂ©s. Ces questions englobent notamment, sans limitation, une gestion inadĂ©quate de conflits dâintĂ©rĂȘts potentiels, un suivi erronĂ© des exigences lĂ©gales et rĂ©glementaires ou des problĂ©matiques en matiĂšre de concurrence, de dĂ©ontologie, de responsabilitĂ© sociale et environnementale, de blanchiment dâargent, de sĂ©curitĂ© de lâinformation et de pratiques commerciales. La Caisse rĂ©gionale pourrait ĂȘtre tributaire des donnĂ©es produites ou transmises par des tiers, notamment en matiĂšre de responsabilitĂ© sociale et environnementale, et pourrait ĂȘtre exposĂ© Ă des risques spĂ©cifiques en la matiĂšre dans un contexte oĂč les garanties de fiabilitĂ© de ces donnĂ©es de tiers sont encore, Ă date, en cours d'Ă©laboration. Ăgalement, la Caisse rĂ©gionale est exposĂ©e Ă tout manquement dâun salariĂ©, ainsi quâĂ toute fraude ou malversation commise par des intermĂ©diaires financiers ou tout autre acte ou manquement de la part de ses prestataires tiers, mandataires externes et sous-traitants. Ces expositions et dĂ©pendances pourraient Ă©galement nuire Ă sa rĂ©putation. Tout prĂ©judice portĂ© Ă la rĂ©putation de la Caisse rĂ©gionale pourrait entraĂźner une baisse dâactivitĂ©, susceptible de peser sur ses rĂ©sultats et sa situation financiĂšre. Une gestion inadĂ©quate de ces problĂ©matiques pourrait Ă©galement engendrer un risque juridique supplĂ©mentaire, ce qui pourrait accroĂźtre le nombre de litiges et exposer la Caisse rĂ©gionale Ă des amendes ou des sanctions rĂ©glementaires.
Le risque de réputation est un élément clé pour la Caisse régionale. Il est géré par le Département ContrÎle Conformité de celle-ci qui assure notamment la prévention et le contrÎle des risques de nonconformité avec, dans ce cadre, la prévention du blanchiment de capitaux, la lutte contre le financement du terrorisme, la prévention de la fraude et de la corruption, le respect des embargos et des obligations de gel des avoirs et la protection des données clients.
e) La Caisse rĂ©gionale est exposĂ©e auâŻrisqueâŻde payer des dommages-intĂ©rĂȘts ouâŻdes amendes Ă©levĂ©s rĂ©sultant deâŻprocĂ©dures judiciaires, arbitrales ouâŻadministratives qui pourraient ĂȘtre engagĂ©es Ă son encontre
La Caisse rĂ©gionale a fait par le passĂ©, et pourrait encore faire Ă lâavenir, lâobjet de procĂ©dures judiciaires, arbitrales ou administratives de grande ampleur, dont notamment des actions de groupe. Lorsquâelles ont une issue dĂ©favorable pour la Caisse rĂ©gionale, ces procĂ©dures sont susceptibles de donner lieu au paiement de dommages et intĂ©rĂȘts, dâamendes ou de pĂ©nalitĂ©s Ă©levĂ©s. Bien que, dans de nombreux cas, la Caisse rĂ©gionale dispose de moyens de dĂ©fense importants, elle pourrait, mĂȘme lorsque lâissue de la procĂ©dure engagĂ©e Ă son encontre lui est finalement favorable, devoir supporter des coĂ»ts importants et mobiliser des ressources importantes pour la dĂ©fense de ses intĂ©rĂȘts.
Fin juin 2025, les provisions pour risques juridiques sâĂ©tablissent Ă 1 015 827 euros contre 58 047 euros Ă fin juin 2024.
2.2.4 Risques liĂ©s Ă lâenvironnement dans lequel la Caisse rĂ©gionale de la Touraine et du Poitou Ă©volue
a) Des taux dâintĂ©rĂȘt plus Ă©levĂ©s et/ou trĂšs volatils ainsi quâun ralentissement Ă©conomique marquĂ© pourraient affecter dĂ©favorablement lâactivitĂ©, les opĂ©rations et les performances financiĂšres de la Caisse rĂ©gionale de la Touraine et du Poitou.
Lâenvironnement Ă©conomique mondial, incertain et conflictuel, mais aussi les Ă©volutions rĂ©gionales ou nationales recĂšlent des risques susceptibles de dĂ©grader lâenvironnement Ă©conomique en se traduisant, notamment, par des pressions haussiĂšres sur lâinflation, les taux dâintĂ©rĂȘt et baissiĂšres sur la croissance.
- La crise du Covid puis les conflits armĂ©s rĂ©gionaux ont clairement mis en lumiĂšre les prĂ©occupations de sĂ©curitĂ© nationale, les enjeux de souverainetĂ© de prĂ©servation des secteurs stratĂ©giques et de protection des approvisionnements-clĂ©s, afin de ne pas dĂ©pendre dâune puissance hostile ou dâun seul fournisseur. CombinĂ©es Ă lâaccĂ©lĂ©ration des enjeux de la transition climatique, les Ă©volutions des stratĂ©gies industrielles nationales, la montĂ©e du protectionnisme et lâimposition de droits de douane entraĂźnent une reconfiguration Ă©conomique des chaĂźnes de valeur mondiales. Ces mouvements sont structurels et susceptibles dâentraĂźner des tensions supplĂ©mentaires sur les prix et de dĂ©stabiliser les filiĂšres Ă©conomiques et les acteurs concernĂ©s.
- Des Ă©vĂšnements climatiques (tels que sĂ©cheresse, incendies, inondations ou mĂȘme hiver difficile) peuvent Ă©galement provoquer des difficultĂ©s dâapprovisionnement, perturber le commerce mondial et entraĂźner de fortes tensions sur les prix.
- Aux Ătats-Unis, au-delĂ de son impact nĂ©gatif sur la croissance Ă court terme, le programme Ă©conomique de D. Trump suggĂšre une croissance lĂ©gĂšrement plus soutenue (rĂ©ductions d'impĂŽts, dĂ©rĂ©glementation) mais Ă©galement une inflation plus Ă©levĂ©e (droits de douane, lois anti-immigration, dĂ©ficit budgĂ©taire). Ce scĂ©nario est porteur de risques importants : tensions inflationnistes et moindres baisses de taux directeurs aux Ătats-Unis, susceptibles de contraindre la politique monĂ©taire du Reste du Monde ; protectionnisme renforcĂ© pĂ©nalisant la croissance mondiale ; manque de visibilitĂ© propice, dâune part, Ă la volatilitĂ© financiĂšre et, dâautre part, Ă lâattentisme et Ă lâĂ©pargne et donc prĂ©judiciable pour la consommation, lâinvestissement, la croissance.
- Plus globalement, les Ă©volutions gĂ©opolitiques (tels la guerre en Ukraine, le conflit au ProcheOrient, ou encore les tensions sino-amĂ©ricaines) font peser des risques sur lâĂ©conomie mondiale, en particulier sur le commerce et les chaĂźnes dâapprovisionnement, donc sur les prix, notamment de matiĂšres premiĂšres ou composants clĂ©s.
- Dans la zone euro, le scĂ©nario central retient une croissance modeste, une inflation proche de la cible de la BCE, couplĂ©e Ă des pressions modĂ©rĂ©ment haussiĂšres sur les taux dâintĂ©rĂȘt. Or, la zone euro reste exposĂ©e aux risques de pressions inflationnistes importĂ©es en cas, par exemple, de difficultĂ©s dâapprovisionnement (comme lors de la crise du Covid) ou de chocs sur les prix de lâĂ©nergie (comme lors du dĂ©clenchement de la guerre en Ukraine). Par ailleurs, la zone euro est exposĂ©e au risque de matĂ©rialisation dâun scĂ©nario de croissance beaucoup plus faible. Les risques associĂ©s au scĂ©nario central sont, en effet, baissiers. Un scĂ©nario de stagnation pourrait se matĂ©rialiser si la confrontation commerciale avec les Ătats-Unis se durcissait, si les dĂ©bouchĂ©s Ă lâexportation se contractaient, si la contrainte de compĂ©titivitĂ© mordait davantage, si la confiance des agents privĂ©s se dĂ©gradait sensiblement et si, enfin, la relance budgĂ©taire allemande Ă©tait mise en Ćuvre plus graduellement quâanticipĂ©.
- Enfin, en France plus spĂ©cifiquement, dans un contexte de croissance faible et de finances publiques dĂ©gradĂ©es, toute Ă©volution politique, Ă©conomique et sociale peut se traduire par une hausse et une volatilitĂ© accrue des taux dâintĂ©rĂȘt français souverains (Obligation Assimilable du TrĂ©sor, OAT) mais aussi privĂ©s. Les incertitudes peuvent Ă©galement contribuer Ă lâattentisme des acteurs Ă©conomiques, prĂ©judiciable Ă lâactivitĂ©.
Ainsi, des risques dâinflation plus Ă©levĂ©e (notamment en amont) pourraient contrarier le scĂ©nario dâassouplissement modĂ©rĂ© aux Etats-Unis (puis dans le Reste du Monde) et de statu quo de la BCE, promouvoir des taux dâintĂ©rĂȘt plus Ă©levĂ©s, amputer le pouvoir dâachat des mĂ©nages, et dĂ©tĂ©riorer la situation des entreprises. Les dĂ©faillances dâentreprises pourraient voir ainsi leur nombre augmenter, occasionnant une hausse du taux de chĂŽmage. Le secteur immobilier, en particulier, est trĂšs sensible aux taux dâintĂ©rĂȘt et un arrĂȘt de la baisse ou une hausse des taux dâintĂ©rĂȘt des crĂ©dits immobiliers serait dommageable au secteur. Des taux dâintĂ©rĂȘt plus Ă©levĂ©s (notamment au regard dâune croissance fragile) et une dĂ©gradation de la confiance des agents Ă©conomiques pourraient conduire Ă une crise plus profonde et peser plus largement sur lâactivitĂ© Ă©conomique. Ces diffĂ©rents facteurs accroissent les risques de dĂ©faut des clients de la Caisse rĂ©gionale de la Touraine et du Poitou mais Ă©galement les risques dâinstabilitĂ© financiĂšre et de dĂ©gradation des marchĂ©s financiers impactant lâactivitĂ© et le coĂ»t du risque de la Caisse rĂ©gionale.
Plus gĂ©nĂ©ralement, la faiblesse de la croissance, la hausse rapide des taux dâintĂ©rĂȘt ou un niveau de taux Ă©levĂ© peuvent mettre en difficultĂ© certains acteurs Ă©conomiques importants, en particulier les plus endettĂ©s. Des difficultĂ©s Ă rembourser leurs dettes et des dĂ©faillances de leur part peuvent causer un choc significatif sur les marchĂ©s et avoir des impacts systĂ©miques. Dans un contexte fragilisĂ© par des chocs majeurs et plus difficilement lisible, de tels Ă©vĂ©nements liĂ©s aux difficultĂ©s dâacteurs significatifs sont potentiellement dommageables Ă la santĂ© financiĂšre de la Caisse rĂ©gionale de la Touraine et du Poitou selon lâexposition de celui-ci et les rĂ©percussions systĂ©miques du choc.
Au 30 juin 2025, les expositions de la Caisse rĂ©gionale de la Touraine et du Poitou aux secteurs considĂ©rĂ©s comme âsensiblesâ Ă lâinflation et Ă la hausse des taux sont les suivantes : (a) lâimmobilier (hors crĂ©dit habitat) avec 1 862 millions dâeuros en EAD (Exposure at Default[5]) dont 1,64 % en dĂ©faut, (b) lâautomobile avec 141 millions dâeuros en EAD dont 2,92 % en dĂ©faut, (c) lâindustrie lourde avec 45 millions dâeuros en EAD dont 34,60 % en dĂ©faut, (d) la distribution et les biens de consommation avec 390 millions dâeuros en EAD dont 4,57 % en dĂ©faut, et le BTP avec 175 millions dâeuros en EAD dont 6,25 % en dĂ©faut.
b) Des conditions Ă©conomiques et financiĂšres dĂ©favorables ont eu par le passĂ©, et pourraient avoir Ă lâavenir, un impact sur la Caisse rĂ©gionale et les marchĂ©s sur lesquels elle opĂšre
Une détérioration des conditions économiques sur les principaux marchés sur lesquels la Caisse régionale intervient pourrait notamment avoir une ou plusieurs des conséquences suivantes :
⹠un contexte économique plus défavorable affecterait les activités et les opérations des clients de la Caisse régionale, ce qui pourrait réduire les revenus et accroßtre le taux de défaut sur les emprunts et autres créances clients ;
⹠les politiques macroéconomiques adoptées en réponse aux conditions économiques, réelles ou anticipées, pourraient avoir des effets imprévus. Elles pourraient entraßner des conséquences sur les
paramĂštres de marchĂ© tels que les taux dâintĂ©rĂȘt et les taux de change, lesquels pourraient Ă leur tour impacter les activitĂ©s de la Caisse rĂ©gionale les plus exposĂ©es au risque de marchĂ© ;
âą la sous-estimation des risques (notamment politiques et gĂ©opolitiques) par les marchĂ©s financiers, la perception trop favorable de la conjoncture Ă©conomique, globale ou sectorielle, et la quĂȘte non discriminĂ©e de rentabilitĂ© pourrait favoriser la constitution de bulles spĂ©culatives et, en consĂ©quence, exacerber lâimpact des corrections qui pourraient ĂȘtre opĂ©rĂ©es si la conjoncture se dĂ©tĂ©riorait et/ou lâaversion au risque se manifestait ;
âą une perturbation Ă©conomique significative (Ă lâimage de la crise financiĂšre de 2008, de la crise de la dette souveraine en Europe en 2011, de la crise Covid en 2020 ou de la guerre en Ukraine et de la crise Ă©nergĂ©tique quâelle a occasionnĂ©e en 2022) pourrait avoir un impact significatif sur toutes les activitĂ©s de la Caisse rĂ©gionale, en particulier si la perturbation Ă©tait caractĂ©risĂ©e par une absence de liquiditĂ© sur les marchĂ©s, qui rendrait difficile la cession de certaines catĂ©gories dâactifs Ă leur valeur de marchĂ© estimĂ©e, voire empĂȘcherait toute cession ;
âą Plus globalement, des Ă©vĂšnements de nature gĂ©opolitique peuvent se matĂ©rialiser brutalement et avoir des impacts macro-Ă©conomiques importants sur les pays, les secteurs, les chaĂźnes de valeur et les entreprises et, in fine, les activitĂ©s de la banque, Ă court ou Ă long terme. Par exemple, les incertitudes liĂ©es au dĂ©nouement de la guerre en Ukraine, lâextension du conflit au Proche-Orient ou lâintensification des tensions entre les Etats-Unis et la Chine (volontĂ© de dĂ©couplage Ă©conomique, en particulier dans les secteurs technologiques), peuvent donner lieu Ă de multiples scĂ©narios et activer de nombreux risques notamment : guerre commerciale et sanctions, tensions militaires autour de Taiwan et en mer de Chine mĂ©ridionale, risque nuclĂ©aire.
âą Plus gĂ©nĂ©ralement, des incertitudes plus fortes et des perturbations significatives sur les marchĂ©s peuvent accroĂźtre la volatilitĂ©. Au cours des derniĂšres annĂ©es, les marchĂ©s financiers ont subi dâimportantes perturbations accompagnĂ©es dâune forte volatilitĂ©, qui pourraient survenir Ă nouveau, exposant la Caisse rĂ©gionale Ă des pertes significatives. De telles pertes pourraient sâĂ©tendre Ă de nombreux instruments de couverture auxquels la Caisse rĂ©gionale a recours. En outre, la volatilitĂ© des marchĂ©s financiers rend difficile toute anticipation de tendances.
Alors que les incertitudes restent fortes, une dĂ©tĂ©rioration supplĂ©mentaire des conditions Ă©conomiques accroĂźtrait les difficultĂ©s et les dĂ©faillances dâentreprises et le taux de chĂŽmage pourraient repartir Ă la hausse, augmentant la probabilitĂ© de dĂ©faut des clients. Lâaccroissement de lâincertitude, Ă©conomique, gĂ©opolitique et climatique, pourrait avoir un impact nĂ©gatif fort sur la valorisation des actifs risquĂ©s, sur les devises des pays en difficultĂ© et sur le prix des matiĂšres premiĂšres. Ainsi :
âą La succession de chocs exogĂšnes inĂ©dits et les difficultĂ©s Ă apprĂ©cier la situation Ă©conomique peuvent conduire les Banques centrales Ă mener des politiques monĂ©taires inappropriĂ©es : un assouplissement monĂ©taire tardif ou prudent peut ainsi conduire Ă une politique trop restrictive susceptible de promouvoir une rĂ©cession marquĂ©e de lâactivitĂ©.
⹠Le contexte politique et géopolitique, plus conflictuel et tendu, induit une incertitude plus forte et augmente le niveau global de risque. Cela peut conduire, en cas de hausse de tensions ou de matérialisation de risques latents, à des mouvements de marché importants et peser sur les économies.
âą En France, peut Ă©galement sâopĂ©rer une baisse de confiance sensible dans le cas dâune dĂ©gradation plus marquĂ©e du contexte politique ou social qui conduirait, dâune part, les mĂ©nages Ă moins consommer et Ă Ă©pargner par prĂ©caution et, dâautre part, les entreprises Ă retarder leurs investissements. Cela serait dommageable pour la croissance et la qualitĂ© dâune dette privĂ©e qui a davantage progressĂ© que dans le reste de lâEurope.
âą En France, lâincertitude politique et Ă©conomique couplĂ©e Ă de possibles tensions sociales, dans un contexte de croissance faible et dâendettement public Ă©levĂ©, aurait un impact nĂ©gatif sur la confiance des investisseurs et pourrait provoquer une hausse supplĂ©mentaire des taux dâintĂ©rĂȘt et des coĂ»ts de refinancement de lâĂtat, des entreprises et des banques. Cela entraĂźnerait Ă©galement des pertes sur les portefeuilles souverains des banques et des assureurs. Ă titre dâillustration, lâexposition nette de dĂ©prĂ©ciation des actifs financiers au coĂ»t amorti de la Caisse rĂ©gionale de la Touraine et du Poitou sur le souverain français est de 259 millions dâeuros au 30 juin 2025 (prĂ©sentĂ© dans la note annexe des comptes consolidĂ©s 3.2).
Les Ă©quilibres Ă©conomiques et financiers actuels sont fragiles et les incertitudes fortes. Il est ainsi difficile dâanticiper les Ă©volutions de la conjoncture Ă©conomique ou financiĂšre et de dĂ©terminer quels marchĂ©s seraient les plus touchĂ©s en cas de dĂ©gradation importante. Si la conjoncture Ă©conomique ou les conditions de marchĂ© (quâelles soient françaises, europĂ©ennes ou globale) venaient Ă se dĂ©tĂ©riorer ou devenaient plus volatiles de maniĂšre significative, les opĂ©rations de la Caisse rĂ©gionale pourraient ĂȘtre perturbĂ©es et ses activitĂ©s, ses rĂ©sultats et sa situation financiĂšre pourrait en consĂ©quence subir un impact dĂ©favorable significatif.
c) La Caisse régionale de la Touraine et du Poitou intervient dans un environnement trÚs réglementé et les évolutions législatives et réglementaires en cours pourraient impacter de maniÚre importante sa rentabilité ainsi que sa situation financiÚre
La Caisse rĂ©gionale est soumise Ă une rĂ©glementation importante et Ă de nombreux rĂ©gimes de surveillance dans les juridictions oĂč elle exerce ses activitĂ©s.
Cette rĂ©glementation couvre notamment, Ă titre dâillustration :
- les exigences rĂ©glementaires et prudentielles applicables aux Ă©tablissements de crĂ©dit, en ce compris les rĂšgles prudentielles en matiĂšre dâadĂ©quation et dâexigences minimales de fonds propres et de liquiditĂ©, de diversification des risques, de gouvernance, de restriction en termes de prises de participations et de rĂ©munĂ©rations telles que dĂ©finies notamment par (i) le RĂšglement (UE) n° 575/2013 du Parlement europĂ©en et du Conseil du 26 juin 2013 concernant les exigences prudentielles applicables aux Ă©tablissements de crĂ©dit et aux entreprises dâinvestissement (tel que modifiĂ© ou supplĂ©mentĂ© Ă tout moment) et (ii) la Directive 2013/36/UE du Parlement europĂ©en et du Conseil du 26 juin 2013 concernant lâaccĂšs Ă lâactivitĂ© des Ă©tablissements de crĂ©dit et la surveillance prudentielle des Ă©tablissements de crĂ©dit et des entreprises dâinvestissement (telle que modifiĂ©e ou supplĂ©mentĂ©e Ă tout moment) telle que transposĂ©e en droit français ; aux termes de ces rĂ©glementations, les Ă©tablissements de crĂ©dit tels que la Caisse rĂ©gionale de la Touraine et du Poitou doivent se conformer Ă des exigences de ratio de fonds propres minimum, de diversification des risques et de liquiditĂ©, de politique monĂ©taire, de reporting/dĂ©clarations, aux rĂšgles dâutilisation des modĂšles internes ainsi quâĂ des restrictions sur les investissements en participations. Au 30 juin 2025 le ratio de fonds propres de base de catĂ©gorie 1 (CET1) phasĂ© de la Caisse rĂ©gionale Ă©tait de 28,52% et son ratio global phasĂ© de 28,77% ;
- les rĂšgles applicables au redressement et Ă la rĂ©solution bancaire telles que dĂ©finies notamment par (i) la Directive 2014/59/UE du Parlement europĂ©en et du Conseil du 15 mai 2014 Ă©tablissant un cadre pour le redressement et la rĂ©solution des Ă©tablissements de crĂ©dit et des entreprises dâinvestissement (telle que modifiĂ©e ou supplĂ©mentĂ©e Ă tout moment) telle que transposĂ©e en droit français et (ii) le RĂšglement (UE) n° 806/2014 du Parlement europĂ©en et du Conseil du 15 juillet 2014 Ă©tablissant des rĂšgles et une procĂ©dure uniforme pour la rĂ©solution des Ă©tablissements de crĂ©dit et certaines entreprises dâinvestissement dans le cadre dâun mĂ©canisme de rĂ©solution unique et dâun Fonds de rĂ©solution bancaire unique (tel que modifiĂ© ou supplĂ©mentĂ© Ă tout moment) ; dans ce cadre le Groupe CrĂ©dit Agricole est placĂ© sous la surveillance de la BCE Ă laquelle un plan de rĂ©tablissement Groupe CrĂ©dit Agricole est soumis chaque annĂ©e conformĂ©ment Ă la rĂ©glementation applicable (pour plus dâinformations, se rĂ©fĂ©rer Ă la section âGestion des risquesâ de lâAmendement A01 du Document dâEnregistrement Universel 2024).
- les rĂ©glementations applicables aux instruments financiers (en ce compris ceux Ă©mis par CrĂ©dit Agricole Mutuel de la Touraine et du Poitou), ainsi que les rĂšgles relatives Ă lâinformation financiĂšre, Ă la divulgation dâinformations et aux abus de marchĂ© (RĂšglement (UE) n° 596/2014 du Parlement europĂ©en et du Conseil du 16 avril 2014 sur les abus de marchĂ©) qui accroĂźt notamment les obligations du Groupe CrĂ©dit Agricole en matiĂšre de transparence et de reporting ;
- les politiques monĂ©taires, de liquiditĂ© et de taux dâintĂ©rĂȘt et autres politiques des banques centrales et des autoritĂ©s de rĂ©gulation ;
- les rĂ©glementations encadrant certains types de transactions et dâinvestissements, tels que les instruments dĂ©rivĂ©s et opĂ©rations de financement sur titres et les fonds monĂ©taires (RĂšglement (UE) n° 648/2012 du Parlement europĂ©en et du Conseil du 4 juillet 2012 sur les produits dĂ©rivĂ©s de grĂ© Ă grĂ©, les contreparties centrales et les rĂ©fĂ©rentiels centraux, tel que modifiĂ© ou supplĂ©mentĂ© Ă tout moment) ;
- les réglementations des infrastructures de marché, telles que les plateformes de négociation, les contreparties centrales, les dépositaires centraux et les systÚmes de rÚglement-livraison de titres ;
- les rĂ©glementations applicables en matiĂšre de ResponsabilitĂ© Sociale et Environnementale (RSE) qui renforcent notamment les exigences en matiĂšre de publication dâinformations (i) en matiĂšre de durabilitĂ©, permettant dâapprĂ©hender lâimpact de lâactivitĂ© de lâĂ©tablissement concernĂ© sur les enjeux RSE et la maniĂšre dont ces enjeux affectent les rĂ©sultats et la situation financiĂšre de cet Ă©tablissement, conformĂ©ment, notamment, sans limitation, Ă la directive 2013/34/UE du Parlement europĂ©en et du Conseil du 26 juin 2013 relative aux Ă©tats financiers annuels, aux Ă©tats financiers consolidĂ©s et aux rapports y affĂ©rents de certaines formes d'entreprises, (telle que modifiĂ©e ou supplĂ©mentĂ©e Ă tout moment, y compris, notamment par la Directive 2014/95/UE du Parlement europĂ©en et du Conseil du 22 octobre 2014 en ce qui concerne la publication d'informations non financiĂšres et d'informations relatives Ă la diversitĂ© par certaines grandes entreprises et certains groupes et, plus rĂ©cemment, par la Directive (UE) 2022/2464 du Parlement europĂ©en et du Conseil du 14 dĂ©cembre 2022 (dite « CSRD ») en ce qui concerne la publication dâinformations en matiĂšre de durabilitĂ© par les entreprises), (ii) sur la maniĂšre et la mesure selon lesquels les groupes bancaires financent ou dĂ©veloppent des activitĂ©s Ă©conomiques pouvant ĂȘtre considĂ©rĂ©es comme durables sur le plan environnemental au sens du RĂšglement (UE) 2020/852 du Parlement europĂ©en et du Conseil du 18 juin 2020 sur lâĂ©tablissement dâun cadre visant Ă favoriser les investissements durables, dit RĂšglement "Taxonomie" (tel que modifiĂ© ou supplĂ©mentĂ© Ă tout moment, y compris, notamment, par le RĂšglement DĂ©lĂ©guĂ© (UE) 2021/2178 de la Commission du 6 juillet 2021 complĂ©tant par des prĂ©cisions concernant le contenu et la prĂ©sentation des informations que doivent publier les entreprises soumises Ă lâarticle 19 bis ou Ă lâarticle 29 bis de la Directive 2013/34/UE sur leurs activitĂ©s Ă©conomiques durables sur le plan environnemental, ainsi que la mĂ©thode Ă suivre pour se conformer Ă cette obligation dâinformation) et (iii) en matiĂšre de durabilitĂ© dans le secteur des services financiers, notamment en ce qui concerne lâintĂ©gration des risques en matiĂšre de durabilitĂ© et la prise en compte des incidences nĂ©gatives en matiĂšre de durabilitĂ© dans leurs processus ainsi que la fourniture dâinformations en matiĂšre de durabilitĂ© en ce qui concerne les produits financiers conformĂ©ment au RĂšglement (UE) 2019/2088 du Parlement europĂ©en et du Conseil du 27 novembre 2019 (tel que modifiĂ© ou supplĂ©mentĂ© Ă tout moment (dit « SFDR »), Ă©tant prĂ©cisĂ© que ces rĂ©glementations applicables en matiĂšre de RSE feront prochainement lâobjet dâĂ©volutions susceptibles dâimpacter le Groupe CrĂ©dit Agricole et dont lâentrĂ©e en vigueur est attendue Ă lâoccasion de lâadoption dâun « paquet Omnibus » qui se dĂ©cline en plusieurs propositions lĂ©gislatives et rĂ©glementaires dont les dĂ©lais dâadoption peuvent varier dâune proposition Ă lâautre) ;
- la lĂ©gislation fiscale et comptable oĂč la Caisse rĂ©gionale exerce ses activitĂ©s ;
- les rÚgles et procédures relatives au contrÎle interne, à la lutte anti-blanchiment et au financement du terrorisme, à la gestion des risques et à la conformité.
Le non-respect de ces rĂ©glementations pourrait avoir des consĂ©quences importantes pour la Caisse rĂ©gionale : un niveau Ă©levĂ© dâintervention des autoritĂ©s rĂ©glementaires ainsi que des amendes, des sanctions internationales politiques, des blĂąmes publics, des atteintes portĂ©es Ă la rĂ©putation, une suspension forcĂ©e des opĂ©rations ou, dans des cas extrĂȘmes, le retrait de lâautorisation dâexploitation. Par ailleurs, des contraintes rĂ©glementaires pourraient limiter de maniĂšre importante la capacitĂ© du CrĂ©dit Agricole de la Touraine et du Poitou Ă dĂ©velopper ses activitĂ©s ou Ă poursuivre certaines de ses activitĂ©s.
De surcroĂźt, des mesures lĂ©gislatives et rĂ©glementaires sont entrĂ©es en vigueur ces derniĂšres annĂ©es ou pourraient ĂȘtre adoptĂ©es ou modifiĂ©es en vue dâintroduire ou de renforcer un certain nombre de changements, dont certains permanents, dans lâenvironnement financier global. MĂȘme si ces nouvelles mesures visent Ă prĂ©venir la survenance dâune nouvelle crise financiĂšre mondiale, elles ont modifiĂ© de maniĂšre significative, et sont susceptibles de continuer Ă modifier, lâenvironnement dans lequel le Groupe CrĂ©dit Agricole et dâautres institutions financiĂšres opĂšrent.
- Les mesures relatives au secteur bancaire et financier au sein duquel la Caisse rĂ©gionale opĂšre pourraient Ă nouveau ĂȘtre modifiĂ©es, Ă©largies ou renforcĂ©es, et de nouvelles mesures pourraient ĂȘtre mises en place, affectant encore davantage la prĂ©visibilitĂ© des rĂ©gimes rĂ©glementaires auquel la Caisse rĂ©gionale est soumise et nĂ©cessitant une mise en Ćuvre rapide susceptible de mobiliser dâimportantes ressources au sein de celle-ci. En outre, lâadoption de ces nouvelles mesures pourrait accroĂźtre les contraintes pesant sur la Caisse rĂ©gionale.
- Par ailleurs, lâenvironnement politique global a Ă©voluĂ© de maniĂšre dĂ©favorable pour les banques et le secteur financier, ce qui sâest traduit par une forte pression politique pesant sur les organes lĂ©gislatifs et rĂ©glementaires favorisant lâadoption de mesures rĂ©glementaires renforcĂ©es, bien que celles-ci puissent Ă©galement impacter le financement de lâĂ©conomie et dâautres activitĂ©s Ă©conomiques.
Ătant donnĂ© lâincertitude persistante liĂ©e aux nouvelles mesures lĂ©gislatives et rĂ©glementaires dont lâampleur et la portĂ©e sont largement imprĂ©visibles, il est impossible de prĂ©voir leur impact rĂ©el sur la Caisse rĂ©gionale, mais cet impact pourrait ĂȘtre important.
2.2.5 Risques liés à la stratégie et aux opérations de la Caisse régionale
a) La Caisse rĂ©gionale pourrait ne pas ĂȘtre en mesure dâatteindre les objectifs fixĂ©s
La Caisse rĂ©gionale sâest fixĂ©e des objectifs commerciaux et financiers. Ces objectifs financiers ont Ă©tĂ© Ă©tablis principalement Ă des fins de planification interne et dâaffectation des ressources, et reposent sur un certain nombre dâhypothĂšses relatives Ă la conjoncture Ă©conomique et Ă lâactivitĂ© des mĂ©tiers du Groupe CrĂ©dit Agricole. Ces objectifs financiers ne constituent ni des projections ni des prĂ©visions de rĂ©sultats. Les rĂ©sultats actuels de la Caisse rĂ©gionale sont susceptibles de sâĂ©carter (et pourraient sâĂ©carter sensiblement), Ă plusieurs titres, de ces objectifs, notamment en raison de la rĂ©alisation dâun ou de plusieurs des facteurs de risque dĂ©crits dans la prĂ©sente section.
b) Le commissionnement en assurance dommages pourrait ĂȘtre affectĂ© par une dĂ©gradation Ă©levĂ©e de la sinistralitĂ©
Une dégradation élevée de la sinistralité en assurance dommages pourrait avoir pour conséquence une réduction des commissions que la Caisse régionale de la Touraine et du Poitou perçoit sur cette activité.
c) Des événements défavorables pourraient affecter simultanément plusieurs activités de la Caisse régionale
Bien que les principales activitĂ©s de la Caisse rĂ©gionale soient chacune soumise Ă des risques propres et Ă des cycles de marchĂ© diffĂ©rents, il est possible que des Ă©vĂ©nements dĂ©favorables affectent simultanĂ©ment plusieurs activitĂ©s de la Caisse rĂ©gionale. Par exemple, une baisse des taux dâintĂ©rĂȘts pourrait impacter simultanĂ©ment la marge dâintĂ©rĂȘt sur les prĂȘts, le rendement et donc la commission rĂ©alisĂ©e sur les produits de gestion dâactif, et les rendements sur placement des filiales dâassurance. Une baisse gĂ©nĂ©rale et prolongĂ©e des marchĂ©s financiers et/ou des conditions macroĂ©conomiques dĂ©favorables pourraient impacter la Caisse rĂ©gionale Ă plusieurs titres, en augmentant le risque de dĂ©faut dans le cadre de ses activitĂ©s de prĂȘt, en rĂ©duisant la valeur de ses portefeuilles de titres et les revenus dans ses activitĂ©s gĂ©nĂ©rant des commissions. Par ailleurs, une dĂ©gradation du contexte rĂ©glementaire et fiscal des principaux marchĂ©s dans lesquels la Caisse rĂ©gionale opĂšre pourrait affecter ses activitĂ©s ou entraĂźner une surimposition de leurs bĂ©nĂ©fices. Dans une telle situation, la Caisse rĂ©gionale pourrait ne pas tirer avantage de la diversification de ses activitĂ©s dans les conditions escomptĂ©es. Lorsquâun Ă©vĂ©nement affecte dĂ©favorablement plusieurs activitĂ©s, son impact sur les rĂ©sultats et la situation financiĂšre de la Caisse rĂ©gionale est dâautant plus important.
d) La Caisse régionale est exposée aux risques environnementaux, sociaux et de gouvernance
Les risques environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) peuvent affecter la Caisse rĂ©gionale de deux façons, selon le principe de double matĂ©rialitĂ©. Dâune part, la matĂ©rialitĂ© sociĂ©tale et environnementale prĂ©sente lâimpact, qui peut ĂȘtre positif ou nĂ©gatif, des activitĂ©s du CrĂ©dit Agricole de la Touraine et du Poitou sur son Ă©cosystĂšme. Dâautre part, la matĂ©rialitĂ© financiĂšre formalise lâimpact de lâĂ©cosystĂšme sur les mĂ©tiers de la Caisse rĂ©gionale.
Selon le premier axe, la Caisse rĂ©gionale peut ĂȘtre exposĂ©e au risque de rĂ©putation liĂ© au respect des engagements publics pris notamment en matiĂšre ESG. Elle peut ainsi faire face Ă des controverses en Ă©tant interpellĂ© par de tierces parties si elles estiment que ces engagements ne sont pas tenus.
Selon la matérialité financiÚre, les aléas de risques ESG peuvent affecter les contreparties de la Caisse régionale et donc indirectement celle-ci. Les risques ESG sont ainsi considérés comme des facteurs de risques influençant les autres grandes catégories de risques existantes, notamment de crédit, mais également de marché, de liquidité ou opérationnel.
Ces risques pourraient cependant essentiellement se matĂ©rialiser via le risque de crĂ©dit : Ă titre dâexemple, lorsque la Caisse rĂ©gionale prĂȘte Ă des entreprises dont les activitĂ©s Ă©mettent des gaz Ă effet de serre, elle se retrouve exposĂ©e au risque quâune rĂ©glementation, ou des limitations plus strictes soient imposĂ©es Ă son emprunteur, ce qui pourrait avoir un impact dĂ©favorable sur la qualitĂ© de crĂ©dit et la valeur des actifs financĂ©s de ce dernier (en ce compris de maniĂšre non limitative, une rĂ©duction soudaine du chiffre dâaffairesâŠ). De telles consĂ©quences peuvent aussi naĂźtre des changements technologiques accĂ©lĂ©rant la transition vers une Ă©conomie plus sobre en carbone, ou de changements de comportements des clients finaux (hausse des ratios de levier pour financer la transition). De la mĂȘme maniĂšre, ces impacts dĂ©favorables peuvent ĂȘtre liĂ©s Ă des Ă©vĂšnements de risque physique â de type catastrophe naturelle, mais aussi changement sur le long terme des modĂšles climatiques (hausse des frĂ©quences et des incidences dâĂ©vĂšnements de type sĂ©cheresse, inondation, Ă©lĂ©vation du niveau de la merâŠ) â impactant nĂ©gativement les contreparties de la Caisse rĂ©gionale dans lâexercice de leurs activitĂ©s. La Caisse rĂ©gionale pourrait ainsi faire face Ă du risque de rĂ©putation si une de ses contreparties faisait lâobjet dâune controverse liĂ©e Ă des facteurs environnementaux (par exemple : non-respect dâune rĂ©glementation sur des Ă©missions de gaz Ă effet de serre, atteinte Ă la biodiversitĂ© en cas dâaccident industriel entraĂźnant une pollution dâĂ©cosystĂšmesâŠ) mais Ă©galement sociaux ou de gouvernance.
Avec lâaccĂ©lĂ©ration des contraintes de transition pour lutter contre les changements climatiques, lâintensification des phĂ©nomĂšnes climatiques aigus et lâenjeu de prĂ©servation des ressources, la Caisse rĂ©gionale devra en effet adapter ses activitĂ©s et la sĂ©lection de ses contreparties de maniĂšre appropriĂ©e afin dâatteindre ses objectifs stratĂ©giques, Ă©viter de subir des pertes et limiter son risque de rĂ©putation.
e) La Caisse régionale doit maintenir des notations de crédit élevées, au risque de voir ses activités et rentabilité défavorablement affectées
Les notations de crédit ont un impact important sur la liquidité de la Caisse régionale intervenant sur les marchés financiers. Une dégradation importante de ses notations pourrait avoir une incidence défavorable importante sur la liquidité et la compétitivité de la Caisse régionale.
Une augmentation des spreads de crĂ©dit peut augmenter de maniĂšre importante le cout de financement du Caisse rĂ©gionale. Les spreads de crĂ©dit changent en permanence en fonction du marchĂ© et connaissent des Ă©volutions imprĂ©visibles et hautement volatiles. Les spreads de crĂ©dit sont Ă©galement influencĂ©s par la perception quâa le marchĂ© de la solvabilitĂ© de lâĂ©metteur.
Sur les deux agences de notations sollicitĂ©es, les notations Ă©metteur long terme de la Caisse rĂ©gionale du CrĂ©dit Agricole Mutuel de la Touraine et du Poitou Ă fin 2024 selon Moodyâs et S&P Global Ratings sont respectivement de Aa3 et A+ et les perspectives sont stables.
f) La Caisse régionale de la Touraine et du Poitou est confrontée à une forte concurrence
Le CrĂ©dit Agricole Mutuel de la Touraine et du Poitou est confrontĂ© Ă une concurrence forte, sur tous les marchĂ©s des services financiers, pour tous les produits et services quâil offre, y compris dans le cadre de ses activitĂ©s de banque de dĂ©tail.
Les marchĂ©s europĂ©ens des services financiers sont matures et la demande de services financiers est, dans une certaine mesure, corrĂ©lĂ©e au dĂ©veloppement Ă©conomique global. Dans ce contexte, la concurrence repose sur de nombreux facteurs, notamment les produits et services offerts, les prix, les modalitĂ©s de distribution, les services proposĂ©s aux clients, la renommĂ©e de la marque, la soliditĂ© financiĂšre perçue par le marchĂ© et la volontĂ© dâutiliser le capital pour rĂ©pondre aux besoins des clients. Le phĂ©nomĂšne de concentration a donnĂ© naissance Ă un certain nombre de sociĂ©tĂ©s qui, Ă lâinstar de la Caisse rĂ©gionale, ont la capacitĂ© dâoffrir une large gamme de produits, allant de lâassurance, des prĂȘts et dĂ©pĂŽts aux services de courtage, de banque dâinvestissement et de gestion dâactifs.
En outre, de nouveaux concurrents compĂ©titifs (y compris ceux qui utilisent des solutions technologiques innovantes), qui peuvent ĂȘtre soumis Ă une rĂ©glementation distincte ou plus souple, ou Ă dâautres exigences en matiĂšre de ratios prudentiels, Ă©mergent Ă©galement sur le marchĂ©. Les avancĂ©es technologiques et la croissance du commerce Ă©lectronique ont permis Ă des institutions nâĂ©tant pas des banques dâoffrir des produits et services qui Ă©taient traditionnellement des produits bancaires, et aux institutions financiĂšres et Ă dâautres sociĂ©tĂ©s de fournir des solutions financiĂšres Ă©lectroniques, reposant sur la technologie de lâInternet, incluant la nĂ©gociation Ă©lectronique dâinstruments financiers. Ces nouveaux entrants exercent des pressions Ă la baisse sur les prix des produits et services offerts par la Caisse rĂ©gionale et parviennent Ă conquĂ©rir des parts de marchĂ© dans un secteur historiquement stable entre les acteurs financiers traditionnels. De surcroĂźt, de nouveaux usages, notamment de paiements et de banque au quotidien, et de nouvelles technologies facilitant le traitement des transactions, comme la blockchain, transforment peu Ă peu le secteur et les modes de consommation des clients. Il est difficile de prĂ©dire les effets de lâĂ©mergence de ces nouvelles technologies, dont le cadre rĂ©glementaire est toujours en cours de dĂ©finition, mais leur utilisation accrue pourrait redessiner le paysage concurrentiel du secteur bancaire et financier. La Caisse rĂ©gionale de la Touraine et du Poitou doit donc sâattacher Ă maintenir sa compĂ©titivitĂ© en France, adapter ses systĂšmes et renforcer son empreinte technologique pour conserver ses parts de marchĂ© et son niveau de rĂ©sultats.
2.2.6 Risques liés à la structure du Groupe Crédit Agricole
a) Si lâun des membres du RĂ©seau rencontrait des difficultĂ©s financiĂšres, CrĂ©dit Agricole S.A.
serait tenue de mobiliser les ressources du RĂ©seau (en ce compris ses propres ressources) au soutien de lâentitĂ© concernĂ©e
CrĂ©dit Agricole S.A. (entitĂ© sociale) est lâorgane central du RĂ©seau CrĂ©dit Agricole composĂ© de CrĂ©dit Agricole S.A. (entitĂ© sociale), des Caisses rĂ©gionales et des Caisses locales, en application de lâarticle R. 512-18 du Code monĂ©taire et financier, ainsi que de CrĂ©dit Agricole Corporate and Investment Bank et BforBank en tant que membres affiliĂ©s (le "RĂ©seau").
Dans le cadre du mĂ©canisme lĂ©gal de solidaritĂ© financiĂšre interne prĂ©vu Ă lâarticle L. 511-31 du Code monĂ©taire et financier, CrĂ©dit Agricole S.A., en sa qualitĂ© dâorgane central, doit prendre toutes mesures nĂ©cessaires pour garantir la liquiditĂ© et la solvabilitĂ© de chacun des Ă©tablissements membres du RĂ©seau comme de lâensemble. Ainsi, chaque membre du RĂ©seau bĂ©nĂ©ficie de cette solidaritĂ© financiĂšre interne et y contribue. Les dispositions gĂ©nĂ©rales du Code monĂ©taire et financier ont Ă©tĂ© dĂ©clinĂ©es par des dispositifs internes qui prĂ©voient les mesures opĂ©rationnelles Ă prendre dans le cadre de ce mĂ©canisme lĂ©gal de solidaritĂ© financiĂšre interne. En particulier, ceux-ci ont instituĂ© un Fonds pour risques bancaires de liquiditĂ© et de solvabilitĂ© (FRBLS) destinĂ© Ă permettre Ă CrĂ©dit Agricole S.A. (entitĂ© sociale) dâassurer son rĂŽle dâorgane central en intervenant en faveur des membres du RĂ©seau qui viendraient Ă connaĂźtre des difficultĂ©s.
Bien que CrĂ©dit Agricole S.A. nâait pas connaissance de circonstances susceptibles dâexiger Ă ce jour de recourir au FRBLS pour venir au soutien dâun membre du RĂ©seau, rien ne garantit quâil ne sera pas nĂ©cessaire dây faire appel Ă lâavenir. Dans une telle hypothĂšse, si les ressources du FRBLS devaient ĂȘtre insuffisantes, CrĂ©dit Agricole S.A. (entitĂ© sociale), en raison de ses missions dâorgane central, aura lâobligation de combler le dĂ©ficit en mobilisant ses propres ressources et le cas Ă©chĂ©ant celles des autres membres du RĂ©seau.
En raison de cette obligation, si un membre du RĂ©seau venait Ă rencontrer des difficultĂ©s financiĂšres majeures, lâĂ©vĂ©nement sous-jacent Ă ces difficultĂ©s financiĂšres pourrait alors impacter la situation financiĂšre de CrĂ©dit Agricole S.A. (entitĂ© sociale) et celle des autres membres du RĂ©seau ainsi appelĂ©s en soutien au titre du mĂ©canisme de solidaritĂ© financiĂšre.
Le dispositif europĂ©en de rĂ©solution des crises bancaires a Ă©tĂ© adoptĂ© au cours de lâannĂ©e 2014 par la directive (UE) 2014/59 (dite âDRRBâ), transposĂ©e en droit français par lâordonnance 2015-1024 du 20 aoĂ»t 2015, qui a Ă©galement adaptĂ© le droit français aux dispositions du RĂšglement europĂ©en 806/2014 du 15 juillet 2014 ayant Ă©tabli les rĂšgles et une procĂ©dure uniforme pour la rĂ©solution des Ă©tablissements de crĂ©dit dans le cadre dâun mĂ©canisme de rĂ©solution unique et dâun Fonds de rĂ©solution bancaire unique. La directive (UE) 2019/879 du 20 mai 2019 dite âDRRB2â est venue modifier la DRRB et a Ă©tĂ© transposĂ©e par ordonnance 2020-1636 du 21 dĂ©cembre 2020.
Ce dispositif, qui comprend des mesures de prĂ©vention et de rĂ©solution des crises bancaires, a pour objet de prĂ©server la stabilitĂ© financiĂšre, dâassurer la continuitĂ© des activitĂ©s, des services et des opĂ©rations des Ă©tablissements dont la dĂ©faillance aurait de graves consĂ©quences pour lâĂ©conomie, de protĂ©ger les dĂ©posants, et dâĂ©viter ou de limiter au maximum le recours au soutien financier public. Dans ce cadre, les autoritĂ©s de rĂ©solutions europĂ©ennes, dont le Conseil de rĂ©solution unique, ont Ă©tĂ© dotĂ©es de pouvoirs trĂšs Ă©tendus en vue de prendre toute mesure nĂ©cessaire dans le cadre de la rĂ©solution de tout ou partie dâun Ă©tablissement de crĂ©dit ou du groupe auquel il appartient. Pour les groupes bancaires coopĂ©ratifs, câest la stratĂ©gie de rĂ©solution de âpoint dâentrĂ©e unique Ă©largiâ (extended SPE) qui est privilĂ©giĂ©e par les autoritĂ©s de rĂ©solution, par laquelle lâoutil de rĂ©solution serait appliquĂ© simultanĂ©ment au niveau de CrĂ©dit Agricole S.A. (entitĂ© sociale) et des entitĂ©s affiliĂ©es. Ă ce titre et dans lâhypothĂšse dâune mise en rĂ©solution du Groupe CrĂ©dit Agricole, câest le pĂ©rimĂštre composĂ© de CrĂ©dit Agricole S.A. (en sa qualitĂ© dâorgane central) et des entitĂ©s affiliĂ©es qui serait considĂ©rĂ© dans son ensemble comme le point dâentrĂ©e unique Ă©largi. Compte tenu de ce qui prĂ©cĂšde et des mĂ©canismes de solidaritĂ© existant au sein du RĂ©seau, un membre du RĂ©seau ne peut pas ĂȘtre mis en rĂ©solution de maniĂšre individuelle.
Les autoritĂ©s de rĂ©solution peuvent ouvrir une procĂ©dure de rĂ©solution Ă lâencontre dâun Ă©tablissement de crĂ©dit lorsquâelles considĂšrent que : la dĂ©faillance de lâĂ©tablissement est avĂ©rĂ©e ou prĂ©visible, il nâexiste aucune perspective raisonnable quâune autre mesure de nature privĂ©e empĂȘche la dĂ©faillance dans des dĂ©lais raisonnables, une mesure de rĂ©solution est nĂ©cessaire et une procĂ©dure de liquidation serait insuffisante pour atteindre les objectifs recherchĂ©s de la rĂ©solution ci-dessus rappelĂ©s.
Les autoritĂ©s de rĂ©solution peuvent utiliser un ou plusieurs instruments de rĂ©solution, tels que dĂ©crits ci-dessous avec pour objectif de recapitaliser ou restaurer la viabilitĂ© de lâĂ©tablissement. Les instruments de rĂ©solution devraient ĂȘtre mis en Ćuvre de telle maniĂšre Ă ce que les porteurs de titres de capital (actions, parts sociales, CCI, CCA) supportent en premier les pertes, puis les autres crĂ©anciers sous rĂ©serve quâils ne soient pas exclus du renflouement interne par la rĂ©glementation ou sur dĂ©cision des autoritĂ©s de rĂ©solution. La loi française prĂ©voit Ă©galement une mesure de protection lorsque certains instruments ou mesures de rĂ©solution sont mis en Ćuvre, tel le principe selon lequel les porteurs de titres de capital et les crĂ©anciers dâun Ă©tablissement en rĂ©solution ne peuvent pas supporter des pertes plus lourdes que celles quâils auraient subies si lâĂ©tablissement avait Ă©tĂ© liquidĂ© dans le cadre dâune procĂ©dure de liquidation judiciaire rĂ©gie par le Code de commerce (principe "Non Creditor Worse Off than in Liquidation" (NCWOL) visĂ© Ă lâarticle L. 613-57-I du Code monĂ©taire et financier). Ainsi les investisseurs ont le droit de rĂ©clamer des indemnitĂ©s si le traitement quâils subissent en rĂ©solution est moins favorable que le traitement quâils auraient subi si lâĂ©tablissement avait fait lâobjet dâune procĂ©dure normale dâinsolvabilitĂ©.
Dans lâhypothĂšse oĂč les autoritĂ©s de rĂ©solution dĂ©cideraient dâune mise en rĂ©solution sur le Groupe CrĂ©dit Agricole, elles procĂ©deraient au prĂ©alable Ă la rĂ©duction de la valeur nominale des instruments de fonds propres du compartiment CET1 (actions, parts sociales, CCI et CCA), instruments de fonds propres additionnels de catĂ©gorie 1 et instruments de fonds propres de catĂ©gorie 2, afin dâabsorber les pertes puis Ă©ventuellement Ă la conversion en titres de capital des instruments de fonds propres additionnels de catĂ©gorie 1 et instruments de fonds propres de catĂ©gorie 2 (6). Ensuite, si les autoritĂ©s de rĂ©solution dĂ©cidaient dâutiliser lâoutil de rĂ©solution quâest le renflouement interne, elles pourraient mettre en Ćuvre cet outil de renflouement interne sur les instruments de dette (7), câest-Ă -dire dĂ©cider de leur dĂ©prĂ©ciation totale ou partielle ou de leur conversion en capital afin Ă©galement dâabsorber les pertes.
Les autoritĂ©s de rĂ©solution pourraient dĂ©cider de mettre en Ćuvre de façon coordonnĂ©e, Ă lâĂ©gard de lâorgane central et de lâensemble des entitĂ©s affiliĂ©es, des mesures de rĂ©duction de valeur ou de conversion et le cas Ă©chĂ©ant de renflouement interne. Dans ce cas, ces mesures de rĂ©duction de valeur
(6) Articles L. 613-48 et L. 613-48-3 du Code monétaire et financier.
(7) Articles L. 613-55 et L. 613-55-1 du Code monétaire et financier.
ou de conversion et le cas Ă©chĂ©ant ces mesures de renflouement interne sâappliqueraient Ă toutes les entitĂ©s du RĂ©seau et ce, quelle que soit lâentitĂ© considĂ©rĂ©e et quelle que soit lâorigine des pertes.
La hiĂ©rarchie des crĂ©anciers en rĂ©solution est dĂ©finie par les dispositions de lâarticle L. 613-55-5 du Code monĂ©taire et financier en vigueur Ă la date de mise en Ćuvre de la rĂ©solution.
Les dĂ©tenteurs de titres de capital et les crĂ©anciers de mĂȘme rang ou jouissant de droits identiques en liquidation seraient alors traitĂ©s de maniĂšre Ă©gale quelle que soit lâentitĂ© du Groupe CrĂ©dit Agricole dont ils sont crĂ©anciers.
LâĂ©tendue de ce renflouement interne, qui vise aussi Ă recapitaliser le Groupe CrĂ©dit Agricole, sâappuie sur les besoins de fonds propres au niveau consolidĂ©.
Lâinvestisseur doit ĂȘtre conscient quâil existe donc un risque significatif pour les porteurs dâactions, de parts sociales, CCI et CCA et les titulaires dâinstruments de dette dâun membre du RĂ©seau de perdre tout ou partie de leur investissement en cas de mise en Ćuvre dâune procĂ©dure de rĂ©solution bancaire sur le Groupe CrĂ©dit Agricole quelle que soit lâentitĂ© dont il est crĂ©ancier.
Les autres outils de rĂ©solution bancaire dont disposent les autoritĂ©s de rĂ©solution sont pour lâessentiel la cession totale ou partielle des activitĂ©s de lâĂ©tablissement Ă un tiers ou Ă un Ă©tablissement relais et la sĂ©paration des actifs de cet Ă©tablissement.
Ce dispositif de rĂ©solution ne remet pas en cause le mĂ©canisme lĂ©gal de solidaritĂ© financiĂšre interne prĂ©vu Ă lâarticle L. 511-31 du Code monĂ©taire et financier, appliquĂ© au RĂ©seau tel que dĂ©fini par lâarticle R. 512-18 de ce mĂȘme Code. CrĂ©dit Agricole S.A. considĂšre quâen pratique, ce mĂ©canisme devrait sâexercer prĂ©alablement Ă toute mesure de rĂ©solution.
Lâapplication au Groupe CrĂ©dit Agricole de la procĂ©dure de rĂ©solution suppose ainsi que le mĂ©canisme lĂ©gal de solidaritĂ© interne nâaurait pas permis de remĂ©dier Ă la dĂ©faillance dâune ou plusieurs entitĂ©s du RĂ©seau, et donc du RĂ©seau dans son ensemble.
b) Lâavantage pratique de la Garantie de 1988 Ă©mise par les Caisses rĂ©gionales peut ĂȘtre limitĂ© par la mise en Ćuvre du rĂ©gime de rĂ©solution qui sâappliquerait avant la liquidation.
Le rĂ©gime de rĂ©solution prĂ©vu par la BRRD/BRRD2 pourrait limiter lâeffet pratique de la garantie des obligations de CrĂ©dit Agricole S.A. consentie par lâensemble des Caisses rĂ©gionales, solidairement entre elles, Ă hauteur de leur capital, rĂ©serves et report Ă nouveau (la âGarantie de 1988â).
Ce rĂ©gime de rĂ©solution nâa pas dâimpact sur le mĂ©canisme lĂ©gal de solidaritĂ© financiĂšre interne prĂ©vu Ă lâarticle L. 511-31 du Code monĂ©taire et financier, appliquĂ© au RĂ©seau, ce mĂ©canisme devant sâexercer prĂ©alablement Ă toute mesure de rĂ©solution.
Cependant, lâapplication au Groupe CrĂ©dit Agricole des procĂ©dures de rĂ©solution pourrait limiter la survenance des conditions de mise en Ćuvre de la Garantie de 1988, Ă©tant prĂ©cisĂ© que ladite Garantie de 1988 ne peut ĂȘtre appelĂ©e que si les actifs de CrĂ©dit Agricole S.A. sâavĂ©raient ĂȘtre insuffisants pour couvrir ses obligations Ă lâissue de sa liquidation ou dissolution. Du fait de cette limitation, les porteurs de titres obligataires et les crĂ©anciers de CrĂ©dit Agricole S.A. pourraient ne pas pouvoir bĂ©nĂ©ficier de la protection quâoffrirait cette Garantie de 1988.
2.3 Gestion des risques
Lâorganisation, les principes et outils de gestion et de surveillance de ces risques sont dĂ©crits de maniĂšre dĂ©taillĂ©e au sein du rapport financier annuel 2024, dans le chapitre 5-3 Gestion des risques. Les principales catĂ©gories de risques auxquels la Caisse rĂ©gionale est exposĂ©e sont : les risques de crĂ©dit, les risques de marchĂ© (risques de taux, de change, de prix), les risques structurels de gestion de bilan (risque de taux dâintĂ©rĂȘt global, risque de change, risque de liquiditĂ©), ainsi que les risques juridiques.
Les principales Ă©volutions constatĂ©es sur le premier semestre 2025 sont prĂ©sentĂ©es ci-aprĂšs, Ă lâexception des risques souverains en zone euro prĂ©sentĂ©s dans la note 3.2 des annexes aux Ă©tats financiers.
2.3.1 Risques de crédit
Les principes, méthodologies et dispositif de gestion du risque de crédit sont décrits de maniÚre détaillée au sein du rapport financier annuel 2024, dans le chapitre 5.3.4 Gestion des risques.
a) Exposition et concentration
Exposition par classe dâactifs et niveau de risque
Suivi des emplois pondérés Bùle II par classe d'actifs et niveau de risque Bùle II au 30/06/25
| EAD | % EAD | EL | % EL | RWA | RWA/EAD en % | |
RETAIL (Banque de Détail) | |||||||
Créances saines | 10 809 M⏠151 M⏠10 961 M⏠| 98,62 % | 30 M⏠81 M⏠90 M⏠| 26,78 % 73,22 % | 1 491 M⏠1 491 M⏠| 13,80 % | |
Créances en défaut Total Rétail | 1,38 % | 13,6 1 % | |||||
CORPORATE (Grande ClientĂšle) | |||||||
Créances saines | 2 650 M⏠72 M⏠2 723 M⏠| 97,35 % | 10 M⏠21 M⏠32 M⏠| 32,85 % 67,15 % | 1 115 M⏠1 115 M⏠| 42.08 % | |
Créances en défaut Total Corporate | 2,65 % | 40,97 % | |||||
Total BĂąle II | |||||||
Créances saines | 13 460 M⏠223 M⏠| 98,37 % | 40 M⏠102 M⏠| 28,13 % 71,87 % | 2 607 M⏠| 19,37 % | |
Créances en défaut | 1,63 % | ||||||
Total Bùle2 | 13 683 M⏠| 100,00 % | 124 M⏠| 100,00 % | 2 607 M⏠| 19,05 % | |
Sources : Tableaux de bord MicroStrategy Coût du risque et Vue globale sur le risque de contrepartie
EAD : Exposition au moment du défaut EL : Montant de la perte attendue (Expected Loss)
ConformĂ©ment au principe mis en Ćuvre par le Groupe CrĂ©dit Agricole dans le cadre de la rĂ©glementation BĂąle II, la Caisse rĂ©gionale prend en compte les sĂ»retĂ©s rĂ©elles ou personnelles en tant que technique de rĂ©duction du risque. La Caisse rĂ©gionale valorise ces garanties conformĂ©ment aux rĂšgles en vigueur dans le Groupe.
Analyse des encours par notation interne
La politique de notation interne couvre lâensemble du portefeuille clientĂšle (clientĂšle de proximitĂ©, entreprises, institutions financiĂšres, banques, administrations et collectivitĂ©s publiques). Le pĂ©rimĂštre ventilĂ© dans le graphique ci-aprĂšs correspond aux engagements accordĂ©s Ă ses clients sains hors banque de dĂ©tail.
La répartition du portefeuille par rating présentée en équivalent notation Standard & Poors est la suivante :
Politique de dépréciation et couverture des risques
La constitution de provisions pour risque de contrepartie est dĂ©terminĂ©e sur la base dâun examen individuel des crĂ©ances (provisions pour crĂ©ances douteuses).
La Caisse régionale se doit de constituer des provisions à hauteur des pertes probables relatives à des créances non dépréciées sur base individuelle. Les différents types de provisions sont les suivants :
- Dépréciation sur créances douteuses : dépréciations individuelles portant sur des créances comptables identifiées comme douteuses,
- Dépréciation sur créances non douteuses : provision portant sur des encours sains et sensibles, calculés selon la norme comptable IFRS9.
Provisions sur créances non douteuses
En M⏠| 30/06/2024 | 30/06/2025 | Dotations 2025 |
Forward Looking Central (encours non stressé) | 26,1 | 26,9 | 0,8 |
Provisions FiliĂšres (Forward Looking Local) | 155,7 | 158,9 | 3,2 |
Total | 181,8 | 185,8 | 4,0 |
LâĂ©valuation des provisions est basĂ©e sur un calcul de perte de crĂ©dit attendue (ECL = Expected Credit Loss) qui combine :
- lâexposition en cas de dĂ©faut, incluant les perspectives de remboursement anticipĂ©
- la probabilité de défaut
- la perte en cas de défaut
- une prise en compte de la maturité
Dans le Groupe Crédit Agricole, deux niveaux de prise en compte des perspectives économiques sont retenus :
âą Le «forward looking central» Ă©tabli par CASA/DRG et sâappliquant Ă toutes les entitĂ©s.
⹠Le «forward looking local» qui permet notamment à chaque Caisse régionale de mieux appréhender son risque local.
La Caisse rĂ©gionale possĂšde 185,8 millions dâeuros de provisions sur des crĂ©ances non douteuses, compte tenu des perspectives Ă©conomiques difficiles. Ces provisions concernent certaines filiĂšres Ă©conomiques spĂ©cifiques dont notamment les financements Ă effet de levier, lâĂ©levage et les cĂ©rĂ©aliers en agriculture, les professionnels de lâimmobilier, artisans du BTP, le commerce de dĂ©tail, lâĂ©nergie et une sĂ©lection sur des financements Habitats GĂ©nĂ©rations 2011 Ă 2013, sur les financements Ă lâhabitat longue durĂ©e (plus de 240 mois), sur les FonciĂšres et sur les entreprises ayant recours aux PrĂȘts Garantis par lâEtat.
Depuis le 1er janvier 2018, la nouvelle norme comptable IFRS9 entraine un calcul de provisionnement dÚs la réalisation du crédit quelle que soit sa notation.
Ventilation des encours BĂąle II en EL (perte attendue) au 30/06/2025 :
b) Coût du risque
Le coĂ»t du risque de la Caisse rĂ©gionale de la Touraine et du Poitou et le dĂ©tail des mouvements lâimpactant sont prĂ©sentĂ©s en note 4.9 des Ă©tats financiers consolidĂ©s.
c) Application de la norme IFRS9 Evaluation du risque de crédit
Dans le contexte des incertitudes économiques et géopolitiques, le Groupe continue de revoir réguliÚrement ses prévisions macro-économiques prospectives (forward looking) pour la détermination de l'estimation du risque de crédit.
Informations sur les scénarios macroéconomiques retenus pour juin 2025 :
Le Groupe a utilisé quatre scénarios pour le calcul des paramÚtres de provisionnement IFRS 9 en production sur juin 2025 avec des projections allant jusqu'à 2028.
Ces scĂ©narios intĂšgrent des hypothĂšses diffĂ©renciĂ©es sur les Ă©volutions de l'environnement international, entraĂźnant notamment des variations dans le rythme dâinflation et des rĂ©ponses de politique monĂ©taire par les banques centrales diffĂ©rentes. Des pondĂ©rations distinctes sont affectĂ©es Ă chacun de ces scĂ©narios. Compte tenu de la date Ă laquelle le scĂ©nario central a Ă©tĂ© Ă©laborĂ© (cf. cidessous), des pondĂ©rations prudentes ont Ă©tĂ© retenues ; le scĂ©nario de stress modĂ©rĂ© incluant une hausse plus marquĂ©e des tarifs douaniers (qui couvraient et au-delĂ ce qui a Ă©tĂ© imposĂ© Ă lâUnion EuropĂ©enne lors du « Liberation Day ») a Ă©tĂ© « surpondĂ©rĂ© ».
PREMIER SCENARIO : « scénario central » (pondéré à 25%)
Le scĂ©nario central Ă©laborĂ© pour lâexercice IFRS 9 dâavril (hypothĂšses du scĂ©nario et chiffrage arrĂȘtĂ©s le 31 mars 2025) a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© juste avant les annonces de tarifs douaniers lors du « Liberation Day », rapidement suivies dâun « rĂ©tropĂ©dalage » de la part du prĂ©sident Trump. Le scĂ©nario central intĂ©grait dĂ©jĂ des tarifs douaniers substantiels mais pas des tarifs dits « rĂ©ciproques » Ă la hauteur de ce qui a Ă©tĂ© annoncĂ©. La facture du protectionnisme (effets directs sur le commerce mais aussi indirects sous la forme, notamment, dâun climat dĂ©gradĂ© empreint dâune incertitude forte) Ă©tait dĂ©jĂ supposĂ©e Ă©levĂ©e et susceptible de sâalourdir davantage. Le protectionnisme amĂ©ricain justifiait une rĂ©vision des prĂ©visions amĂ©ricaines en 2025 : inflation Ă la hausse et croissance Ă la baisse, rĂ©vision envisagĂ©e dĂšs dĂ©cembre 2024 et confirmĂ©e lors du scĂ©nario dâavril 2025.
Un ralentissement prévisible de la croissance
Aux Ătats-Unis, la chronologie des politiques prĂ©vues par le prĂ©sident Trump est propice Ă un scĂ©nario se dĂ©roulant en deux temps. Les politiques « pĂ©nalisantes » (droits de douane et restrictions Ă lâimmigration), mises en Ćuvre rapidement puisque relevant de dĂ©crets prĂ©sidentiels, se traduisent par un ralentissement de lâactivitĂ©. Les dispositions favorables, comme les rĂ©ductions dâimpĂŽt, nĂ©cessitent lâapprobation du CongrĂšs et peuvent stimuler la croissance mais ultĂ©rieurement. Avant les annonces du « Liberation Day » du 2 avril, la croissance amĂ©ricaine Ă©tait prĂ©vue Ă 1,7% en 2025, en net ralentissement par rapport Ă 2024 (2,8%) et en lĂ©gĂšre baisse par rapport Ă notre prĂ©vision de dĂ©cembre 2024 (1,9%). Lâinflation moyenne serait lĂ©gĂšrement infĂ©rieure Ă 3% en 2025 et continuerait dâexcĂ©der la cible de la RĂ©serve fĂ©dĂ©rale Ă 2 %.
Avant mĂȘme les droits de douane punitifs annoncĂ©s lors du « Liberation Day », la zone euro Ă©tait dĂ©jĂ confrontĂ©e Ă un double choc nĂ©gatif : hausse des droits de douane (avĂ©rĂ©e ou redoutĂ©e) et montĂ©e de lâincertitude soutirant au total 0,3 point de pourcentage (pp) au taux de croissance de la zone. Notre scĂ©nario intĂ©grait des droits de douane sectoriels et la taxation des vĂ©hicules Ă 25% entraĂźnait une ponction supplĂ©mentaire de 0,1 pp. GrĂące au « package » fiscal allemand laissant espĂ©rer un surplus de croissance pour lâensemble de la zone euro, la croissance de cette derniĂšre Ă©tait attendue Ă 1% en 2025 puis Ă 1,5% en 2026 (contre 1,2% prĂ©cĂ©demment). Le durcissement de la confrontation commerciale avec les Ătats-Unis, non inclus dans notre scĂ©nario central, faisait Ă©videmment peser un risque baissier sur les scĂ©narios amĂ©ricain et europĂ©en.
Réaction des banques centrales : réduction différée et prudente des taux directeurs
Les banques centrales devaient dĂ©jĂ procĂ©der Ă des arbitrages dĂ©licats suggĂ©rant que la fin des assouplissements Ă©tait proche. AprĂšs le « Liberation Day », lâexercice dâĂ©quilibriste risquait de se rĂ©vĂ©ler encore plus pĂ©rilleux pour la Fed.
Le scĂ©nario central dâavril supposait donc un assouplissement monĂ©taire amĂ©ricain limitĂ©, avec deux nouvelles baisses de taux dâintĂ©rĂȘt de 25 points de base (pb) prĂ©vues en juin et en septembre suivies dâune longue pause avec une borne haute des Fed Funds anticipĂ©e Ă 4%. Les risques Ă©taient nĂ©anmoins orientĂ©s Ă la hausse (vers moins de deux baisses dâici la fin de lâannĂ©e). Quant Ă la BCE, elle devait tenir compte de lâimpact dĂ©pressif des droits de douane amĂ©ricains mais aussi de perspectives de croissance plus solide en raison du « package » allemand. Elle devait donc rester prudente. Nous avons alors supposĂ© une baisse de 50 pb en juin Ă©galement suivie dâune longue pause (taux de dĂ©pĂŽt Ă 2%). Le risque Ă©tait plutĂŽt baissier avec, notamment, la possibilitĂ© dâune baisse totale de 75 pb au cours de lâannĂ©e 2025.
Taux d'intĂ©rĂȘt Ă long terme : durablement plus Ă©levĂ©s
Le pari prĂ©coce des promesses de croissance Ă terme et le creusement des dĂ©ficits publics entraĂźnĂ©s par les stimuli fiscaux amĂ©ricains mais aussi le plan de relance allemand Ă©taient de nature Ă gĂ©nĂ©rer des pressions haussiĂšres sur les taux dâintĂ©rĂȘt. Pour les Etats-Unis sâajoutait une relative « dĂ©saffection » Ă lâĂ©gard de la dette amĂ©ricaine et du dollar. Les prĂ©visions situaient le taux des obligations du TrĂ©sor amĂ©ricain Ă 10 ans Ă 4,55% fin 2025 (+50 pb vs swap 10 ans) et le rendement du Bund Ă 3% (+25 pb vs swap 10 ans). Les spreads souverains subiraient de lĂ©gĂšres pressions (spread OAT et BTP Ă 10 ans vs Bund Ă respectivement 70 et 110 pb), lâeuro sâapprĂ©cie Ă 1,13 face au dollar.
DEUXIEME SCĂNARIO : ScĂ©nario « adverse modĂ©rĂ© » (pondĂ©rĂ© Ă 51%)
HypothÚses en amont - Guerre commerciale et inflation énergétique entament la confiance
Les Etats-Unis imposent des droits de douane de 25% et 60% sur les biens respectivement importĂ©s de lâUE et de Chine. Cette guerre commerciale entre les Etats-Unis et la Chine affecte la demande adressĂ©e Ă la zone euro. La rĂ©tention dâoffre amĂ©ricaine de GNL, en rĂ©torsion Ă la fermetĂ© commerciale de lâUE, tire les prix Ă la hausse provoquant un nouveau sursaut inflationniste. Un problĂšme dâapprovisionnement en GNL survient donc prĂ©cocement et pĂ©nalise lâEurope. Le rebond de lâinflation Ă©nergĂ©tique engendre une baisse de la croissance sans assouplissement monĂ©taire « volontariste » de la BCE.
Déclenchement des chocs
La poursuite et lâintensification de la guerre commerciale se traduisent par un affaiblissement de la croissance et, notamment, par une baisse de la demande adressĂ©e Ă la zone euro. En raison des droits de douane US (portĂ©s Ă 25%), le taux de croissance annuel moyen des exportations en volume de la zone euro baisse de 0,5 point de pourcentage (pp) sur la pĂ©riode 2025-2028. Ce seul choc ampute le taux de croissance annuel du PIB en volume de 0,3 pp en moyenne sur la mĂȘme pĂ©riode.
Un problĂšme dâapprovisionnement europĂ©en en GNL entraĂźne une hausse du prix du gaz et de lâĂ©lectricitĂ©. Au sortir de lâhiver, les stocks de GNL sont inhabituellement bas (infĂ©rieurs Ă 25% des capacitĂ©s) obligeant les pays europĂ©ens Ă se rĂ©approvisionner massivement avant le prochain hiver. Les Etats-Unis dĂ©cident de « jouer cavalier seul » et de conserver leur production pour satisfaire leurs propres besoins Ă bas coĂ»t. LâAsie, dĂ©sormais engagĂ©e sur la voie dâune moindre consommation de charbon, ne substitue pas le charbon au gaz dans sa production dâĂ©lectricitĂ©, contrairement Ă ce quâelle a pu faire en 2022. Les capacitĂ©s de production augmentent insuffisamment au regard de lâaugmentation de la demande mondiale. Il sâensuit une concurrence entre lâAsie et lâEurope pour lâapprovisionnement gazier au S2-2025 (hiver rigoureux en perspective). Cela se traduit par une hausse du prix du gaz de 50% en Europe (prix annuel moyen en 2025 Ă 59âŹ/MWh versus 48⏠dans le central) et rĂ©percussion sur le prix de lâĂ©lectricitĂ© (137âŹ/MWh versus 115⏠dans le central). Cette hausse de lâinflation est certes importante mais ponctuelle en zone euro (+ 0,4 pp en 2026 ; effet plus sensible en Italie et en Allemagne).
Répercussions économiques et financiÚres
RemontĂ©e ponctuelle de lâinflation et des taux dâintĂ©rĂȘt en zone euro. Le pouvoir dâachat des mĂ©nages et la consommation privĂ©e sont en baisse alors que les coĂ»ts de production des entreprises, surtout dans le secteur industriel, croissent. LâactivitĂ© se dĂ©grade et la zone euro enregistre un recul de la croissance : perte annuelle moyenne de 0,4 pp de croissance par rapport au scĂ©nario central.
Réponses des banques centrales et taux à long terme
Les banques centrales restent attentistes face Ă ce choc dâinflation supposĂ© temporaire. Elles maintiennent donc inchangĂ©s les taux directeurs fin 2025 avant dâentamer un assouplissement timide en 2026 puis se mettent « sur en pause ».
Les spreads souverains de la zone euro sâĂ©largissent modestement : repli de la croissance, impact mĂ©canique sur les ratios de dette/PIB, risques de dĂ©penses supplĂ©mentaires (dont militaires), dĂ©fiance des investisseurs. A fin 2025, lâUST 10 ans atteint 4,75% (+ 50 pb vs swap 10 ans), le Bund 3% (+ 40 pb vs swap 10 ans). Les spreads OAT et BTP (10 ans) vs Bund sâĂ©tablissent respectivement Ă 80 et 140 pb. Lâeuro sâapprĂ©cie davantage face au dollar Ă 1,15.
TROISIEME SCĂNARIO : ScĂ©nario « favorable » (pondĂ©rĂ© Ă 1%)
HypothÚses en amont - Un « boost de croissance » grùce au bazooka allemand
Ce scĂ©nario suppose une mise en place rapide et efficace du plan dâinvestissements allemand : 500 milliards dâeuros sur douze ans, soit 42 milliards dâeuros par an dĂ©diĂ©s Ă des dĂ©penses dâinfrastructures (Ă©nergie, transports, Ă©coles, numĂ©rique). Lâimpulsion budgĂ©taire stimule de nombreux secteurs industriels en Allemagne mais aussi en Europe : effet dâentraĂźnement significatif sur les membres de lâUnion, en particulier sur la France.
Le plan de relance allemand validĂ© par le Bundestag Ă la mi-mars rĂ©ussit Ă mobiliser rapidement et efficacement 42 milliards dâeuros (1% du PIB) de dĂ©penses publiques par ans auprĂšs des Ă©tats fĂ©dĂ©raux et des collectivitĂ©s locales. Ce dernier devrait booster les investissements en infrastructures conduisant Ă une relance industrielle dâenvergure sans susciter dâinflation en dĂ©but de pĂ©riode. Il sâaccompagne dâun assouplissement du frein Ă la dette : les dĂ©penses liĂ©es Ă lâUkraine et Ă la dĂ©fense sont exonĂ©rĂ©es des rĂšgles budgĂ©taires allemandes. Les rĂ©gions allemandes peuvent dorĂ©navant sâendetter Ă hauteur de 0,35% de leur PIB pour investir dans la rĂ©novation des infrastructures et la sĂ©curitĂ©. Par ailleurs, la Banque Publique dâInvestissement, la KFW, est pleinement mobilisĂ©e pour faciliter le financement des diffĂ©rents intervenants.
Impacts économiques et financiers
Lâindustrie europĂ©enne connaĂźt un redressement marquĂ© grĂące Ă la multiplication des projets dâinvestissements notamment en Allemagne, en Italie et en France. Une augmentation significative de lâinvestissement provoque une nette amĂ©lioration des perspectives de croissance (climat Ă©conomique et confiance en hausse) favorable Ă lâinvestissement privĂ© et Ă la consommation : le surplus de croissance pour lâensemble de la zone euro est attendu Ă 0,4 point de pourcentage par an en moyenne sur la pĂ©riode 2025-2028.
En Allemagne, la rĂ©forme du frein Ă lâendettement permet une impulsion budgĂ©taire beaucoup plus forte que dans les autres pays europĂ©ens. Bien quâexclus des calculs (dĂ©ficit et dette sur PIB) en raison de la clause dĂ©rogatoire, les dĂ©ficits publics en Allemagne, en Italie et en France augmentent, engendrant une dĂ©tĂ©rioration significative des ratios de dette publique sur PIB.
Lâinflation remonte marginalement (dĂ©penses d'investissement plutĂŽt que de consommation). En zone euro, cela se traduit par une hausse de seulement 0,1 point de pourcentage, en moyenne annuelle, par rapport au scĂ©nario central 2025-2028.
RĂ©ponses des Banques centrales, taux dâintĂ©rĂȘt et autres actifs
Du cĂŽtĂ© de la BCE, lâabsence dâemballement de lâinflation lui permet de patienter avant de procĂ©der Ă un premier resserrement trĂšs modĂ©rĂ© fin 2026. Points clĂ©s :
âą Hausse modĂ©rĂ©e des taux de swap avec une pente un peu plus forte que dans le central (lâampleur de la relance budgĂ©taire pourrait stimuler la croissance et raviver Ă terme des tensions inflationnistes).
⹠LégÚre hausse des taux souverains sans écartement des spreads (accroissement des déficits, suffisamment contenu pour ne pas inquiéter les marchés financiers ; espoirs de croissance et de stabilisation des ratios dette/PIB).
⹠Marchés actions européens mieux orientés que dans le central.
QUATRIEME SCĂNARIO : ScĂ©nario « adverse sĂ©vĂšre » (pondĂ©rĂ© Ă 23%)
HypothĂšses en amont - Tensions inflationnistes en amont et Ă©vĂšnements climatiques extrĂȘmes catalyseurs des anticipations de marchĂ©.
Plusieurs sources dâinflation se cumulent dans ce scĂ©nario « extrĂȘme » : contrĂŽle de lâoffre de pĂ©trole de la part de lâOPEP+ visant Ă maintenir un prix un peu supĂ©rieur Ă 100 $/baril ; des tensions au MoyenOrient (perturbations du canal de Suez) ; impact sur lâinflation amĂ©ricaine des droits de douane imposĂ©s par les Etats-Unis (10% sur tous les biens quelle que soit la provenance ; 60% sur tous les biens importĂ©s de Chine).
Nos hypothĂšses intĂšgrent une hausse du prix de lâĂ©nergie et des tensions sur les prix alimentaires, respectivement, +15% et +5% sur 12 mois en moyenne en 2025. Cela se rĂ©percute sur lâinflation noncore, en forte hausse. Lâinflation totale en zone euro avoisine les 4% en 2025 (inflation core quasiment inchangĂ©e en 2025). Aux Etats-Unis, lâinflation totale se rapproche de 5% en 2025. Au choc en amont sâajoute celui imposĂ© par la hausse des tarifs douaniers quâon estime Ă 1 point de pourcentage sur lâinflation. Lâinflation en zone euro se dissipe progressivement en 2026 (pas dâeffet de second tour). Avec une inflation Ă 3% en dĂ©but dâannĂ©e, la dĂ©sinflation sur lâĂ©nergie et lâalimentation permet peu Ă peu dâatteindre 1,5% en fin dâannĂ©e tandis que lâinflation moyenne sâĂ©tablit autour de 2,3%.
A ces chocs sâadjoint un ajustement trĂšs brutal des marchĂ©s financiers pour lesquels on retient le scĂ©nario dĂ©veloppĂ© par lâACPR. Ces derniers anticipent la mise en Ćuvre rapide de rĂ©glementations du type « taxe carbone », susceptibles dâaffecter substantiellement les conditions financiĂšres des entreprises des zones concernĂ©es (US et UE) ou les zones qui y exportent (UK, Japon). Cela se traduit par une forte dĂ©valorisation des actifs les plus exposĂ©s au risque de transition (les plus Ă©metteurs de gaz Ă effet de serre) dĂšs le 2nd semestre 2025.
Impacts économiques
Ces facteurs combinĂ©s se traduisent par une forte rĂ©vision Ă la baisse de la croissance en 2025 en raison des impacts mĂ©caniques liĂ©s Ă lâinflation sur le pouvoir dâachat mais aussi au choc issu de la forte correction des marchĂ©s financiers (choc de confiance et dĂ©valorisation des patrimoines financiers nets). La croissance recule nettement en zone euro et aux Etats-Unis. Une reprise trĂšs graduelle se dessine Ă partir de 2026.
RĂ©action des banques centrales, taux dâintĂ©rĂȘt et autres actifs
Ce scĂ©nario intĂšgre la fin de lâassouplissement monĂ©taire de la BCE et de la Fed prĂ©vu dans le scĂ©nario central. Lâinflation Ă©tant due Ă des chocs supposĂ©s ponctuels, les banques centrales nâentament pas de resserrement monĂ©taire en 2025 (faiblesse anticipĂ©e de la demande, moindre risque de diffusion, pas de risque de spirale prix-salaires et baisse des marchĂ©s financiers ; in fine, on assiste Ă des chocs violents sur la croissance et lâemploi). Lâassouplissement prĂ©vu dans le scĂ©nario central est diffĂ©rĂ© Ă 2026. Les pays ne disposent pas de pares-feux budgĂ©taires pour attĂ©nuer les effets dĂ©pressifs de lâinflation sur la croissance.
Les taux directeurs restent figĂ©s en 2025 au niveau prĂ©vu fin 2024 dans le scĂ©nario central (i.e. taux des Fed Funds et de dĂ©pĂŽt de la BCE Ă respectivement 5,00% et 3,25%). La BCE entame une baisse de 75 pb des taux directeurs en 2026. Les taux de swap 2 ans et 10 ans remontent en zone euro tandis que les taux souverains se redressent sensiblement, avec un Ă©cartement des spreads France et Italie Ă 140 et 220 pb par rapport au Bund. Les spreads corporate sâĂ©cartent selon les hypothĂšses ACPR. Les marchĂ©s actions sont touchĂ©s par des pertes massives : en moyenne annuelle on observe des baisses par rapport Ă 2024 de -34% sur lâEurostoxx 50, de -36% sur le CAC 40, et de -35% sur le SP500).
Focus sur lâĂ©volution des principales variables macroĂ©conomiques dans les 4 scĂ©narios :
Analyse de sensibilité des scénarios macro-économiques dans le calcul des provisions IFRS 9 (ECL Stage 1 et 2) sur la base des paramÚtres centraux :
Variation dâECL d'un passage Ă 100 % du scĂ©nario (pĂ©rimĂštre Groupe CrĂ©dit Agricole) | |||
Scénario central | Adverse modéré | Scénario favorable | Adverse sévÚre |
- 16 % | - 10 % | - 20 % | + 39 % |
Cette sensibilitĂ© sur les ECL dĂ©finis selon les paramĂštres centraux peut faire lâobjet dâajustements au titre des forward looking locaux qui, le cas Ă©chĂ©ant, pourraient la rĂ©duire ou lâaugmenter.
Ă fin juin 2025, en intĂ©grant les forward looking locaux, les provisions Stage 1 / Stage 2 dâune part (provisionnement des actifs clientĂšles sains) et les provisions Stage 3 dâautre part (provisionnement pour risques avĂ©rĂ©s) ont reprĂ©sentĂ© respectivement 63.2% % et 36.8 % des stocks de couverture.
Concernant lâensemble des scĂ©narios
Pour tenir compte des particularités locales (liées à la géographie ou à certains métiers), certaines entités du Groupe complÚtent les scénarios macroéconomiques définis au niveau central par des hypothÚses spécifiques (forward looking locaux).
Evolution des ECL
LâĂ©volution de la structure des encours et des ECL au cours de la pĂ©riode est dĂ©taillĂ©e dans la partie 3.1 des comptes consolidĂ©s au 30 juin 2025.
Les commentaires ci-dessous portent sur le pĂ©rimĂštre des actifs financiers au coĂ»t amorti (prĂȘts et crĂ©ances sur la clientĂšle) qui reprĂ©sente environ 89% des corrections de valeurs pour pertes.
Structure des encours : les encours en stage 1 ont baissĂ© de 394,8 millions dâeuros sur le semestre, tandis que les encours en stage 2 ont progressĂ© de 323,3 millions dâeuros. Globalement le poids des encours en stage 1 est dĂ©sormais de 85,9% (vs 88,7% fin 2024) et celui des encours en stage 2 de 12,4% (vs 9,7% fin 2024). Les encours dĂ©faillants (stage 3) sont en hausse de 18,8 millions dâeuros. Le poids des encours en stage 3 est dĂ©sormais de 1,73% (vs 1,57% fin 2024).
Structure et évolution des ECL : les corrections de valeur pour perte sur les contreparties les mieux notées (stage 1) ont baissé de 18% sur le semestre, en lien avec la baisse des encours et la dégradation du portefeuille. Le taux de couverture moyen baisse à 0,47% vs 0,55% fin 2024.
Les corrections de valeur pour perte sur les contreparties les moins bien notées (stage 2) enregistrent une progression de 9,9%. Le taux de couverture moyen baisse à 7,11% vs 8,20% fin 2024.
Le taux de couverture des crĂ©ances dĂ©prĂ©ciĂ©es (stage 3) sâinscrit en baisse (50,5% vs 52,7% fin 2024). Les ECL en stage 3 progressent de 4,9% au cours du 1er semestre 2025.
Provisionnement des expositions hors dĂ©faut (filiĂšre et hors filiĂšre) : les expositions hors dĂ©faut en filiĂšre enregistrent une progression de 157,3 millions dâeuros (soit +9,0% sur le premier semestre) concentrĂ©e sur le pĂ©rimĂštre de la banque de dĂ©tail, impactĂ©e par la mise en Ćuvre du nouveau modĂšle de notation LUC V60 sur le 1er trimestre 2025. Les expositions des filiĂšres liĂ©es Ă lâagriculture, avec les filiĂšres Cultures et Elevages, ont progressĂ© respectivement de 135,5 et 35,9 millions dâeuros. Ces fortes variations sâexpliquent par les mesures de soutien Ă lâagriculture initiĂ©es au 2nd semestre 2024 avec la mise en place de nombreuses pauses contractuelles, occasionnant une dĂ©gradation des notations avec le nouveau modĂšle de notation. Ainsi, les filiĂšres liĂ©es au secteur de lâagriculture (filiĂšres « CoopĂ©ratives », « Cultures », « Elevages » et « Viticulture ») enregistrent une hausse significative des ECL de 4 MâŹ. Le taux de couverture de ces crĂ©ances passe de 11,17 % fin 2024 Ă 8,69 % en juin 2025. Au cours du 1er semestre, la Caisse rĂ©gionale a actĂ© la suppression de la filiĂšre Restructuration (9,6 millions dâeuros dâexposition pour 2,9 millions dâeuros dâECL) dont les critĂšres de sĂ©lection nâapparaissaient plus pertinents et la crĂ©ation dâune filiĂšre Commerce/Distribution automobile (36,5 millions dâeuros dâexpositions pour un ECL de 0,4 millions dâeuros).
Les expositions hors dĂ©faut, qui nâintĂšgrent pas une filiĂšre, enregistrent quant Ă elles une baisse de 255,8 millions dâeuros (soit -2,1% sur le premier semestre). Pour autant, les ECL de ces crĂ©ances enregistrent une progression de 1,7 millions dâeuros avec un taux de couverture qui progresse sur le semestre pour sâĂ©tablir Ă 0,24% contre 0,22% fin 2024 du fait de la progression des expositions en stage 2 notamment.
Les ECL de lâensemble des filiĂšres sectorielles reprĂ©sentent 158,9 millions dâeuros (Vs 159,3 millions dâeuros fin 2024) et les ECL hors filiĂšre 26,8 millions dâeuros (Vs 25,2 millions dâeuros sur la mĂȘme pĂ©riode).
2.3.2 Risques de marché
Les dispositifs de gestion et la mĂ©thodologie de mesure et dâencadrement des risques de marchĂ© sont prĂ©cisĂ©s dans le rapport financier annuel 2024 au paragraphe 5.3.5.
La VaR (Value at Risk)
La VaR est dĂ©finie comme Ă©tant la perte thĂ©orique maximale que peut subir un portefeuille en cas de mouvements dĂ©favorables des paramĂštres de marchĂ© (taux dâintĂ©rĂȘt, taux de change, prix dâactifs, etc.), sur un horizon de temps et pour un intervalle de confiance donnĂ©s. Le CrĂ©dit Agricole de la Touraine et du Poitou retient un intervalle de confiance de 99 % et un horizon de temps dâun jour, en sâappuyant sur un an dâhistorique de donnĂ©es.
Le tableau ci-dessous restitue lâĂ©volution de la VaR sur les EMTN structurĂ©s de la Caisse rĂ©gionale entre le 31 dĂ©cembre 2024 et le 30 juin 2025 :
(en millions dâeuros) | 31/12/2024 | 30/06/2025 |
VaR sur EMTN (LSEG Refinitiv) | 1,4 | 3,5 |
Les stress scenarios
Les stress scĂ©nario constituent des indicateurs complĂ©mentaires Ă la mesure de la VaR, qui permettent dâapprĂ©hender plus correctement lâimpact des conditions extrĂȘmes de marchĂ©.
Les calculs de stress sâappliquent sur les titres comptabilisĂ©s en titres de placement et en titres dâinvestissement. Le dispositif Groupe repose sur des encadrements en stress construits sur deux scĂ©narios :
- Stress Groupe : stress Ă©laborĂ© Ă partir dâune dĂ©gradation marquĂ©e sur le souverain France qui se propage sur les autres limites souverains, corporate et bancaires, et en particulier sur les titres pĂ©riphĂ©riques.
- Stress Adverse 1 an : il reprend, pour chaque facteur de risque (spread de crĂ©dit, taux dâintĂ©rĂȘt et inflation), la plus grande variation sur un an, observĂ©e sur un historique long (supĂ©rieur Ă 10 ans).
(en millions dâeuros) | 31/12/2024 | 30/06/2025 | |
Pertes potentielles selon le stress | Stress Groupe sur portefeuille JVR et JCR (TP) (hors EMTN) | 24,6 | 23,9 |
Stress Adverse 1 an sur portefeuille JVR et JCR (TP) (hors EMTN) | 41,7 | 42,0 | |
Stress sur Produits complexes (EMTN) | 10,0 | 11,1 | |
Stress Groupe sur portefeuille CAM (TI) | 23,6 | 22,9 | |
Le contrÎle des scenarios de stress est effectué mensuellement par le Middle-Office. Comme pour la
VaR, il est rĂ©alisĂ© avec un dĂ©calage dâun mois sur la base des fichiers reçus de CrĂ©dit Agricole S.A. (RiskMetrics). Aucun dĂ©passement nâa Ă©tĂ© constatĂ© sur les six premiers mois de 2025.
2.3.3 Gestion du bilan
Le dispositif dâencadrement et de suivi de la gestion du bilan est dĂ©crit dans le rapport financier annuel 2024 dans le paragraphe 5.3.6.
Sâagissant des Ă©volutions notables survenues lors du premier semestre 2025 en matiĂšre de gestion de bilan, elles sont relatives aux donnĂ©es liquiditĂ©. Elles sont prĂ©sentĂ©es ci-dessous.
Bilan cash au 30 juin 2025 (MâŹ)
Le bilan cash est Ă©laborĂ© Ă partir des comptes en normes IFRS et repose dâabord sur lâapplication dâune table de passage entre les Ă©tats financiers IFRS et les compartiments du bilan cash, dont la dĂ©finition est communĂ©ment admise sur la Place.
Il correspond au pĂ©rimĂštre bancaire, les activitĂ©s dâassurance Ă©tant gĂ©rĂ©es avec leur propre contrainte prudentielle.
Ă la suite de cette rĂ©partition des comptes IFRS dans les compartiments du bilan cash, des calculs de compensation (nettings) sont effectuĂ©s. Ils concernent certains Ă©lĂ©ments de lâactif et du passif dont lâimpact est symĂ©trique en termes de risque de liquiditĂ©.
Dans une derniĂšre Ă©tape, dâautres retraitements permettent de corriger les encours que les normes comptables attribuent Ă un compartiment, alors quâils relĂšvent Ă©conomiquement dâun autre compartiment. Ainsi, les Ă©missions seniors dans les rĂ©seaux bancaires ainsi que les refinancements de la Banque EuropĂ©enne dâInvestissements et Caisse des DĂ©pĂŽts et Consignations et les autres refinancements de mĂȘme type adossĂ©s Ă des prĂȘts clientĂšle, dont le classement comptable engendrerait une affectation au compartiment âRessources marchĂ© long termeâ, sont retraitĂ©s pour apparaĂźtre comme des « Ressources clientĂšle ».
BILAN SYNTHETIQUE | |||
Actifs | 31/12/24 | 30/06/25 | Variation |
Titres constitutifs de réserves | 1 030 | 1 027 | -3 |
Reverse repo | 0 | 0 | 0 |
Replacements CT | 24 | 19 | -5 |
Replacements LT | 1 716 | 1 445 | -271 |
Actifs de négoce nécessaires à l'activité | 0 | 0 | 0 |
Actifs clientĂšle | 12 359 | 12 311 | -49 |
Autres Actifs (Emplois permanents) | 1 958 | 1 958 | 0 |
Total | 17 088 | 16 760 | -328 |
Passifs | 31/12/24 | 30/06/25 | Variation |
Repo | 0 | 0 | 0 |
Ressources de marché CT | 1 236 | 1 052 | -184 |
Ressources de marché LT | 2 156 | 2 085 | -71 |
Passifs de négoce nécessaires à l'activité | 130 | 136 | 6 |
Ressources clientĂšle | 10 490 | 10 405 | -85 |
Autres Passifs (Ressources permanentes) | 3 076 | 3 081 | 5 |
Total | 17 088 | 16 760 | -328 |
Ăvolution des rĂ©serves de liquiditĂ© de la Caisse rĂ©gionale (MâŹ)
31/12/2024 | 30/06/2025 |
| Variations semestrielles | ||||
Valeur de marché | Valeur en stress de marché | Valeur de marché | Valeur en stress de marché | Valeur de marché | Valeur en stress de marché | ||
Emission d'états de l'OCDE, garanties par des états de l'OCDE ou des organismes supranationaux | 319 | 299 | 324 | 303 | 5 | 5 | |
Obligations sécurisées éligibles banque centrale | 37 | 34 | 37 | 34 | 0 | 0 | |
Emissions corporates, entités du secteur public et autres contreparties éligibles BC | 118 | 102 | 128 | 111 | 10 | 10 | |
Actions appartenant Ă un indice majeur | 4 | 2 | 4 | 2 | 0 | 0 | |
OPCVM Ă VL quotidienne | 14 | 10 | 147 | 129 | 133 | 119 | |
titres bancaires éligibles BC | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | |
OPCVM Ă VL non quotidienne | 0 | 0 | 0 | 0 | |||
Autres titres non éligibles BC | 28 | 13 | 27 | 12 | -1 | 0 | |
Créances mobilisables auprÚs de la banque centrale (y compris autotitrisation) | 1 541 | 1 541 | 1 419 | 1 419 | -122 | -122 | |
Autres réserves mobilisables en central | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | |
Total | 2 059 | 1 999 | 2 085 | 2 010 | 26 | 11 | |
La dĂ©clinaison des limites du systĂšme de gestion et dâencadrement de la liquiditĂ© du Groupe CrĂ©dit Agricole au niveau de chaque filiale de CrĂ©dit Agricole S.A. et de chaque Caisse rĂ©gionale assure une adĂ©quation au niveau local entre le risque de liquiditĂ© et sa couverture par les rĂ©serves.
Les ratios réglementaires
- LCR
Les Ă©tablissements de crĂ©dit de la zone euro ont lâobligation de transmettre Ă leurs superviseurs les reportings du Liquidity Coverage Ratio (LCR) dĂ©finis par lâEBA (European Banking Authority). Le LCR a pour objectif de favoriser la rĂ©silience Ă court terme du profil de risque de liquiditĂ© des banques en veillant Ă ce quâelles disposent dâun encours suffisant dâactifs liquides de haute qualitĂ© (HQLA, High Quality Liquid Assets) non grevĂ©s pouvant ĂȘtre convertis en liquiditĂ©s, facilement et immĂ©diatement, sur des marchĂ©s privĂ©s, dans lâhypothĂšse dâune crise de liquiditĂ© qui durerait 30 jours calendaires. Les Ă©tablissements de crĂ©dit sont assujettis Ă un seuil minimal fixĂ© Ă 100% câest-Ă -dire que les rĂ©serves de liquiditĂ© disponibles doivent ĂȘtre au minimum Ă©gales aux sorties nettes de trĂ©sorerie dans les 30 jours.
Au 30 juin 2025, le ratio LCR de la Caisse rĂ©gionale Touraine Poitou sâĂ©tablit Ă 117,2% et Ă 115,2% en moyenne sur 12 mois glissants.
- NSFR
Depuis le 28 juin 2021, les Ă©tablissements de crĂ©dit de la zone euro ont lâobligation de transmettre Ă leurs superviseurs les reportings du Net Stable Funding Ratio (NSFR) dĂ©finis par lâEBA (European Banking Authority). Le NSFR a pour objectif de garantir que lâĂ©tablissement dispose de suffisamment de ressources dites « stables » (i.e. de maturitĂ© initiale supĂ©rieure Ă 1 an) pour financer ses actifs Ă moyen/long-terme.
Le ratio NSFR (Net Stable Funding Ratio) est un ratio de stock (le LCR Ă©tant un ratio de flux) qui compare les actifs de maturitĂ© effective ou potentielle supĂ©rieure Ă un an, aux passifs de maturitĂ© effective ou potentielle supĂ©rieure Ă un an. La dĂ©finition du NSFR attribue Ă chaque Ă©lĂ©ment du bilan une pondĂ©ration traduisant sa potentialitĂ© dâavoir une maturitĂ© supĂ©rieure Ă un an.
Les établissements de crédit sont assujettis à un seuil sur ce ratio, fixé à 100% depuis le 28 juin 2021.
Le calcul du ratio NSFR est rĂ©alisĂ© trimestriellement. Il sâĂ©tablit Ă 107.0% au 30 juin 2025 et Ă 106,2% en moyenne sur 12 mois glissants.
2.3.4 Risques opérationnels
Les dispositifs de gestion et de surveillance des risques opérationnels sont décrits dans le rapport financier annuel 2024 dans le paragraphe 5.2.3.
ConformĂ©ment au rĂšglement (UE) 2024/1623 du 31 mai 2024 (dit âCRR3â) modifiant le rĂšglement (UE) 575/2013 (dit âCRRâ), le cadre du risque opĂ©rationnel a Ă©voluĂ© au 1er janvier 2025 avec lâintroduction dâune nouvelle mĂ©thode unique standardisĂ©e de calcul du risque opĂ©rationnel (Standardised Measurement Approach - SMA) qui remplace les mĂ©thodes standard et avancĂ©e appliquĂ©es avant cette date. Le calcul des exigences de fonds propres (EFP) pour le risque opĂ©rationnel utilise le Business Indicator Component (BIC) basĂ© sur le Business Indicator (BI) calculĂ© sur les 3 derniers exercices financiers en intĂ©grant les donnĂ©es des entitĂ©s acquises/cĂ©dĂ©es sur cette pĂ©riode de 3 ans. Cette mĂ©thode peut ĂȘtre rĂ©alisĂ©e en Approche Comptable ou en Approche Prudentielle. Le Groupe CrĂ©dit Agricole a retenu lâApproche Prudentielle aprĂšs en avoir notifiĂ© la BCE.
La partie « 5.3.7 III Exposition » du rapport financier annuel 2024, relative Ă la rĂ©partition par catĂ©gorie de risque bĂąloise des pertes opĂ©rationnelles a fait lâobjet dâune mise Ă jour prĂ©sentĂ©e ci-dessous.
REPARTITION DES PERTES OPERATIONNELLES PAR CATEGORIE DE RISQUES BALOISE (2023 A JUIN 2025)
Dâune maniĂšre gĂ©nĂ©rale, le profil dâexposition en termes de risques opĂ©rationnels dĂ©tectĂ©s ces trois derniĂšres annĂ©es reflĂšte les principales activitĂ©s ou risques de la Caisse rĂ©gionale :
- une exposition à la fraude externe qui reste significative, principalement liée à la fraude aux moyens de paiement (prélÚvements, virements, cartes bancaires, chÚques)
- une exposition sur les pratiques en matiĂšre dâemploi et de sĂ©curitĂ© sur le lieu de travail dont une provision suite contestation dâun accord collectif
- une exposition sur la catĂ©gorie ExĂ©cution liĂ©e Ă des erreurs de traitement (absence ou nonexhaustivitĂ© des documents lĂ©gaux, gestion des garanties, forclusion de dossiers en contentieuxâŠ)
Des plans dâaction locaux correctifs et prĂ©ventifs sont mis en place en vue de rĂ©duire lâexposition de la Caisse rĂ©gionale au Risque OpĂ©rationnel.
2.3.5 Risques juridiques
Les principales procĂ©dures judiciaires et fiscales en cours au sein de la Caisse rĂ©gionale du CrĂ©dit Agricole Mutuel de la Touraine et du Poitou sont dĂ©crites dans le rapport financier annuel pour lâexercice 2024. Les dossiers ci-aprĂšs Ă©voquĂ©s sont ceux qui sont nĂ©s ou ont connu une Ă©volution aprĂšs le 03 avril 2025, date du dĂ©pĂŽt auprĂšs de lâAMF du Rapport Financier Annuel. Sont aussi Ă©voquĂ©s des dossiers en cours qui nâont pas fait lâobjet dâĂ©volution depuis cette date.
Les risques juridiques en cours au 30 juin 2025 susceptibles dâavoir une influence nĂ©gative sur le patrimoine de la Caisse rĂ©gionale ont fait lâobjet de provisions qui correspondent Ă la meilleure estimation par la Direction gĂ©nĂ©rale sur la base des informations dont elle dispose. Elles sont mentionnĂ©es sur les Ă©tats financiers consolidĂ©s en paragraphe 6.7
Ă ce jour, Ă la connaissance de la Caisse rĂ©gionale, il nâexiste pas dâautre procĂ©dure gouvernementale, judiciaire ou dâarbitrage (y compris toute procĂ©dure dont la SociĂ©tĂ© a connaissance, qui est en suspens ou dont elle est menacĂ©e), susceptible dâavoir ou ayant eu au cours des 12 derniers mois des effets significatifs sur la situation financiĂšre ou la rentabilitĂ© de la Caisse rĂ©gionale du CrĂ©dit Agricole Mutuel de la Touraine et du Poitou.
Par ailleurs, comme indiquĂ© dans son communiquĂ© du 02 mai 2017, la Caisse rĂ©gionale de la Touraine et du Poitou a Ă©tĂ© assignĂ©e par des porteurs de CCI en vue dâobtenir le rachat de leurs titres. Cette action est initiĂ©e par lâAssociation de dĂ©fense des actionnaires minoritaires (ADAM). La partie adverse a Ă©valuĂ© sa demande Ă 80,8 millions dâeuros. Le Tribunal Judiciaire dâAix-en-Provence dans sa dĂ©cision du 12 avril 2021 a rejetĂ© la demande de ces porteurs et les a condamnĂ©s solidairement aux dĂ©pens ainsi quâĂ lâindemnisation de la Caisse rĂ©gionale de la Touraine et du Poitou. Cette dĂ©cision correspond Ă lâanalyse faite par la Caisse rĂ©gionale de la Touraine et du Poitou sur lâabsence de fondement de cette action. Elle a toutefois fait lâobjet dâappel de la part de la partie adverse.
2.3.6 Risques de non-conformité
La prévention et le contrÎle des risques de non-conformité sont traités au sein du rapport financier annuel de 2024 dans le paragraphe 5.3.9.
3 Etats financiers consolidĂ©s intermĂ©diaires rĂ©sumĂ©s au 30 juin 2025 (ayant fait lâobjet dâun examen limitĂ©)
ExaminĂ©s par le Conseil dâadministration de la Caisse RĂ©gionale de CrĂ©dit Agricole Mutuel de la Touraine et du Poitou en date du 25 Juillet 2025
Les comptes consolidés sont constitués du cadre général, des états financiers consolidés et des notes annexes aux états financiers
Cadre général
PrĂ©sentation juridique de lâentitĂ©
CAISSE REGIONALE DE CREDIT AGRICOLE MUTUEL DE LA TOURAINE ET DU POITOU
Société Coopérative à capital variable, régie par les dispositions du Livre V du Code Monétaire et Financier, au capital de 95 639 597,25 Euros
SiĂšge Social et Services Administratifs :
18 rue Salvador Allende
CS 50307
86008 POITIERS CEDEX
FRANCE
Direction Générale et Services Administratifs :
45 Boulevard Winston Churchill
BP 4114
37041 TOURS CEDEX 1
FRANCE
RCS POITIERS : D 399 780 097
Etats financiers consolidés
COMPTE DE RESULTAT
(en milliers d'euros) | Notes | 30/06/2025 | 30/06/2024 |
IntĂ©rĂȘts et produits assimilĂ©s (1) | 4.1 | 217 204 | 241 263 |
IntĂ©rĂȘts et charges assimilĂ©es (1) | 4.1 | - 165 639 | - 195 009 |
Commissions (produits) (1) | 4.2 | 83 229 | 91 000 |
Commissions (charges) (1) | 4.2 | - 9 754 | - 18 270 |
Gains ou pertes nets sur instruments financiers à la juste valeur par résultat | 4.3 | 6 021 | 10 353 |
Gains ou pertes nets sur actifs/passifs de transaction | - 408 | - 1 280 | |
Gains ou pertes nets sur autres actifs/passifs à la juste valeur par résultat | 6 429 | 11 633 | |
Gains ou pertes nets sur instruments financiers Ă la juste valeur par capitaux propres | 4.4 | 49 597 | 46 562 |
Gains ou pertes nets sur instruments de dettes comptabilisĂ©s en capitaux propres recyclables | â | â | |
Rémunération des instruments de capitaux propres comptabilisés en capitaux propres non recyclables (dividendes) | 49 597 | 46 562 | |
Gains ou pertes nets rĂ©sultant de la dĂ©comptabilisation d'actifs financiers au coĂ»t amorti | 4.5 | â | 64 |
Gains ou pertes nets rĂ©sultant du reclassement dâactifs financiers au coĂ»t amorti en actifs financiers Ă la juste valeur par rĂ©sultat | â | â | |
Gains ou pertes nets rĂ©sultant du reclassement dâactifs financiers Ă la juste valeur par capitaux propres en actifs financiers Ă la juste valeur par rĂ©sultat | â | â | |
Produit net des activitĂ©s d'assurance | â | â | |
Produits des activitĂ©s dâassurance | â | â | |
Charges affĂ©rentes aux activitĂ©s dâassurance | â | â | |
Produits et charges affĂ©rents aux contrats de rĂ©assurance dĂ©tenus | â | â | |
Produits financiers ou charges financiĂšres d'assurance | â | â | |
Produits financiers ou charges financiĂšres d'assurance affĂ©rents aux contrats de rĂ©assurance dĂ©tenus | â | â | |
CoĂ»t du risque de crĂ©dit sur les placements financiers des activitĂ©s dâassurance | â | â | |
Produits des autres activités | 4.6 | 10 557 | 10 761 |
Charges des autres activités | 4.6 | - 3 010 | - 2 982 |
Produit net bancaire | 188 205 | 183 742 | |
Charges générales d'exploitation | 4.7 | - 103 632 | - 101 200 |
Dotations aux amortissements et aux dépréciations des immobilisations corporelles et incorporelles | 4.8 | - 5 054 | - 4 998 |
Résultat brut d'exploitation | 79 519 | 77 544 | |
Coût du risque | 4.9 | - 11 597 | - 5 280 |
Résultat d'exploitation | 67 922 | 72 264 | |
Quote-part du rĂ©sultat net des entreprises mises en Ă©quivalence | â | â | |
Gains ou pertes nets sur autres actifs | 4.10 | 204 | - 2 |
Variations de valeur des Ă©carts d'acquisition | â | â | |
Résultat avant impÎt | 68 126 | 72 262 | |
ImpÎts sur les bénéfices | 4.11 | - 3 552 | - 6 177 |
RĂ©sultat net d'impĂŽts des activitĂ©s abandonnĂ©es | â | â | |
Résultat net | 64 574 | 66 085 | |
Participations ne donnant pas le contrĂŽle | â | â | |
Résultat net part du Groupe | 64 574 | 66 085 |
(1) Au 30 juin 2024, les commissions intĂ©graient un produit de 8 232 milliers dâeuros et une charge de 8 336 milliers dâeuros au titre de la marge collecte, qui auraient dĂ» ĂȘtre classĂ©s respectivement en « IntĂ©rĂȘts et produits assimilĂ©s » et en « IntĂ©rĂȘts et charges assimilĂ©es ». Cette modification de prĂ©sentation est sans impact sur le montant de Produit Net Bancaire prĂ©sentĂ© au 30 juin 2024.
RESULTAT NET ET GAINS ET PERTES COMPTABILISES DIRECTEMENT EN
CAPITAUX PROPRES
(en milliers d'euros) | Notes | 30/06/2025 | 30/06/2024 | |
Résultat net |
| 64 574 | 66 085 | |
Gains et pertes actuariels sur avantages post emploi Gains et pertes sur passifs financiers attribuables aux variations du risque de crédit propre (1) Gains et pertes sur instruments de capitaux propres comptabilisés en capitaux propres non recyclables (1) Produits financiers ou charges financiÚres d'assurance ventilés en capitaux propres non recyclables Gains et pertes avant impÎt comptabilisés directement en capitaux propres non recyclables hors entreprises mises en équivalence Gains et pertes avant impÎt comptabilisés directement en capitaux propres non recyclables des entreprises mises en équivalence ImpÎts sur les gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres non recyclables hors entreprises mises en équivalence |
|
â â 85 362 â 85 362 â - 2 636 |
| |
4.12 | 875 | |||
â 44 189 â | ||||
4.12 | ||||
4.12 | ||||
45 064 | ||||
| â | |||
4.12 | - 1 554 | |||
ImpÎts sur les gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres non recyclables des entreprises mises en équivalence |
| â | â | |
Gains et pertes nets comptabilisés directement en capitaux propres non recyclables sur activités abandonnées |
| â | â | |
Gains et pertes nets comptabilisés directement en capitaux propres non recyclables | 4.12 | 82 726 | 43 510 | |
Gains et pertes sur Ă©carts de conversion | â | â | ||
Gains et pertes sur instruments de dettes comptabilisĂ©s en capitaux propres recyclables Gains et pertes sur instruments dĂ©rivĂ©s de couverture | 4.12 | 412 â | 671 | |
â | ||||
Produits financiers ou charges financiĂšres d'assurance ventilĂ©s en capitaux propres recyclables | â | â | ||
Produits financiers ou charges financiĂšres de rĂ©assurance ventilĂ©s en capitaux propres | â | â | ||
Gains et pertes avant impÎt comptabilisés directement en capitaux propres recyclables hors entreprises mises en équivalence | 4.12 | 412 | 671 | |
Gains et pertes avant impÎt comptabilisés directement en capitaux propres recyclables des entreprises mises en équivalence |
| â | â | |
ImpÎts sur les gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres recyclables hors entreprises mises en équivalence | 4.12 | 21 | - 16 | |
ImpÎts sur les gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres recyclables des entreprises mises en équivalence |
| â | â | |
Gains et pertes nets comptabilisés directement en capitaux propres recyclables sur activités abandonnées |
| â | â | |
Gains et pertes nets comptabilisés directement en capitaux propres recyclables | 4.12 | 433 | 655 | |
Gains et pertes nets comptabilisés directement en capitaux propres | 4.12 | 83 159 | 44 165 | |
|
|
| â | |
Résultat net et gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres |
| 147 733 | 110 250 | |
Dont part du Groupe |
| 147 733 | 110 250 | |
Dont participations ne donnant pas le contrĂŽle |
| â | â | |
(1) Montant du transfert en rĂ©serves dâĂ©lĂ©ments non recyclables | â | â |
BILAN ACTIF
(en milliers d'euros) | Notes | 30/06/2025 | 31/12/2024 |
Caisse, banques centrales Actifs financiers à la juste valeur par résultat | 57 157 458 819 | 55 606 | |
6.1 | 317 157 | ||
Actifs financiers détenus à des fins de transaction | 65 345 | 58 319 | |
Autres actifs financiers à la juste valeur par résultat | 393 474 | 258 838 | |
Instruments dérivés de couverture | 119 270 | 125 643 | |
Actifs financiers Ă la juste valeur par capitaux propres | 3-6.2 | 1 576 146 | 1 475 657 |
Instruments de dettes comptabilisés à la juste valeur par capitaux propres recyclables | 26 788 | 26 391 | |
Instruments de capitaux propres comptabilisĂ©s Ă la juste valeur par capitaux propres non recyclables Actifs financiers au coĂ»t amorti PrĂȘts et crĂ©ances sur les Ă©tablissements de crĂ©dit | 1 549 358 14 174 880 1 489 392 | 1 449 266 | |
3-6.3 | 14 491 172 | ||
1 738 958 | |||
PrĂȘts et crĂ©ances sur la clientĂšle | 12 158 567 | 12 224 972 | |
Titres de dettes | 526 921 | 527 242 | |
Ecart de réévaluation des portefeuilles couverts en taux | - 78 743 | - 70 744 | |
Actifs d'impĂŽts courants et diffĂ©rĂ©s Comptes de rĂ©gularisation et actifs divers Actifs non courants dĂ©tenus en vue de la vente et activitĂ©s abandonnĂ©es | 61 003 179 957 â | 71 805 | |
153 344 | |||
â | |||
Contrats dâassurance Ă©mis - Actif | â | â | |
Contrats de rĂ©assurance dĂ©tenus - Actif Participation dans les entreprises mises en Ă©quivalence Immeubles de placement Immobilisations corporelles Immobilisations incorporelles | â â 77 151 73 032 3 596 | â | |
â | |||
6.5 | 77 388 | ||
69 632 | |||
3 554 | |||
Ecarts d'acquisition | 6.6 | 3 579 | 3 579 |
Total de l'Actif |
| 16 705 847 | 16 773 793 |
BILAN PASSIF
(en milliers d'euros) | Notes | 30/06/2025 | 31/12/2024 |
Banques centrales Passifs financiers Ă la juste valeur par rĂ©sultat | â 63 031 | â | |
6.1 | 55 625 | ||
Passifs financiers détenus à des fins de transaction | 63 031 | 55 625 | |
Passifs financiers Ă la juste valeur par rĂ©sultat sur option | â | â | |
Instruments dérivés de couverture | 24 463 | 35 142 | |
Passifs financiers au coût amorti | 6.4 | 13 194 098 | 13 386 202 |
Dettes envers les établissements de crédit | 7 859 527 | 7 986 764 | |
Dettes envers la clientĂšle | 5 209 143 | 5 277 765 | |
Dettes représentées par un titre | 125 428 | 121 673 | |
Ecart de réévaluation des portefeuilles couverts en taux Passifs d'impÎts courants et différés Comptes de régularisation et passifs divers | - 1 230 6 898 395 954 | - 1 510 | |
1 506 | |||
403 545 | |||
Dettes liĂ©es aux actifs non courants dĂ©tenus en vue de la vente et activitĂ©s abandonnĂ©es | â | â | |
Contrats d'assurance Ă©mis - Passif Contrats de rĂ©assurance dĂ©tenus - Passif Provisions | â â 56 174 | â | |
â | |||
6.7 | 61 426 | ||
Dettes subordonnĂ©es | â | â | |
Total dettes |
| 13 739 388 | 13 941 936 |
Capitaux propres |
| 2 966 459 | 2 831 857 |
Capitaux propres part du Groupe Capital et réserves liées | 2 966 459 619 094 | 2 831 857 | |
612 484 | |||
Réserves consolidées | 1 741 700 | 1 680 895 | |
Gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres | 541 091 | 457 932 | |
Gains et pertes comptabilisĂ©s directement en capitaux propres sur actifs non courants dĂ©tenus en vue de la vente et activitĂ©s abandonnĂ©es | â | â | |
Résultat de la période | 64 574 | 80 546 | |
Participations ne donnant pas le contrĂŽle | â | â | |
Total du passif |
| 16 705 847 | 16 773 793 |
TABLEAU DE VARIATION DES CAPITAUX PROPRES
(en milliers d'euros) | Part du Groupe | Participations ne donnant pas le contrĂŽle |
Capitaux propres consolidés | ||||||||||||||
Capital et réserves liées | Gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres |
|
|
Capital réserves liées et résultat | Gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres |
Capitaux propres | |||||||||||
Capital | Primes et réserves consolidées liées au capital (1) | Elimination des titres autodétenus | Autres instruments de capitaux propres | Total Capital et réserves consolidées | Gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres recyclables | Gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres non recyclables | Total des gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres |
Résultat net |
Capitaux propres | Gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres recyclables | Gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres non recyclables | Total des gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres | |||||
Capitaux propres au 1er janvier 2024 | 420 960 | 584 272 | - 1 297 | 1 316 109 | 2 320 043 | - 2 813 | 333 092 | 330 279 | â | 2 650 321 | â | â | â | â | â | 2 650 321 | |
Impacts nouvelles normes, dĂ©cisions / interprĂ©tations IFRIC | â | â | â | â | â | â | â | â | â | â | â | â | â | â | â | â | |
Capitaux propres au 1er janvier 2024 RetraitĂ©s | 420 960 | 584 272 | - 1 297 | 1 316 109 | 2 320 043 | - 2 813 | 333 092 | 330 279 | â | 2 650 321 | â | â | â | â | â | 2 650 321 | |
Augmentation / RĂ©duction de capital | - 883 | â | â | â | - 883 | â | â | â | â | - 883 | â | â | â | â | â | - 883 | |
Variation des titres autodĂ©tenus | â | â | - 344 | â | - 344 | â | â | â | â | - 344 | â | â | â | â | â | - 344 | |
Emissions / remboursements d'instruments de capitaux propres | â | â | â | â | â | â | â | â | â | â | â | â | â | â | â | â | |
RĂ©munĂ©ration des Ă©missions d'instruments de capitaux propres du 1er semestre 2024 | â | â | â | â | â | â | â | â | â | â | â | â | â | â | â | â | |
Dividendes versĂ©s au 1er semestre 2024 | â | - 20 441 | â | â | - 20 441 | â | â | â | â | - 20 441 | â | â | â | â | â | - 20 441 | |
Effet des acquisitions complĂ©mentaires / cessions partielles de titres de filiales sans perte de contrĂŽle | â | â | â | â | â | â | â | â | â | â | â | â | â | â | â | â | |
Mouvements liĂ©s aux paiements en actions | â | â | â | â | â | â | â | â | â | â | â | â | â | â | â | â | |
Mouvements liĂ©s aux opĂ©rations avec les actionnaires | - 883 | - 20 441 | - 344 | â | - 21 668 | â | â | â | â | - 21 668 | â | â | â | â | â | - 21 668 | |
Variation des gains et pertes comptabilisĂ©s directement en capitaux propres | â | â | â | â | â | 655 | 43 510 | 44 165 | â | 44 165 | â | â | â | â | â | 44 165 | |
Dont gains et pertes sur instruments de capitaux propres Ă la juste valeur par capitaux propres non recyclables transfĂ©rĂ©s en rĂ©serves | â | â | â | â | â | â | â | â | â | â | â | â | â | â | â | â | |
Dont gains et pertes sur variation du risque de crĂ©dit propre transfĂ©rĂ©s en rĂ©serves | â | â | â | â | â | â | â | â | â | â | â | â | â | â | â | â | |
Quote-part dans les variations de capitaux propres hors rĂ©sultat des entreprises mises en Ă©quivalence | â | â | â | â | â | â | â | â | â | â | â | â | â | â | â | â | |
RĂ©sultat du 1er semestre 2024 | â | â | â | â | â | â | â | â | 66 085 | 66 085 | â | â | â | â | â | 66 085 | |
Autres variations | â | 1 | â | â | 1 | â | â | â | â | 1 | â | â | â | â | â | 1 | |
Capitaux propres au 30 juin 2024 | 420 077 | 563 832 | - 1 641 | 1 316 109 | 2 298 376 | - 2 158 | 376 602 | 374 444 | 66 085 | 2 738 904 | â | â | â | â | â | 2 738 904 | |
Augmentation / RĂ©duction de capital | - 5 200 | - 405 | â | â | - 5 605 | â | â | â | â | - 5 605 | â | â | â | â | â | - 5 605 | |
Variation des titres autodĂ©tenus | â | â | 820 | â | 820 | â | â | â | â | 820 | â | â | â | â | â | 820 | |
Emissions / remboursements d'instruments de capitaux propres | â | â | â | â | â | â | â | â | â | â | â | â | â | â | â | â | |
RĂ©munĂ©ration des Ă©missions d'instruments de capitaux propres du 2nd semestre 2024 | â | â | â | â | â | â | â | â | â | â | â | â | â | â | â | â | |
Dividendes versĂ©s au 2nd semestre 2024 | â | â | â | â | â | â | â | â | â | â | â | â | â | â | â | â | |
Effet des acquisitions complĂ©mentaires / cessions partielles de titres de filiales sans perte de contrĂŽle | â | â | â | â | â | â | â | â | â | â | â | â | â | â | â | â | |
Mouvements liĂ©s aux paiements en actions | â | 299 | â | â | 299 | â | â | â | â | 299 | â | â | â | â | â | 299 | |
Mouvements liĂ©s aux opĂ©rations avec les actionnaires | - 5 200 | - 106 | 820 | â | - 4 486 | â | â | â | â | - 4 486 | â | â | â | â | â | - 4 486 | |
Variation des gains et pertes comptabilisĂ©s directement en capitaux propres | â | 53 | â | â | 53 | 781 | 82 707 | 83 488 | â | 83 541 | â | â | â | â | â | 83 541 | |
Dont gains et pertes sur instruments de capitaux propres Ă la juste valeur par capitaux propres non recyclables transfĂ©rĂ©s en rĂ©serves | â | 55 | â | â | 55 | â | - 55 | - 55 | â | â | â | â | â | â | â | â | |
Dont gains et pertes sur variation du risque de crĂ©dit propre transfĂ©rĂ©s en rĂ©serves | â | â | â | â | â | â | â | â | â | â | â | â | â | â | â | â | |
Quote-part dans les variations de capitaux propres hors rĂ©sultat des entreprises mises en Ă©quivalence | â | â | â | â | â | â | â | â | â | â | â | â | â | â | â | â | |
RĂ©sultat du 2nd semestre 2024 | â | â | â | â | â | â | â | â | 14 461 | 14 461 | â | â | â | â | â | 14 461 | |
Autres variations (2) | â | - 565 | â | â | - 565 | â | â | â | â | - 565 | â | â | â | â | â | - 565 | |
Capitaux propres au 31 dĂ©cembre 2024 | 414 877 | 563 214 | - 821 | 1 316 109 | 2 293 379 | - 1 377 | 459 309 | 457 932 | 80 546 | 2 831 857 | â | â | â | â | â | 2 831 857 | |
Affectation du rĂ©sultat 2024 | â | 80 546 | â | â | 80 546 | â | â | â | - 80 546 | â | â | â | â | â | â | â | |
Capitaux propres au 1er janvier 2025 | 414 877 | 643 760 | - 821 | 1 316 109 | 2 373 925 | - 1 377 | 459 309 | 457 932 | â | 2 831 857 | â | â | â | â | â | 2 831 857 | |
Impacts nouvelles normes, dĂ©cisions / interprĂ©tations IFRIC | â | â | â | â | â | â | â | â | â | â | â | â | â | â | â | â | |
Capitaux propres au 1er janvier 2025 RetraitĂ©s | 414 877 | 643 760 | - 821 | 1 316 109 | 2 373 925 | - 1 377 | 459 309 | 457 932 | â | 2 831 857 | â | â | â | â | â | 2 831 857 | |
Augmentation / RĂ©duction de capital | 7 421 | â | â | â | 7 421 | â | â | â | â | 7 421 | â | â | â | â | â | 7 421 | |
Variation des titres autodĂ©tenus | â | â | - 811 | â | - 811 | â | â | â | â | - 811 | â | â | â | â | â | - 811 | |
Emissions / remboursements d'instruments de capitaux propres | â | â | â | â | â | â | â | â | â | â | â | â | â | â | â | â | |
RĂ©munĂ©ration des Ă©missions d'instruments de capitaux propres du 1er semestre 2025 | â | â | â | â | â | â | â | â | â | â | â | â | â | â | â | â | |
Dividendes versĂ©s au 1er semestre 2025 | â | - 19 742 | â | â | - 19 742 | â | â | â | â | - 19 742 | â | â | â | â | â | - 19 742 | |
Effet des acquisitions complĂ©mentaires / cessions partielles de titres de filiales sans perte de contrĂŽle | â | â | â | â | â | â | â | â | â | â | â | â | â | â | â | â | |
Mouvements liĂ©s aux paiements en actions | â | â | â | â | â | â | â | â | â | â | â | â | â | â | â | â | |
Mouvements liĂ©s aux opĂ©rations avec les actionnaires | 7 421 | - 19 742 | - 811 | â | - 13 132 | â | â | â | â | - 13 132 | â | â | â | â | â | - 13 132 | |
Variation des gains et pertes comptabilisĂ©s directement en capitaux propres | â | â | â | â | â | 433 | 82 726 | 83 159 | â | 83 159 | â | â | â | â | â | 83 159 | |
Dont gains et pertes sur instruments de capitaux propres Ă la juste valeur par capitaux propres non recyclables transfĂ©rĂ©s en rĂ©serves | â | â | â | â | â | â | â | â | â | â | â | â | â | â | â | â | |
Dont gains et pertes sur variation du risque de crĂ©dit propre transfĂ©rĂ©s en rĂ©serves | â | â | â | â | â | â | â | â | â | â | â | â | â | â | â | â | |
Quote-part dans les variations de capitaux propres hors rĂ©sultat des entreprises mises en Ă©quivalence | â | â | â | â | â | â | â | â | â | â | â | â | â | â | â | â | |
RĂ©sultat du 1er semestre 2025 | â | â | â | â | â | â | â | â | 64 574 | 64 574 | â | â | â | â | â | 64 574 | |
Autres variations | â | 1 | â | â | 1 | â | â | â | â | 1 | â | â | â | â | â | 1 | |
CAPITAUX PROPRES AU 30 JUIN 2025 422 298 624 019 - 1 632 1 316 109 2 360 794 - 944 542 035 541 091 64 574 2 966 459 â â â â â 2 966 459
(1) Réserves consolidées avant élimination des titres d'autocontrÎle
(2) Impact en rĂ©serves de lâannulation de certificats coopĂ©ratifs dâinvestissement autodĂ©tenus
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TABLEAU DES FLUX DE TRESORERIE
Le tableau de flux de trésorerie est présenté selon le modÚle de la méthode indirecte.
Les activités opérationnelles sont représentatives des activités génératrices de produits de la Caisse Régionale de Crédit Agricole Mutuel de la Touraine et du Poitou.
Les flux dâimpĂŽts sont prĂ©sentĂ©s en totalitĂ© avec les activitĂ©s opĂ©rationnelles.
Les activitĂ©s dâinvestissement reprĂ©sentent les flux de trĂ©sorerie pour lâacquisition et la cession de participations dans les entreprises consolidĂ©es et non consolidĂ©es, et des immobilisations corporelles et incorporelles. Les titres de participation stratĂ©giques inscrits dans les rubriques "Juste valeur par rĂ©sultat" ou "Juste valeur par capitaux propres non recyclables" sont compris dans cette rubrique.
Les activités de financement résultent des changements liés aux opérations de structure financiÚre concernant les capitaux propres et les emprunts à long terme.
La notion de trĂ©sorerie nette comprend la caisse, les crĂ©ances et dettes auprĂšs des banques centrales, ainsi que les comptes (actif et passif) et prĂȘts Ă vue auprĂšs des Ă©tablissements de crĂ©dit.
(en milliers d'euros) Notes | 30/06/2025 | 30/06/2024 | |
Résultat avant impÎt | 68 126 | 72 262 | |
Dotations nettes aux amortissements et aux dĂ©prĂ©ciations des immobilisations corporelles et incorporelles | 5 055 â 14 355 â - 204 588 | 4 998 | |
DĂ©prĂ©ciations des Ă©carts d'acquisition et des autres immobilisations Dotations nettes aux dĂ©prĂ©ciations et aux provisions Quote-part de rĂ©sultat liĂ©e aux entreprises mises en Ă©quivalence RĂ©sultat net des activitĂ©s d'investissement RĂ©sultat net des activitĂ©s de financement | â | ||
6 616 | |||
â | |||
2 | |||
940 | |||
Autres mouvements | 7 611 | 10 209 | |
Total des éléments non monétaires inclus dans le résultat net avant impÎt et des autres ajustements |
| 27 405 | 22 765 |
Flux liés aux opérations avec les établissements de crédit | - 72 957 | - 216 176 | |
Flux liés aux opérations avec la clientÚle Flux liés aux autres opérations affectant des actifs ou passifs financiers | - 18 292 - 120 580 | 338 287 | |
8 409 | |||
Flux liĂ©s aux opĂ©rations affectant des actifs ou passifs non financiers | - 46 271 â | 60 441 | |
Dividendes reçus des entreprises mises en Ă©quivalence | â | ||
ImpÎts versés | 11 066 | 3 092 | |
Variation nette des actifs et passifs provenant des activités opérationnelles | - 247 034 | 194 053 | |
Flux provenant des activitĂ©s abandonnĂ©es | â | â | |
Total Flux nets de trésorerie générés par l'activité opérationnelle (A) | - 151 503 | 289 080 | |
Flux liés aux participations (1) | - 6 283 - 7 674 | - 660 | |
Flux liés aux immobilisations corporelles et incorporelles | - 7 270 | ||
Flux provenant des activitĂ©s abandonnĂ©es | â | â | |
Total Flux nets de trésorerie liés aux opérations d'investissement (B) | - 13 957 | - 7 930 | |
Flux de trésorerie provenant ou à destination des actionnaires (2) | - 12 307 - 7 298 | - 21 195 | |
Autres flux nets de trésorerie provenant des activités de financement (3) | 8 318 | ||
Flux provenant des activitĂ©s abandonnĂ©es | â | â | |
Total Flux nets de trésorerie liés aux opérations de financement (C) | - 19 605 | - 12 877 | |
Effet de la variation des taux de change sur la trĂ©sorerie et Ă©quivalent de trĂ©sorerie (D) | â | â | |
AUGMENTATION/(DIMINUTION) NETTE DE LA TRĂSORERIE ET DES
ĂQUIVALENTS DE TRĂSORERIE (A + B + C + D) | - 185 065 | 268 273 | |
Trésorerie et équivalents de trésorerie à l'ouverture | 623 756 55 606 568 150 438 691 | 544 395 | |
Solde net des comptes de caisse et banques centrales * Solde net des comptes, prĂȘts/emprunts Ă vue auprĂšs des Ă©tablissements de crĂ©dit ** TrĂ©sorerie et Ă©quivalents de trĂ©sorerie Ă la clĂŽture | 60 469 | ||
483 926 | |||
| 812 668 | ||
Solde net des comptes de caisse et banques centrales * | 57 157 | 55 907 | |
Solde net des comptes, prĂȘts/emprunts Ă vue auprĂšs des Ă©tablissements de crĂ©dit ** | 381 534 | 756 761 | |
VARIATION DE LA TRESORERIE NETTE ET DES EQUIVALENTS DE
TRESORERIE | - 185 065 | 268 273 | |
* ComposĂ© du solde net du poste "Caisse, banques centrales", hors intĂ©rĂȘts courus (y compris trĂ©sorerie des entitĂ©s reclassĂ©es en activitĂ©s abandonnĂ©es)
** ComposĂ© du solde des postes "Comptes ordinaires dĂ©biteurs non douteux" et "Comptes et prĂȘts au jour le jour non douteux" tels que dĂ©taillĂ©s en note 6.3 et des postes "Comptes ordinaires crĂ©diteurs" et "Comptes et emprunts au jour le jour" tels que dĂ©taillĂ©s en note 6.4 (hors intĂ©rĂȘts courus)
(1) Flux liĂ©s aux participations : Cette ligne recense les effets nets sur la trĂ©sorerie des acquisitions et des cessions de titres de participation. Au cours du premier semestre 2025, lâimpact net des flux sur la trĂ©sorerie de la Caisse RĂ©gionale de CrĂ©dit Agricole Mutuel de la Touraine et du Poitou sâĂ©lĂšve Ă 660 milliers dâeuros, portant notamment sur les opĂ©rations suivantes :
âą Augmentation de capital SACAM AVENIR pour 1 952 milliers d'euros
âą Acquisition de titres SACAM SANTE ET TERRITOIRE pour 2 010 milliers d'euros
âą Appel de fonds SACAM TRANSITION ET ENERGIE pour 2 189 milliers dâeuros
âą Acquisition de titres SERANTIS pour 188 milliers d'euros par la SAS CATP EXPANSION
âą Cession de titres FINANCIERE GN3 pour 164 milliers d'euros par la SAS CATP EXPANSION
âą Cession de titres 3BE pour 363 milliers d'euros par la SAS CATP EXPANSION
(2) Flux de trĂ©sorerie provenant ou Ă destination des actionnaires : il comprend le paiement des dividendes versĂ©s Ă ses actionnaires, Ă hauteur de 19 742 milliers dâeuros pour le premier semestre 2025. Ce montant comprend Ă©galement lâĂ©volution du capital des Caisses Locales pour 7 421 milliers dâeuros.
(3) Autres flux nets de trĂ©sorerie provenant des flux liĂ©s aux opĂ©rations de financement : ils comprennent essentiellement lâĂ©mission des titres seniors du FCT CrĂ©dit Agricole Habitat 2025 placĂ©s sur le marchĂ© pour un montant de 12 500 milliers dâeuros et le remboursement des titres seniors du FCT CrĂ©dit Agricole Habitat 2020 placĂ©s sur le marchĂ© pour un montant de 18 246 milliers dâeuros.
Notes annexes aux états financiers consolidés intermédiaires résumés
1 Principes et Méthodes applicables dans le Groupe, jugements et estimations utilisées
1.1 Normes applicables et comparabilité
Sauf mention contraire, tous les montants indiquĂ©s dans le prĂ©sent rapport financier sont exprimĂ©s en euros et sont indiquĂ©s en milliers, sans dĂ©cimale. Les arrondis au millier dâeuros le plus proche peuvent, dans certains cas, conduire Ă des Ă©carts non significatifs au niveau des totaux et des sous-totaux figurant dans les tableaux.
Les comptes consolidĂ©s intermĂ©diaires rĂ©sumĂ©s de la Caisse RĂ©gionale de CrĂ©dit Agricole Mutuel de la Touraine et du Poitou au 30 juin 2025 ont Ă©tĂ© prĂ©parĂ©s et sont prĂ©sentĂ©s en conformitĂ© avec la norme IAS 34 relative Ă lâinformation financiĂšre intermĂ©diaire.
Les normes et interprĂ©tations utilisĂ©es pour la prĂ©paration des comptes consolidĂ©s intermĂ©diaires rĂ©sumĂ©s sont identiques Ă celles utilisĂ©es par la Caisse RĂ©gionale de CrĂ©dit Agricole Mutuel de la Touraine et du Poitou pour lâĂ©laboration des comptes consolidĂ©s au 31 dĂ©cembre 2024 Ă©tablis, en application du rĂšglement CE n°1606/2002, conformĂ©ment aux normes IAS/IFRS et aux interprĂ©tations IFRIC telles quâadoptĂ©es par lâUnion europĂ©enne (version dite « carve out »), en utilisant donc certaines dĂ©rogations dans lâapplication de la norme IAS 39 pour la comptabilitĂ© de macro-couverture.
Les comptes consolidĂ©s intermĂ©diaires rĂ©sumĂ©s de la Caisse RĂ©gionale de CrĂ©dit Agricole Mutuel de la Touraine et du Poitou au 30 juin 2025 ont Ă©tĂ© prĂ©parĂ©s et sont prĂ©sentĂ©s en conformitĂ© avec la norme IAS 34 relative Ă lâinformation financiĂšre intermĂ©diaire. Le Groupe CrĂ©dit Agricole a fait le choix de prĂ©senter en conformitĂ© avec la norme IAS 34.8, les Ă©tats financiers liĂ©s au rĂ©sultat et au tableau de flux de trĂ©sorerie avec une pĂ©riode comparative limitĂ©e au semestre N-1 afin dâen simplifier la lecture.
Elles ont Ă©tĂ© complĂ©tĂ©es par les dispositions des normes IFRS telles quâadoptĂ©es par lâUnion europĂ©enne au 30 juin 2025 et dont lâapplication est obligatoire pour la premiĂšre fois sur lâexercice 2025.
Celles-ci portent sur :
Normes, Amendements ou Interprétations | Date de 1Úre application : exercices ouverts à compter du | Effet significatif potentiel pour le Groupe |
IAS 21 / IFRS 1 Manque d'échangeabilité d'une devise | 01/01/2025 | Non |
Par ailleurs, il est rappelĂ© que lorsque lâapplication anticipĂ©e de normes et interprĂ©tations adoptĂ©es par lâUnion europĂ©enne est optionnelle sur une pĂ©riode, lâoption nâest pas retenue par le Groupe, sauf mention spĂ©cifique.
Normes et interprĂ©tations adoptĂ©es par lâUnion EuropĂ©enne au 30 juin 2025 non encore appliquĂ©es par le Groupe
⹠IFRS 9 / IFRS 7 - Classement et évaluation des instruments financiers
Les amendements aux normes IFRS 9 et IFRS 7, adoptĂ©s le 27 mai 2025 et applicables aux exercices ouverts Ă compter du 1er janvier 2026 viennent notamment clarifier le classement des actifs financiers assortis de caractĂ©ristiques conditionnelles, telles que des caractĂ©ristiques environnementales, sociales et de gouvernance dâentreprise (ESG), dans le cadre du test SPPI. Ces amendements requerront des informations supplĂ©mentaires concernant les placements dans des instruments de capitaux propres dĂ©signĂ©s comme Ă©tant Ă la juste valeur par le biais des autres Ă©lĂ©ments du rĂ©sultat global et les instruments financiers assortis de caractĂ©ristiques conditionnelles.
Normes et interprĂ©tations non encore adoptĂ©es par lâUnion EuropĂ©enne au 30 juin 2025
Les normes et interprĂ©tations publiĂ©es par lâIASB au 30 juin 2025 mais non encore adoptĂ©es par lâUnion europĂ©enne ne sont pas applicables par le Groupe. Elles nâentreront en vigueur dâune maniĂšre obligatoire quâĂ partir de la date prĂ©vue par lâUnion europĂ©enne et ne sont donc pas appliquĂ©es par le Groupe au 30 juin 2025.
⹠IFRS 18 - Présentation et informations à fournir dans les états financiers
La norme IFRS 18 « PrĂ©sentation et informations Ă fournir dans les Ă©tats financiers » publiĂ©e en avril 2024 remplacera la norme IAS 1 « PrĂ©sentation des Ă©tats financiers » et sera applicable aux exercices ouverts Ă compter du 1er janvier 2027, sous rĂ©serve dâadoption par lâUnion europĂ©enne.
La norme IFRS 18 imposera une nouvelle structure du compte de résultat et des sous-totaux obligatoires avec un classement des produits et charges dans 3 catégories : « exploitation », « investissement » et « financement » dans l'état du compte de résultat.
La norme IFRS 18 imposera également de décrire dans les notes annexes les mesures de performance définies par la Direction et utilisées dans la communication publique hors des états financiers IFRS.
Les travaux dâanalyse et de prĂ©paration de mise en Ćuvre au sein du Groupe sont en cours.
Décisions IFRS IC pouvant affecter le Groupe
Normes, Amendements ou Interprétations | Date de publication | Effet significatif potentiel pour le Groupe |
IAS 7 Classification des flux de trésorerie liés aux appels de variation de marge sur les contrats « collatéralisés au marché » | 01/01/2025 | Non |
IAS 38 Reconnaissance des actifs incorporels résultant d'engagements liés au climat | 01/01/2025 | Non |
IFRS 9 / IFRS 17 / IFRS 15 / IAS 37 Garanties émises sur les obligations d'autres entités | 01/01/2025 | Non |
IFRS 15 Reconnaissance des revenus provenant des frais de scolarité | 01/01/2025 | Non |
1.2 Principes et méthodes comptables
⹠Utilisation de jugements et estimations dans la préparation des états financiers
Etant donné leur nature, les évaluations nécessaires à l'établissement des états financiers exigent la formulation d'hypothÚses et comportent des risques et des incertitudes quant à leur réalisation dans le futur.
Les rĂ©alisations futures peuvent ĂȘtre influencĂ©es par de nombreux facteurs, notamment :
- les activités des marchés nationaux et internationaux ;
- les fluctuations des taux d'intĂ©rĂȘt et de change ;
- la conjoncture économique et politique dans certains secteurs d'activité ou pays ;
- les modifications de la réglementation ou de la législation ;
Cette liste n'est pas exhaustive.
Les estimations comptables qui nécessitent la formulation d'hypothÚses sont utilisées principalement pour les évaluations suivantes :
- les instruments financiers évalués à la juste valeur (y compris les participations non consolidées) ;
- les passifs des contrats d'investissement sans éléments de participation discrétionnaire ;
- les régimes de retraite et autres avantages sociaux futurs ;
- les plans de stock-options ;
- les dépréciations d'instruments de dette au coût amorti ou à la juste valeur par capitaux propres recyclables ;
- les provisions ;
- les dépréciations des écarts d'acquisition ;
- les actifs d'impÎts différés ;
- la valorisation des entreprises mises en équivalence.
2 Principales opérations de structure et événements significatifs de la période
2.1 Principales opérations de structure
⹠FCT Crédit Agricole Habitat 2025
Au 30/06/2025, une nouvelle entitĂ© (FCT CrĂ©dit Agricole Habitat 2025) a Ă©tĂ© consolidĂ©e au sein du groupe CrĂ©dit Agricole, nĂ©e dâune opĂ©ration de titrisation rĂ©alisĂ©e par les Caisses rĂ©gionales et LCL, le 17 avril 2025. Cette transaction est pour partie un RMBS français auto-souscrit et pour le reste un RMBS français placĂ© sur le marchĂ©.
Cette opĂ©ration sâest traduite par une cession de prĂȘts Ă lâhabitat octroyĂ©s par 37 Caisses rĂ©gionales et LCL au FCT CrĂ©dit Agricole Habitat 2025 pour un montant de 1,684 milliards dâeuros dont 26,3 millions d'euros cĂ©dĂ©s par la Caisse rĂ©gionale de CrĂ©dit Agricole Mutuel de la Touraine et du Poitou.
Les Caisses rĂ©gionales et LCL ont souscrit pour 84,3 millions dâeuros de titres subordonnĂ©s dont 1,3 millions d'euros souscrits par la Caisse rĂ©gionale de CrĂ©dit Agricole Mutuel de la Touraine et du Poitou et pour 800 millions dâeuros de titres senior (Ă©mission auto-souscrite uniquement), dont 12,5 millions d'euros souscrits par la Caisse rĂ©gionale de CrĂ©dit Agricole Mutuel de la Touraine et du Poitou.
Pour lâĂ©mission placĂ©e sur le marchĂ©, les titres seniors adossĂ©s au portefeuille de crĂ©ances habitat ont Ă©tĂ© placĂ©s auprĂšs dâinvestisseurs (gestionnaires dâactifs (52%) et Ă©tablissements de crĂ©dit (48%) pour un montant de 800 MâŹ.
2.2 Information portant sur le périmÚtre de consolidation au 30 juin 2025
Les Ă©tats financiers consolidĂ©s incluent les comptes de la Caisse RĂ©gionale de CrĂ©dit Agricole Mutuel de la Touraine et du Poitou et ceux de toutes les sociĂ©tĂ©s sur lesquelles, selon les dispositions des normes IFRS 10, IFRS 11 et IAS 28, la Caisse RĂ©gionale de CrĂ©dit Agricole Mutuel de la Touraine et du Poitou dispose dâun pouvoir de contrĂŽle, dâun contrĂŽle conjoint ou dâune influence notable, hormis ceux prĂ©sentant un caractĂšre non significatif par rapport Ă lâensemble des sociĂ©tĂ©s incluses dans le pĂ©rimĂštre de consolidation.
Hormis la sortie du FCT CrĂ©dit Agricole Habitat 2020 et lâentrĂ©e du FCT CrĂ©dit Agricole Habitat 2025, le pĂ©rimĂštre de consolidation de la Caisse RĂ©gionale de CrĂ©dit Agricole Mutuel de la Touraine et du Poitou nâa pas fait lâobjet de variation significative par rapport au pĂ©rimĂštre de consolidation du 31 dĂ©cembre 2024. Il comprend :
- La Caisse Régionale de Crédit Agricole Mutuel de la Touraine et du Poitou
- Les 64 Caisses locales
- Les 3 sociétés de titrisation (FCT Crédit Habitat)
- La SAS FonciĂšre Touraine Poitou
- La SAS CATP Expansion
- La SAS Square Habitat Touraine Poitou - La SAS CATP Transition Energétique.
PĂ©rimĂštre de consolidation du CrĂ©dit Agricole de la Touraine et du Poitou | MĂ©thode de consolidatio n | Modification de pĂ©rimĂštre | Implantation | SiĂšge social (si diffĂ©rent de l'implantation) | Type d'entitĂ© et nature du contrĂŽle | % de contrĂŽle | % d'intĂ©rĂȘt | ||
30/06/2025 | 31/12/2024 | 30/06/2025 | 31/12/2024 | ||||||
Caisse régionale de Crédit Agricole de la Touraine et du Poitou | Intégration globale | France |
| Caisse régionale | NA | NA | NA | NA | |
64 Caisses locales | Intégration globale | France |
| Caisses locales | NA | NA | NA | NA | |
SAS FonciÚre Touraine Poitou | Intégration globale | France |
| Filiale | 100% | 100% | 100% | 100% | |
SAS CATP Expansion | Intégration globale | France | Filiale | 100% | 100% | 100% | 100% | ||
SAS Square Habitat Touraine Poitou | Intégration globale | France | Filiale | 100% | 100% | 100% | 100% | ||
SAS CATP Transition Energétique | Intégration globale | France | Filiale | 100% | 100% | 100% | 100% | ||
FCT Crédit Agricole Habitat 2020 | Intégration globale | Sortie | France | FCT | 0% | 100% | 0% | 100% | |
FCT Crédit Agricole Habitat 2022 | Intégration globale | France | FCT | 100% | 100% | 100% | 100% | ||
FCT Crédit Agricole Habitat 2024 | Intégration globale | France | FCT | 100% | 100% | 100% | 100% | ||
FCT Crédit Agricole Habitat 2025 | Intégration globale | Entrée | France | FCT | 100% | 0% | 100% | 0% | |
2.3 Autres événements significatifs de la période
La Caisse RĂ©gionale de CrĂ©dit Agricole Mutuel de la Touraine et du Poitou nâa pas constatĂ© dâautres Ă©vĂšnements significatifs au 30 juin 2025 ayant un impact sur les comptes.
3 Risque de crédit
3.1 Variation des valeurs comptables et des corrections de valeur pour pertes sur la période
(Cf. chapitre "Gestion des risques â Risques de crĂ©dit")
Variation des valeurs comptables et des corrections de valeur pour pertes sur la période
Les corrections de valeur pour pertes correspondent aux dépréciations sur actifs et aux provisions sur engagement hors bilan comptabilisées en résultat net (Coût du risque) au titre du risque de crédit.
Les tableaux suivants prĂ©sentent un rapprochement des soldes dâouverture et de clĂŽture des corrections de valeur pour perte comptabilisĂ©es en CoĂ»t du risque et des valeurs comptables associĂ©es, par catĂ©gorie comptable et type dâinstruments.
Actifs financiers au coût amorti : Titres de dettes
| Actifs sains |
Actifs dépréciés (Stage 3) |
Total | ||||||||
| Actifs soumis à une ECL 12 mois (Stage 1) | Actifs soumis à une ECL à maturité (Stage 2) | |||||||||
(en milliers d'euros) | Valeur comptable brute | Correction de valeur pour pertes | Valeur comptable brute | Correction de valeur pour pertes | Valeur comptable brute | Correction de valeur pour pertes | Valeur comptable brute (a) | Correction de valeur pour pertes (b) | Valeur nette comptable (a) + (b) | ||
Au 31 dĂ©cembre 2024 | 525 707 | - 333 | 1 909 | - 41 | â | â | 527 616 | - 374 | 527 242 | ||
Transferts d'actifs en cours de vie d'un Stage Ă l'autre | â | â | â | â | â | â | â | â |
| ||
Transferts de Stage 1 vers Stage 2 | â | â | â | â | â | â | |||||
Retour de Stage 2 vers Stage 1 Transferts vers Stage 3 (1) | â â | â â | â â | â â | â â | â â | |||||
â | â | ||||||||||
Retour de Stage 3 vers Stage 2 / Stage 1 | â | â | â | â | â | â | â | â | |||
Total aprĂšs transferts | 525 707 | - 333 | 1 909 | - 41 | â | â | 527 616 | - 374 | 527 242 | ||
Variations des valeurs comptables brutes et des corrections de valeur pour pertes | 44 | - 47 | - 1 | - 2 | â | â | 43 | - 49 |
| ||
Nouvelle production : achat, octroi, origination,⊠(2) DĂ©comptabilisation : cession, remboursement, arrivĂ©e Ă Ă©chĂ©ance... Passages Ă perte Modifications des flux sur restructurations pour cause de difficultĂ©s financiĂšres Evolution des paramĂštres de risque de crĂ©dit des modĂšles sur la pĂ©riode | 32 559 - 32 515 | - 153 102 | â - 1 | â 1 | 32 559 - 32 516 â â | - 153 103 â â 1 | |||||
â â â | â â â â | ||||||||||
â | â 4 | â | â - 3 | ||||||||
Changements dans le modĂšle / mĂ©thodologie Variations de pĂ©rimĂštre | â â | â â | â â | â â | |||||||
â | â | â | â | ||||||||
Autres | â | â | â | â | â | â | â | â | |||
Total | 525 751 | - 380 | 1 908 | - 43 | â | â | 527 659 | - 423 | 527 236 | ||
Variations de la valeur comptable attribuables Ă des modalitĂ©s d'Ă©valuation comptable spĂ©cifiques (sans impact significatif sur le montant de correction de valeur pour perte) (3) | - 315 | â | â | - 315 | |||||||
Au 30 juin 2025 | 525 436 | - 380 | 1 908 | - 43 | â | â | 527 344 | - 423 | 526 921 | ||
Encours contractuels des actifs financiers qui ont Ă©tĂ© sortis du bilan au cours de la pĂ©riode et qui font encore lâobjet de mesures dâexĂ©cution | â | â | â | â | |||||||
(1) Les transferts vers le Stage 3 correspondent Ă des encours classĂ©s initialement en Stage 1, qui, au cours de lâannĂ©e, ont fait lâobjet dâun dĂ©classement directement en Stage 3, ou en Stage 2 puis en Stage 3.
(2) Les originations en Stage 2 concernent les encours originés en Stage 1 reclassés en Stage 2 au cours de la période.
(3) Inclut les variations des réévaluations de juste valeur des instruments micro-couverts, les variations relatives à l'utilisation de la méthode du TIE (notamment amortissements des surcotes/décotes), les variations relatives à la désactualisation des décotes constatées sur crédits restructurées (reprise en PNB sur la maturité résiduelle de l'actif)
Page 72 sur 113
Actifs financiers au coĂ»t amorti : PrĂȘts et crĂ©ances sur les Ă©tablissements de crĂ©dit (hors opĂ©rations internes au CrĂ©dit Agricole)
| Actifs sains |
|
Total | ||||||
| Actifs soumis à une ECL 12 mois (Stage 1) | Actifs soumis à une ECL à maturité (Stage 2) | Actifs dépréciés (Stage 3) | ||||||
(en milliers d'euros) | Valeur comptable brute | Correction de valeur pour pertes | Valeur comptable brute | Correction de valeur pour pertes | Valeur comptable brute | Correction de valeur pour pertes | Valeur comptable brute (a) | Correction de valeur pour pertes (b) | Valeur nette comptable (a) + (b) |
Au 31 dĂ©cembre 2024 | 14 103 | â | â | â | â | â | 14 103 | â | 14 103 |
Transferts d'actifs en cours de vie d'un Stage Ă l'autre | â | â | â | â â | â | â | â | â |
|
Transferts de Stage 1 vers Stage 2 | â | â | â | â | â | ||||
Retour de Stage 2 vers Stage 1 Transferts vers Stage 3 (1) Retour de Stage 3 vers Stage 2 / Stage 1 | â â â | â â â | â â â | â â â | â â â | â â â | |||
â | â â | ||||||||
â | |||||||||
Total aprĂšs transferts | 14 103 | â | â | â | â | â | 14 103 | â | 14 103 |
Variations des valeurs comptables brutes et des corrections de valeur pour pertes | 5 178 | â | â | â â â | â | â | 5 178 | â |
|
Nouvelle production : achat, octroi, origination,⊠(2) DĂ©comptabilisation : cession, remboursement, arrivĂ©e Ă Ă©chĂ©ance... Passages Ă perte Modifications des flux sur restructurations pour cause de difficultĂ©s financiĂšres Evolution des paramĂštres de risque de crĂ©dit des modĂšles sur la pĂ©riode | 8 956 - 3 778 | - 2 2 | â â | 8 956 - 3 778 â â | - 2 2 â â â | ||||
â | â â â â | ||||||||
â â | |||||||||
â | â â | â | â | ||||||
â | |||||||||
Changements dans le modĂšle / mĂ©thodologie Variations de pĂ©rimĂštre Autres | â â â | â â â | â â â | â â â | |||||
â â | â â | â | â â | ||||||
â | |||||||||
Total | 19 281 | â | â | â | â | â | 19 281 | â | 19 281 |
Variations de la valeur comptable attribuables Ă des modalitĂ©s d'Ă©valuation comptable spĂ©cifiques (sans impact significatif sur le montant de correction de valeur pour perte) (3) | â | â | â | â | |||||
Au 30 juin 2025 | 19 281 | â | â | â | â | â | 19 281 | â | 19 281 |
Encours contractuels des actifs financiers qui ont Ă©tĂ© sortis du bilan au cours de la pĂ©riode et qui font encore lâobjet de mesures dâexĂ©cution | â | â | â | â | |||||
(1) Les transferts vers le Stage 3 correspondent Ă des encours classĂ©s initialement en Stage 1, qui, au cours de lâannĂ©e, ont fait lâobjet dâun dĂ©classement directement en Stage 3, ou en Stage 2 puis en Stage 3
(2) Les originations en Stage 2 concernent les encours originés en Stage 1 reclassés en Stage 2 au cours de la période.
(3) Inclut les variations des réévaluations de juste valeur des instruments micro-couverts, les variations relatives à l'utilisation de la méthode du TIE (notamment amortissements des surcotes/décotes), les variations relatives à la désactualisation des décotes constatées sur crédits restructurées (reprise en PNB sur la maturité résiduelle de l'actif), les variations des créances rattachées
Actifs financiers au coĂ»t amorti : PrĂȘts et crĂ©ances sur la clientĂšle
| Actifs sains |
Actifs dépréciés (Stage 3) |
Total | |||||||
| Actifs soumis à une ECL 12 mois (Stage 1) | Actifs soumis à une ECL à maturité (Stage 2) | ||||||||
(en milliers d'euros) | Valeur comptable brute | Correction de valeur pour pertes | Valeur comptable brute | Correction de valeur pour pertes | Valeur comptable brute | Correction de valeur pour pertes | Valeur comptable brute (a) | Correction de valeur pour pertes (b) | Valeur nette comptable (a) + (b) | |
Au 31 décembre 2024 | 11 068 736 | - 50 962 | 1 214 057 | - 99 528 | 195 964 | - 103 295 | 12 478 757 | - 253 785 | 12 224 972 | |
Transferts d'actifs en cours de vie d'un Stage Ă l'autre | - 416 169 | - 10 052 6 059 | 384 424 | 19 072 - 11 068 | 31 745 | - 9 211 | â | - 191 |
| |
Transferts de Stage 1 vers Stage 2 | - 855 993 | 855 993 | â | - 5 009 | ||||||
Retour de Stage 2 vers Stage 1 Transferts vers Stage 3 (1) | 447 127 - 8 878 | - 16 686 589 | - 447 127 - 29 233 | 26 883 3 507 | â â | 10 197 - 6 279 | ||||
38 111 | - 10 375 | |||||||||
Retour de Stage 3 vers Stage 2 / Stage 1 | 1 575 | - 14 | 4 791 | - 250 | - 6 366 | 1 164 | â | 900 | ||
Total aprĂšs transferts | 10 652 567 | - 61 014 | 1 598 481 | - 80 456 | 227 709 | - 112 506 | 12 478 757 | - 253 976 | 12 224 781 | |
Variations des valeurs comptables brutes et des corrections de valeur pour pertes | 22 059 | 11 250 - 5 751 4 199 | - 60 712 | - 28 896 - 8 277 9 124 | - 14 055 | 4 170 | - 52 708 | - 13 476 |
| |
Nouvelle production : achat, octroi, origination,⊠(2) Décomptabilisation : cession, remboursement, arrivée à échéance... Passages à perte Modifications des flux sur restructurations pour cause de difficultés financiÚres Evolution des paramÚtres de risque de crédit des modÚles sur la période | 834 182 - 804 158 | 84 663 - 145 261 | 918 845 - 959 077 - 4 397 - 114 | - 14 028 22 932 3 882 3 - 26 830 | ||||||
- 9 658 - 4 397 â | 9 609 3 882 3 - 9 889 | |||||||||
â | â | - 114 | â | |||||||
12 802 | - 29 743 | |||||||||
Changements dans le modĂšle / mĂ©thodologie Variations de pĂ©rimĂštre | â â | â â | â â | â â | ||||||
â | â | â | â | |||||||
Autres | - 7 965 | â | â | â | â | 565 | - 7 965 | 565 | ||
Total | 10 674 626 | - 49 764 | 1 537 769 | - 109 352 | 213 654 | - 108 336 | 12 426 049 | - 267 452 | 12 158 597 | |
Variations de la valeur comptable attribuables à des modalités d'évaluation comptable spécifiques (sans impact significatif sur le montant de correction de valeur pour perte) (3) | - 718 | - 392 | 1 080 | - 30 | ||||||
Au 30 juin 2025 | 10 673 908 | - 49 764 | 1 537 377 | - 109 352 | 214 734 | - 108 336 | 12 426 019 | - 267 452 | 12 158 567 | |
Encours contractuels des actifs financiers qui ont Ă©tĂ© sortis du bilan au cours de la pĂ©riode et qui font encore lâobjet de mesures dâexĂ©cution | â | â | â | â | ||||||
(1) Les transferts vers le Stage 3 correspondent Ă des encours classĂ©s initialement en Stage 1, qui, au cours de lâannĂ©e, ont fait lâobjet dâun dĂ©classement directement en Stage 3, ou en Stage 2 puis en Stage 3.
(2) Les originations en Stage 2 concernent les encours originés en Stage 1 reclassés en Stage 2 au cours de la période.
(3) Inclut les variations des réévaluations de juste valeur des instruments micro-couverts, les variations relatives à l'utilisation de la méthode du TIE (notamment amortissements des surcotes/décotes), les variations relatives à la désactualisation des décotes constatées sur crédits restructurées (reprise en PNB sur la maturité résiduelle de l'actif), les variations des créances rattachées
Actifs financiers Ă la juste valeur par capitaux propres : Titres de dettes
| Actifs sains |
|
| ||||||
| Actifs soumis à une ECL 12 mois (Stage 1) | Actifs soumis à une ECL à maturité (Stage 2) | Actifs dépréciés (Stage 3) | Total | |||||
(en milliers d'euros) | Valeur comptable | Correction de valeur pour pertes | Valeur comptable | Correction de valeur pour pertes | Valeur comptable | Correction de valeur pour pertes | Valeur comptable | Correction de valeur pour pertes | |
Au 31 dĂ©cembre 2024 | 21 857 | - 25 | 4 534 | - 328 | â | â | 26 391 | - 353 | |
Transferts d'actifs en cours de vie d'un Stage Ă l'autre Transferts de Stage 1 vers Stage 2 | â â â â | â â | â â | â â | â | â | â â | â â | |
Retour de Stage 2 vers Stage 1 Transferts vers Stage 3 (1) | â â | â â | â â | â â | â â | ||||
â | â | ||||||||
Retour de Stage 3 vers Stage 2 / Stage 1 | â | â | â | â | â | â | â | â | |
Total aprĂšs transferts | 21 857 | - 25 | 4 534 | - 328 | â | â | 26 391 | - 353 | |
Variations des valeurs comptables et des corrections de valeur pour pertes | 239 319 330 - 410 | 4 | 158 | 77 | â | â | 397 | 81 | |
Réévaluation de juste valeur sur la pĂ©riode Nouvelle production : achat, octroi, origination,⊠(2) DĂ©comptabilisation : cession, remboursement, arrivĂ©e Ă Ă©chĂ©ance... Passages Ă perte | 169 â - 11 | â | 488 330 - 421 â | ||||||
- 1 5 | â 1 | - 1 6 â | |||||||
â â | â â | ||||||||
Modifications des flux sur restructurations pour cause de difficultĂ©s financiĂšres | â | â | â | â | â | â | â | â | |
Evolution des paramĂštres de risque de crĂ©dit des modĂšles sur la pĂ©riode | â | 76 | â | 76 | |||||
Changements dans le modĂšle / mĂ©thodologie Variations de pĂ©rimĂštre Autres | â â â | â â â | â â â | â â â | |||||
â | â â | â â | â â | ||||||
â | |||||||||
Total | 22 096 | - 21 | 4 692 | - 251 | â | â | 26 788 | - 272 | |
Variations de la valeur comptable attribuables Ă des modalitĂ©s d'Ă©valuation comptable spĂ©cifiques (sans impact significatif sur le montant de correction de valeur pour perte) (3) | â | â | â | â | |||||
Au 30 juin 2025 | 22 096 | - 21 | 4 692 | - 251 | â | â | 26 788 | - 272 | |
Encours contractuels des actifs financiers qui ont Ă©tĂ© sortis du bilan au cours de la pĂ©riode et qui font encore lâobjet de mesures dâexĂ©cution | â | â | â | â | |||||
(1) Les transferts vers le Stage 3 correspondent Ă des encours classĂ©s initialement en Stage 1, qui, au cours de lâannĂ©e, ont fait lâobjet dâun dĂ©classement directement en Stage 3, ou en Stage 2 puis en Stage 3.
(2) Les originations en Stage 2 concernent les encours originés en Stage 1 reclassés en Stage 2 au cours de la période.
(3) Inclut les impacts relatifs à l'utilisation de la méthode du TIE (notamment amortissements des surcotes/décotes)
Actifs financiers Ă la juste valeur par capitaux propres : PrĂȘts et crĂ©ances sur les Ă©tablissements de crĂ©dit
Au 30/06/2025, la Caisse RĂ©gionale de CrĂ©dit Agricole Mutuel de la Touraine et du Poitou nâest pas concernĂ©e.
Actifs financiers Ă la juste valeur par capitaux propres : PrĂȘts et crĂ©ances sur la clientĂšle
Au 30/06/2025, la Caisse RĂ©gionale de CrĂ©dit Agricole Mutuel de la Touraine et du Poitou nâest pas concernĂ©e.
Engagements de financement (hors opérations internes au Crédit Agricole)
| Engagements sains |
|
| |||||||
| Engagements soumis à une ECL 12 mois (Stage 1) | Engagements soumis à une ECL à maturité (Stage 2) | Engagements provisionnés (Stage 3) | Total | ||||||
(en milliers d'euros) | Montant de l'engagement | Correction de valeur pour pertes | Montant de l'engagement | Correction de valeur pour pertes | Montant de l'engagement | Correction de valeur pour pertes | Montant de l'engagement (a) | Correction de valeur pour pertes (b) | Montant net de l'engagement (a) + (b) | |
Au 31 décembre 2024 | 944 259 | - 8 673 | 83 913 | - 6 724 | 12 376 | - 2 700 | 1 040 548 | - 18 097 | 1 022 451 | |
Transferts d'engagements en cours de vie d'un Stage Ă l'autre | - 38 518 | - 186 | 38 081 53 002 | 174 | 437 | - 201 | â | - 213 |
| |
Transferts de Stage 1 vers Stage 2 | - 53 002 | 570 | - 728 | â | - 158 | |||||
Retour de Stage 2 vers Stage 1 Transferts vers Stage 3 (1) | 14 583 - 282 | - 756 1 | - 14 583 - 426 | 882 26 | â â | 126 - 301 | ||||
708 | - 328 | |||||||||
Retour de Stage 3 vers Stage 2 / Stage 1 | 183 | - 1 | 88 | - 6 | - 271 | 127 | â | 120 | ||
Total aprĂšs transferts | 905 741 | - 8 859 | 121 994 | - 6 550 | 12 813 | - 2 901 | 1 040 548 | - 18 310 | 1 022 238 | |
Variations des montants de l'engagement et des corrections de valeur pour pertes | - 7 366 | 1 300 | - 13 812 27 799 - 41 699 | - 990 | 807 | 752 | - 20 371 | 1 062 |
| |
Nouveaux engagements donnĂ©s (2) Extinction des engagements Passages Ă perte Modifications des flux sur restructurations pour cause de difficultĂ©s financiĂšres Evolution des paramĂštres de risque de crĂ©dit des modĂšles sur la pĂ©riode | 308 992 - 316 271 | - 3 428 2 668 | - 3 478 3 828 | 336 791 - 358 985 â â | - 6 906 6 670 â â 1 298 | |||||
- 1 015 â â | 174 â â 577 | |||||||||
â | â 2 061 | â | â - 1 340 | |||||||
Changements dans le modĂšle / mĂ©thodologie Variations de pĂ©rimĂštre Autres | â â - 1 | â â â | â â 1 | â â â | ||||||
â - 87 | â | â 1 822 | â 1 823 | |||||||
88 | ||||||||||
Au 30 juin 2025 | 898 375 | - 7 559 | 108 182 | - 7 540 | 13 620 | - 2 149 | 1 020 177 | - 17 248 | 1 002 929 | |
(1) Les transferts vers le Stage 3 correspondent Ă des engagements classĂ©s initialement en Stage 1, qui, au cours de lâannĂ©e, ont fait lâobjet dâun dĂ©classement directement en Stage 3, ou en Stage 2 puis en Stage 3.
(2) Les nouveaux engagements donnés en Stage 2 concernent les engagements originés en Stage 1 reclassés en Stage 2 au cours de la période.
Engagements de garantie
| Engagements sains |
|
| |||||||
| Engagements soumis à une ECL 12 mois (Stage 1) | Engagements soumis à une ECL à maturité (Stage 2) | Engagements provisionnés (Stage 3) | Total | ||||||
(en milliers d'euros) | Montant de l'engagement | Correction de valeur pour pertes | Montant de l'engagement | Correction de valeur pour pertes | Montant de l'engagement | Correction de valeur pour pertes | Montant de l'engagement (a) | Correction de valeur pour pertes (b) | Montant net de l'engagement (a) + (b) | |
Au 31 décembre 2024 | 322 340 | - 5 929 | 22 738 | - 12 666 | 7 084 | - 4 870 | 352 162 | - 23 465 | 328 697 | |
Transferts d'engagements en cours de vie d'un Stage Ă l'autre | 1 049 | - 869 | - 1 059 | 1 148 | 10 | - 6 | â | 273 |
| |
Transferts de Stage 1 vers Stage 2 | - 1 534 | 21 | 1 534 | - 89 | â | - 68 | ||||
Retour de Stage 2 vers Stage 1 Transferts vers Stage 3 (1) | 2 583 â | - 890 â | - 2 583 - 10 | 1 235 2 | â â | 345 - 4 | ||||
10 | - 6 | |||||||||
Retour de Stage 3 vers Stage 2 / Stage 1 | â | â | â | â | â | â | â | â | ||
Total aprĂšs transferts | 323 389 | - 6 798 | 21 679 | - 11 518 | 7 094 | - 4 876 | 352 162 | - 23 192 | 328 970 | |
Variations des montants de l'engagement et des corrections de valeur pour pertes | 57 672 | 4 468 | 1 189 | 2 303 | - 1 198 | 694 | 57 663 | 7 465 |
| |
Nouveaux engagements donnĂ©s (2) Extinction des engagements Passages Ă perte Modifications des flux sur restructurations pour cause de difficultĂ©s financiĂšres | 146 757 - 89 084 | - 625 4 415 | 5 046 - 3 857 | - 801 771 | 151 803 - 94 140 â â | - 1 426 5 903 â â | ||||
- 1 199 â â | 717 â â | |||||||||
â | â | â | â | |||||||
Evolution des paramÚtres de risque de crédit des modÚles sur la période | 679 | 2 332 | - 23 | 2 988 | ||||||
Changements dans le modĂšle / mĂ©thodologie Variations de pĂ©rimĂštre | â â | â â | â â | â â | ||||||
â | â | â | â | |||||||
Autres | - 1 | - 1 | â | 1 | 1 | â | â | â | ||
Au 30 juin 2025 | 381 061 | - 2 330 | 22 868 | - 9 215 | 5 896 | - 4 182 | 409 825 | - 15 727 | 394 098 | |
(1) Les transferts vers le Stage 3 correspondent Ă des engagements classĂ©s initialement en Stage 1, qui, au cours de lâannĂ©e, ont fait lâobjet dâun dĂ©classement directement en Stage 3, ou en Stage 2 puis en Stage 3.
(2) Les nouveaux engagements donnés en Stage 2 concernent les engagements originés en Stage 1 reclassés en Stage 2 au cours de la période.
3.2 Expositions au risque souverain
Le pĂ©rimĂštre des expositions souveraines recensĂ©es couvre les expositions Ă lâEtat, hors collectivitĂ©s locales. Les crĂ©ances fiscales sont exclues du recensement.
Lâexposition aux dettes souveraines correspond Ă une exposition nette de dĂ©prĂ©ciation pour les actifs financiers non Ă©valuĂ©s Ă la juste valeur par rĂ©sultat (valeur au bilan) prĂ©sentĂ©e Ă la fois brute et nette de couverture.
Les expositions de la Caisse régionale de Crédit Agricole Mutuel de la Touraine et du Poitou au risque souverain sont les suivantes :
Activité bancaire
30/06/2025
| Expositions nettes de dépréciations | ||||||
Actifs financiers à la juste valeur par résultat | Actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres recyclables | Actifs financiers au coût amorti | Total activité banque brut de couvertures | Couvertures | Total activité banque net de couvertures | ||
(en milliers d'euros) | Actifs financiers détenus à des fins de transaction | Autres actifs financiers à la juste valeur par résultat | |||||
Allemagne | â | â | 15 779 | 27 217 | 42 996 | â | 42 996 |
Arabie Saoudite | â | â | â | â | â | â | â |
Argentine | â | â | â | â | â | â | â |
Belgique | â | â | â | â | â | â | â |
BrĂ©sil | â | â | â | â | â | â | â |
Chine | â | â | â | â | â | â | â |
Egypte | â | â | â | â | â | â | â |
Espagne | â | â | â | â | â | â | â |
Etats-Unis | â | â | â | â | â | â | â |
France | â | â | â | 258 875 | 258 875 | 12 | 258 887 |
Hong Kong | â | â | â | â | â | â | â |
IsraĂ«l | â | â | â | â | â | â | â |
Italie | â | â | â | â | â | â | â |
Japon | â | â | â | â | â | â | â |
Liban | â | â | â | â | â | â | â |
Pologne | â | â | â | â | â | â | â |
Royaume-Uni | â | â | â | â | â | â | â |
Russie | â | â | â | â | â | â | â |
TaĂŻwan | â | â | â | â | â | â | â |
Turquie | â | â | â | â | â | â | â |
Ukraine | â | â | â | â | â | â | â |
Autres pays souverains | â | â | â | â | â | â | â |
Total | â | â | 15 779 | 286 092 | 301 871 | 12 | 301 883 |
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31/12/2024
(en milliers d'euros) | Expositions nettes de dépréciations | ||||||
Actifs financiers à la juste valeur par résultat | Actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres recyclables | Actifs financiers au coût amorti | Total activité banque brut de couvertures | Couvertures | Total activité banque net de couvertures | ||
Actifs financiers détenus à des fins de transaction | Autres actifs financiers à la juste valeur par résultat | ||||||
Allemagne | â | â | 15 610 | 27 292 | 42 902 | â | 42 902 |
Arabie Saoudite | â | â | â | â | â | â | â |
Argentine | â | â | â | â | â | â | â |
Belgique | â | â | â | â | â | â | â |
BrĂ©sil | â | â | â | â | â | â | â |
Chine | â | â | â | â | â | â | â |
Egypte | â | â | â | â | â | â | â |
Espagne | â | â | â | â | â | â | â |
Etats-Unis | â | â | â | â | â | â | â |
France | â | â | â | 256 957 | 256 957 | - 188 | 256 769 |
Hong Kong | â | â | â | â | â | â | â |
IsraĂ«l | â | â | â | â | â | â | â |
Italie | â | â | â | â | â | â | â |
Japon | â | â | â | â | â | â | â |
Liban | â | â | â | â | â | â | â |
Pologne | â | â | â | â | â | â | â |
Royaume-Uni | â | â | â | â | â | â | â |
Russie | â | â | â | â | â | â | â |
TaĂŻwan | â | â | â | â | â | â | â |
Turquie | â | â | â | â | â | â | â |
Ukraine | â | â | â | â | â | â | â |
Autres pays souverains | â | â | â | â | â | â | â |
Total | â | â | 15 610 | 284 249 | 299 859 | - 188 | 299 671 |
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4 Notes relatives au résultat net et gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres
4.1 Produits et charges dâintĂ©rĂȘts
(en milliers d'euros) | 30/06/2025 | 30/06/2024 |
Sur les actifs financiers au coût amorti | 175 224 | 176 170 |
Opérations avec les établissements de crédit | 1 068 29 890 | 2 114 36 999 |
Opérations internes au Crédit Agricole | ||
Opérations avec la clientÚle | 138 809 | 132 909 |
OpĂ©rations de location-financement | â | â |
Titres de dettes | 5 457 | 4 148 |
Sur les actifs financiers Ă la juste valeur par capitaux propres | 255 | 138 |
OpĂ©rations avec les Ă©tablissements de crĂ©dit | â â | â â |
Opérations avec la clientÚle | ||
Titres de dettes | 255 | 138 |
IntĂ©rĂȘts courus et Ă©chus des instruments de couverture | 41 725 | 64 955 |
Autres intĂ©rĂȘts et produits assimilĂ©s | â | â |
Produits d'intĂ©rĂȘts (1) (2) (3) | 217 204 | 241 263 |
Sur les passifs financiers au coût amorti | - 138 432 | - 158 303 |
Opérations avec les établissements de crédit | - 2 222 - 105 859 | - 5 212 - 123 180 |
Opérations internes au Crédit Agricole | ||
Opérations avec la clientÚle | - 28 519 | - 27 735 |
OpĂ©rations de location-financement | â | â |
Dettes représentées par un titre | - 1 832 | - 2 176 |
Dettes subordonnĂ©es | â | â |
IntĂ©rĂȘts courus et Ă©chus des instruments de couverture | - 27 129 | - 36 626 |
Autres intĂ©rĂȘts et charges assimilĂ©es | - 78 | - 80 |
Charges d'intĂ©rĂȘts (3) | - 165 639 | - 195 009 |
(1) dont 1 575 milliers d'euros sur créances dépréciées (Stage 3) au 2025 contre 1 153 milliers d'euros au 30 juin 2024.
(2) dont 3 272 milliers d'euros correspondant à des bonifications reçues de l'Etat au 30 juin 2025 contre 2 993 milliers d'euros au 30 juin 2024.
(3) Au 30 juin 2024, un produit de 8 232 milliers dâeuros et une charge de 8 336 milliers dâeuros auraient dĂ» ĂȘtre classĂ©s respectivement en « IntĂ©rĂȘts et produits assimilĂ©s » et en « IntĂ©rĂȘts et charges assimilĂ©es ». Ceux-ci ont Ă©tĂ© enregistrĂ©s en produits et charges de commissions (Cf. note 4.2 des prĂ©sents comptes consolidĂ©s). Cette modification de prĂ©sentation est sans impact sur le montant de Produit Net Bancaire prĂ©sentĂ© au 30 juin 2024.
4.2 Produits et charges de commissions
(en milliers d'euros) | 30/06/2025 | 30/06/2024 | ||||
Produits | Charges | Net | Produits | Charges | Net | |
Sur opérations avec les établissements de crédit | 24 2 403 | - 49 - 1 104 | - 25 1 299 | 38 | - 53 - 9 429 | - 15 |
Sur opérations internes au Crédit Agricole | 11 195 | 1 766 | ||||
Sur opérations avec la clientÚle | 2 462 | - 353 | 2 109 | 2 545 | - 346 | 2 199 |
Sur opĂ©rations sur titres | â | â | â | â | â | â |
Sur opĂ©rations de change | 95 | â | 95 | 63 | â | 63 |
Sur opĂ©rations sur instruments dĂ©rivĂ©s et autres opĂ©rations de hors bilan | 621 | â | 621 | 114 | â | 114 |
Sur moyens de paiement et autres prestations de services bancaires et financiers | 76 655 | - 7 880 | 68 775 | 75 376 | - 8 272 | 67 104 |
Gestion d'OPC, fiducie et activités analogues | 969 | - 368 | 601 | 1 669 | - 170 | 1 499 |
Total Produits et charges de commissions (1) | 83 229 | - 9 754 | 73 475 | 91 000 | - 18 270 | 72 730 |
(1) Au 30 juin 2024, les commissions intĂšgrent un produit de 8 232 milliers dâeuros et une charge de 8 336 milliers dâeuros au titre de la marge collecte,qui auraient dĂ» ĂȘtre classĂ©s respectivement en « IntĂ©rĂȘts et produits assimilĂ©s » et en « IntĂ©rĂȘts et charges assimilĂ©es ». Cette modification de prĂ©sentation est sans impact sur le montant de Produit Net Bancaire prĂ©sentĂ© au 30 juin 2024
Les produits de commissions des opĂ©rations sont portĂ©s majoritairement par lâactivitĂ© banque de proximitĂ©.
4.3 Gains ou pertes nets sur instruments financiers à la juste valeur par résultat
(en milliers d'euros) | 30/06/2025 | 30/06/2024 |
Dividendes reçus | 416 - 421 | 491 |
Plus ou moins-values latentes ou réalisées sur actif/passif détenus à des fins de transaction | - 1 250 | |
Plus ou moins-values latentes ou réalisées sur instruments de capitaux propres à la juste valeur par résultat | 1 962 | 9 581 |
Plus ou moins-values latentes ou réalisées sur instruments de dettes ne remplissant pas les critÚres SPPI | 3 618 | 1 427 |
Plus ou moins-values latentes ou rĂ©alisĂ©es sur autres instruments de dettes Ă la juste valeur par rĂ©sultat par nature | â | â |
Gains ou pertes nets sur actifs reprĂ©sentatifs de contrats en unitĂ©s de compte | â | â |
Plus ou moins-values latentes ou rĂ©alisĂ©es sur actif/passif Ă la juste valeur par rĂ©sultat sur option (1) | â | â |
Solde des opérations de change et instruments financiers assimilés (hors résultat des couvertures d'investissements nets des activités à l'étranger) | 292 154 | 209 |
Résultat de la comptabilité de couverture | - 105 | |
Gains ou pertes nets sur instruments financiers à la juste valeur par résultat | 6 021 | 10 353 |
(1) Hors spread de crédit émetteur pour les passifs à la juste valeur par résultat sur option concernés (sauf exception permise par la norme pour éliminer ou réduire une non-concordance en compte de résultat).
Le résultat de la comptabilité de couverture se décompose comme suit :
(en milliers d'euros) | 30/06/2025 | 30/06/2024 | ||||
Profits | Pertes | Net | Profits | Pertes | Net | |
Couverture de juste valeur | 58 551 26 853 | - 58 529 - 27 864 | 22 - 1 011 | 74 177 | - 74 230 - 37 302 | - 53 |
Variations de juste valeur des éléments couverts attribuables aux risques couverts | 34 275 | - 3 027 | ||||
Variations de juste valeur des dérivés de couverture (y compris cessations de couverture) | 31 698 | - 30 665 | 1 033 | 39 902 | - 36 928 | 2 974 |
Couverture de flux de trĂ©sorerie | â â | â â | â â | â | â â | â |
Variations de juste valeur des dĂ©rivĂ©s de couverture - partie inefficace | â | â | ||||
Couverture d'investissements nets dans une activitĂ© Ă l'Ă©tranger | â â | â â | â â | â | â â | â |
Variations de juste valeur des dĂ©rivĂ©s de couverture - partie inefficace | â | â | ||||
Couverture de la juste valeur de l'exposition au risque de taux d'intĂ©rĂȘt d'un portefeuille d'instruments financiers | 223 621 | - 223 489 | 132 | 325 639 | - 325 691 | - 52 |
Variations de juste valeur des éléments couverts | 107 716 115 905 | - 115 905 - 107 584 | - 8 189 8 321 | 142 957 | - 182 733 - 142 958 | - 39 776 |
Variations de juste valeur des dérivés de couverture | 182 682 | 39 724 | ||||
Couverture de l'exposition des flux de trĂ©sorerie d'un portefeuille d'instruments financiers au risque de taux d'intĂ©rĂȘt | â â | â â | â â | â | â â | â |
Variations de juste valeur de l'instrument de couverture - partie inefficace | â | â | ||||
Total Résultat de la comptabilité de couverture | 282 172 | - 282 018 | 154 | 399 816 | - 399 921 | - 105 |
Pour rappel, les différentes typologies de couverture sont les suivantes :
âą Couverture de juste valeur
Les couvertures de juste valeur modifient le risque induit par les variations de juste valeur d'un instrument Ă taux fixe causĂ©es par des changements de taux d'intĂ©rĂȘts. Ces couvertures transforment des actifs ou des passifs Ă taux fixe en Ă©lĂ©ments Ă taux variable.
Les couvertures de juste valeur comprennent notamment la couverture de prĂȘts, de titres, de dĂ©pĂŽts et de dettes subordonnĂ©es Ă taux fixe.
Le Groupe applique, conformĂ©ment Ă nos Principes et MĂ©thodes Comptables pour la couverture de juste valeur d'un portefeuille d'Ă©lĂ©ments de taux d'intĂ©rĂȘt, d'un portefeuille d'actifs ou de passifs financiers, la norme IAS 39 tel qu'adoptĂ©e par l'Union europĂ©enne (version carve-out). Les dispositions de la norme permettent notamment d'inclure les dĂ©pĂŽts Ă vue faiblement ou non rĂ©munĂ©rĂ©s dans cette relation de couverture.
⹠Couverture de flux de trésorerie
Les couvertures de flux de trĂ©sorerie modifient notamment le risque inhĂ©rent Ă la variabilitĂ© des flux de trĂ©sorerie liĂ©s Ă des instruments portant intĂ©rĂȘt Ă taux variable.
Les couvertures de flux de trĂ©sorerie comprennent notamment les couvertures de prĂȘts et de dĂ©pĂŽts Ă taux variable.
âą Couverture d'un investissement net en devise
Les couvertures des investissements nets en devises modifient le risque inhérent aux fluctuations des taux de change liées aux participations dans les filiales en devise étrangÚres.
La Caisse RĂ©gionale de CrĂ©dit Agricole Mutuel de la Touraine et du Poitou nâa pas constatĂ© de dĂ©qualification significative dans le cadre du premier semestre 2025.
4.4 Gains ou pertes nets sur instruments financiers Ă la juste valeur par capitaux propres
(en milliers d'euros) | 30/06/2025 | 30/06/2024 |
Gains ou pertes nets sur instruments de dettes comptabilisĂ©s en capitaux propres recyclables (1) | â | â |
Rémunération des instruments de capitaux propres comptabilisés en capitaux propres non recyclables (dividendes) (2) | 49 597 | 46 562 |
Gains ou pertes nets sur instruments financiers Ă la juste valeur par capitaux propres | 49 597 | 46 562 |
(1) Hors résultat de cession sur instruments de dettes dépréciés (Stage 3) mentionné en note 4.9 « Coût du risque ».
(2) Dont acompte sur dividendes versĂ©s par la SAS Rue La BoĂ©tie pour 47 813 milliers dâeuros en 2025 contre 44 774 milliers dâeuros en 2024.
4.5 Gains ou pertes nets résultant de la décomptabilisation d'actifs financiers au coût amorti
(en milliers d'euros) | 30/06/2025 | 30/06/2024 |
Titres de dettes | â â | 64 â |
PrĂȘts et crĂ©ances sur les Ă©tablissements de crĂ©dit | ||
PrĂȘts et crĂ©ances sur la clientĂšle | â | â |
Gains rĂ©sultant de la dĂ©comptabilisation dâactifs financiers au coĂ»t amorti | â | 64 |
Titres de dettes | â â | â â |
PrĂȘts et crĂ©ances sur les Ă©tablissements de crĂ©dit | ||
PrĂȘts et crĂ©ances sur la clientĂšle | â | â |
Pertes rĂ©sultant de la dĂ©comptabilisation dâactifs financiers au coĂ»t amorti | â | â |
Gains ou pertes nets rĂ©sultant de la dĂ©comptabilisation d'actifs financiers au coĂ»t amorti (1) | â | 64 |
(1) Hors résultat sur décomptabilisation d'instruments de dettes dépréciés (Stage 3) mentionné en note 4.9 « Coût du risque ».
4.6 Produits (charges) nets des autres activités
(en milliers d'euros) | 30/06/2025 | 30/06/2024 |
Gains ou pertes sur immobilisations hors exploitation | â 444 | â 94 |
Produits nets des immeubles de placement | ||
Autres produits (charges) nets (1) | 7 103 | 7 685 |
Produits (charges) des autres activités | 7 547 | 7 779 |
(1) Dont 6 621 milliers dâeuros au 30/06/2025 de produits nets liĂ©s Ă la filiale SAS Square Habitat Touraine Poitou (contre 6 714 milliers dâeuros au 30/06/2024)
4.7 Charges gĂ©nĂ©rales dâexploitation
(en milliers d'euros) | 30/06/2025 | 30/06/2024 |
Charges de personnel | - 64 942 - 3 328 | - 63 374 |
ImpÎts, taxes et contributions réglementaires (1) | - 3 072 | |
Services extérieurs et autres charges générales d'exploitation | - 35 362 | - 34 754 |
Charges générales d'exploitation | - 103 632 | - 101 200 |
(1) La Caisse RĂ©gionale de CrĂ©dit Agricole Mutuel de la Touraine et du Poitou nâa pas comptabilisĂ© de charge au titre du fonds de rĂ©solution au 30 juin 2025 et au 30 juin 2024
4.8 Dotations aux amortissements et aux dépréciations des immobilisations corporelles et incorporelles
(en milliers d'euros) | 30/06/2025 | 30/06/2024 |
Dotations aux amortissements | - 5 054 - 5 052 | - 4 998 |
Immobilisations corporelles (1) | - 4 996 | |
Immobilisations incorporelles | - 2 | - 2 |
Dotations (reprises) aux dĂ©prĂ©ciations | â | â |
Immobilisations corporelles | â | â |
Immobilisations incorporelles | â | â |
Dotations aux amortissements et aux dépréciations des immobilisations corporelles et incorporelles | - 5 054 | - 4 998 |
(1) Dont 888 milliers dâeuros comptabilisĂ©s au titre de l'amortissement du droit d'utilisation au 30 juin 2025 contre 739 milliers d'euros au 30 juin 2024
4.9 Coût du risque
(en milliers d'euros) | 30/06/2025 | 30/06/2024 |
Dotations nettes de reprises des dépréciations sur actifs et provisions sur engagements hors bilan sains (Stage 1 et Stage 2) (A) | - 1 245 5 870 | - 1 496 |
Stage 1 : Pertes évaluées au montant des pertes de crédit attendues pour les 12 mois à venir | 9 423 | |
Instruments de dettes comptabilisés à la juste valeur par capitaux propres recyclables | 3 | - 11 |
Instruments de dettes comptabilisés au coût amorti | 1 152 | 4 065 |
Engagements par signature | 4 715 | 5 369 |
Stage 2 : Pertes évaluées au montant des pertes de crédit attendues pour la durée de vie | - 7 115 | - 10 919 |
Instruments de dettes comptabilisés à la juste valeur par capitaux propres recyclables | 77 - 9 826 2 634 | - 49 |
Instruments de dettes comptabilisés au coût amorti | - 11 057 | |
Engagements par signature | 187 | |
Dotations nettes de reprises des dépréciations sur actifs et provisions sur engagements hors bilan dépréciés (Stage 3) (B) | - 7 904 | - 3 593 |
Instruments de dettes comptabilisĂ©s Ă la juste valeur par capitaux propres recyclables | â | â |
Instruments de dettes comptabilisés au coût amorti | - 9 142 | - 2 602 |
Engagements par signature | 1 238 | - 991 |
Autres actifs (C) | 23 | 12 |
Risques et charges (D) | - 2 207 | - 157 |
Dotations nettes de reprises des dépréciations et provisions (E)=(A)+(B)+(C)+(D) | - 11 333 | - 5 234 |
Plus ou moins-values de cessions rĂ©alisĂ©es sur instruments de dettes comptabilisĂ©s en capitaux propres recyclables dĂ©prĂ©ciĂ©s | â â | â |
Gains ou pertes rĂ©alisĂ©s sur instruments de dettes comptabilisĂ©s au coĂ»t amorti dĂ©prĂ©ciĂ©s | â | |
Pertes sur prĂȘts et crĂ©ances irrĂ©couvrables non dĂ©prĂ©ciĂ©s | - 474 | - 297 |
RĂ©cupĂ©rations sur prĂȘts et crĂ©ances | 324 | 365 |
comptabilisés au coût amorti | 324 | 365 |
comptabilisĂ©s en capitaux propres recyclables | â | â |
Décotes sur crédits restructurés | - 114 | - 114 |
Pertes sur engagements par signature | â | â |
Autres pertes | â | â |
Autres produits | â | â |
Coût du risque | - 11 597 | - 5 280 |
4.10 Gains ou pertes nets sur autres actifs
(en milliers d'euros) | 30/06/2025 | 30/06/2024 |
Immobilisations corporelles et incorporelles dâexploitation | 204 203 | - 2 â |
Plus-values de cession | ||
Moins-values de cession | 1 | - 2 |
RĂ©sultat de cession sur participations consolidĂ©es | â â | â â |
Plus-values de cession | ||
Moins-values de cession | â | â |
Produits (charges) nets sur opĂ©rations de regroupement d'entreprises | â | â |
Gains ou pertes nets sur autres actifs | 204 | - 2 |
4.11 ImpĂŽts
Charge dâimpĂŽt
(en milliers d'euros) | 30/06/2025 | 30/06/2024 |
Charge d'impĂŽt courant | - 5 174 1 622 | - 8 323 2 146 |
Charge d'impÎt différé | ||
Total Charge d'impĂŽt | - 3 552 | - 6 177 |
Dans le cadre de la Loi de finances 2025, il a Ă©tĂ© instituĂ© une contribution exceptionnelle sur les bĂ©nĂ©fices des grandes entreprises. Elle s'applique, selon des seuils diffĂ©rents, pour les entreprises dont le chiffre d'affaires 2024 ou 2025 dĂ©passe 1 Md⏠ou 3 MdâŹ.
Pour les redevables dont le chiffre d'affaires est compris entre 1 et 3 MdâŹ, le taux de la contribution exceptionnelle est fixĂ© Ă 20,6 % ; pour ceux dont celui-ci est supĂ©rieur Ă 3 MdâŹ, le taux de la contribution exceptionnelle est fixĂ© Ă 41,2 %. Les redevables dont le chiffre dâaffaires est infĂ©rieur Ă 1 Md⏠ne sont pas assujettis Ă cette contribution.
Cette contribution exceptionnelle dispose en outre dâune base de calcul spĂ©cifique assise sur la moyenne de lâimpĂŽt sur les sociĂ©tĂ©s dĂ» (hors contribution sociale de 3,3%) au titre de lâexercice au cours duquel la contribution est due (2025) et au titre de lâexercice prĂ©cĂ©dent (2024). Compte tenu des normes IAS 12 et IAS 34, la quote-part de contribution exceptionnelle assise sur lâimpĂŽt sur les sociĂ©tĂ©s dĂ» au titre de lâexercice 2024 doit ĂȘtre immĂ©diatement comptabilisĂ©e en rĂ©sultat en « ImpĂŽts sur les bĂ©nĂ©fices ».
Au titre de la Loi de finances 2025, la Caisse RĂ©gionale de CrĂ©dit Agricole Mutuel de la Touraine et du Poitou nâest pas assujettie Ă cette contribution exceptionnelle.
4.12 Variation des gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres
Est présenté ci-dessous le détail des produits et charges comptabilisés de la période.
(en milliers d'euros) | 30/06/2025 | 30/06/2024 |
Gains et pertes nets comptabilisés directement en capitaux propres recyclables | ||
Gains et pertes sur Ă©carts de conversion | â â | â |
Ecart de réévaluation de la pĂ©riode | â | |
Transferts en rĂ©sultat | â | â |
Autres variations | â | â |
Gains et pertes sur instruments de dettes comptabilisés en capitaux propres recyclables | 412 | 671 |
Ecart de réévaluation de la période | 492 | 612 |
Transferts en rĂ©sultat | â - 80 â | â |
Autres variations | 59 | |
Gains et pertes sur instruments dĂ©rivĂ©s de couverture | â | |
Ecart de réévaluation de la pĂ©riode | â | â |
Transferts en rĂ©sultat | â | â |
Autres variations | â | â |
Produits financiers ou charges financiĂšres d'assurance ventilĂ©s en capitaux propres recyclables | â | â |
Produits financiers ou charges financiĂšres de rĂ©assurance ventilĂ©s en capitaux propres | â | â |
Gains et pertes avant impĂŽt comptabilisĂ©s directement en capitaux propres recyclables des entreprises mises en Ă©quivalence | â | â |
ImpÎts sur les gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres recyclables hors entreprises mises en équivalence | 21 | - 16 |
ImpĂŽts sur les gains et pertes comptabilisĂ©s directement en capitaux propres recyclables des entreprises mises en Ă©quivalence | â | â |
Gains et pertes nets comptabilisĂ©s directement en capitaux propres recyclables sur activitĂ©s abandonnĂ©es | â | â |
Gains et pertes nets comptabilisés directement en capitaux propres recyclables | 433 | 655 |
Gains et pertes nets comptabilisés directement en capitaux propres non recyclables | ||
Gains et pertes actuariels sur avantages post emploi | â â | 875 |
Gains et pertes sur passifs financiers attribuables aux variations du risque de crĂ©dit propre | â | |
Ecart de réévaluation de la pĂ©riode | â | â |
Transferts en rĂ©serves | â | â |
Autres variations | â | â |
Gains et pertes sur instruments de capitaux propres comptabilisés en capitaux propres non recyclables | 85 362 | 44 189 |
Ecart de réévaluation de la période | 85 362 | 44 189 |
Transferts en rĂ©serves | â | â |
Autres variations | â | â |
Produits financiers ou charges financiĂšres d'assurance ventilĂ©s en capitaux propres non recyclables | â | â |
Gains et pertes avant impĂŽt comptabilisĂ©s directement en capitaux propres non recyclables des entreprises mises en Ă©quivalence | â | â |
ImpÎts sur les gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres non recyclables hors entreprises mises en équivalence | - 2 636 | - 1 554 |
ImpĂŽts sur les gains et pertes comptabilisĂ©s directement en capitaux propres non recyclables des entreprises mises en Ă©quivalence | â | â |
Gains et pertes nets comptabilisĂ©s directement en capitaux propres non recyclables sur activitĂ©s abandonnĂ©es | â | â |
Gains et pertes nets comptabilisés directement en capitaux propres non recyclables | 82 726 | 43 510 |
Gains et pertes nets comptabilisés directement en capitaux propres | 83 159 | 44 165 |
Dont part du Groupe | 83 159 â | 44 165 |
Dont participations ne donnant pas le contrĂŽle | â |
5 Informations sectorielles
Information par secteur opérationnel
En application dâIFRS 8, les informations prĂ©sentĂ©es sont fondĂ©es sur le reporting interne utilisĂ© par la Direction gĂ©nĂ©rale pour le pilotage de la Caisse RĂ©gionale de CrĂ©dit Agricole Mutuel de la Touraine et du Poitou, lâĂ©valuation des performances et lâaffectation des ressources aux secteurs opĂ©rationnels identifiĂ©s.
Les secteurs opérationnels présentés dans le reporting interne correspondant aux métiers de la Caisse Régionale de Crédit Agricole Mutuel de la Touraine et du Poitou et conformes à la nomenclature en usage au sein de Crédit Agricole S.A., sont les suivants :
⹠Banque de proximité
âą Gestion pour compte propre et divers
Les transactions entre les secteurs opérationnels sont conclues à des conditions de marché.
DECOMPOSITION DU PNB PAR SECTEUR D'ACTIVITE | 30/06/2025 | ||||
Produits nets d'intĂ©rĂȘts | Produits nets des commissions | Produits nets sur opĂ©rations financiĂšres | Autres produits nets d'exploitation | Produit Net Bancaire | |
1 - Banque de Proximité | 51 565 | 73 475 | 7 547 | 132 587 | |
2 - Gestion pour compte propre et divers (1) | 55 618 | 55 618 | |||
TOTAUX | 51 565 | 73 475 | 55 618 | 7 547 | 188 205 |
(1) Dont acompte sur dividendes versĂ©s par la SAS Rue La BoĂ©tie pour 47 813 milliers dâeuros.
DECOMPOSITION DU PNB PAR SECTEUR D'ACTIVITE | 30/06/2024 | ||||
Produits nets d'intĂ©rĂȘts | Produits nets des commissions | Produits nets sur opĂ©rations financiĂšres | Autres produits nets d'exploitation | Produit Net Bancaire | |
1 - Banque de Proximité | 46 254 | 72 730 | 7 779 | 126 763 | |
2 - Gestion pour compte propre et divers (1) | 56 979 | 56 979 | |||
TOTAUX | 46 254 | 72 730 | 56 979 | 7 779 | 183 742 |
(1) Dont acompte sur dividendes versĂ©s par la SAS Rue La BoĂ©tie pour 44 774 milliers dâeuros.
6 Notes relatives au bilan
6.1 Actifs et passifs financiers à la juste valeur par résultat
Actifs financiers à la juste valeur par résultat
(en milliers d'euros) | 30/06/2025 | 31/12/2024 |
Actifs financiers détenus à des fins de transaction | 65 345 393 474 | 58 319 |
Autres actifs financiers à la juste valeur par résultat | 258 838 | |
Instruments de capitaux propres | 114 486 278 988 â | 112 737 |
Instruments de dettes ne remplissant pas les critĂšres SPPI (1) | 146 101 | |
Autres instruments de dettes Ă la juste valeur par rĂ©sultat par nature | â | |
Actifs reprĂ©sentatifs de contrats en unitĂ©s de compte | â | â |
Actifs financiers Ă la juste valeur par rĂ©sultat sur option | â | â |
Valeur au bilan | 458 819 | 317 157 |
Dont Titres prĂȘtĂ©s | â | â |
(1) Dont 97 579 milliers dâeuros dâOPCVM au 30 juin 2025 (contre 88 758 milliers dâeuros au 31 dĂ©cembre 2024)
Passifs financiers à la juste valeur par résultat
(en milliers d'euros) | 30/06/2025 | 31/12/2024 |
Passifs financiers dĂ©tenus Ă des fins de transaction | 63 031 â | 55 625 â |
Passifs financiers à la juste valeur par résultat sur option | ||
Valeur au bilan | 63 031 | 55 625 |
6.2 Actifs financiers Ă la juste valeur par capitaux propres
(en milliers d'euros) | 30/06/2025 | 31/12/2024 | ||||
Valeur au bilan | Gains latents | Pertes latentes | Valeur au bilan | Gains latents | Pertes latentes | |
Instruments de dettes comptabilisés à la juste valeur par capitaux propres recyclables Instruments de capitaux propres comptabilisés à la juste valeur par capitaux propres non recyclables | 26 788 1 549 358 | 272 570 047 | - 1 147 - 5 707 | 26 391 | 353 484 982 | - 1 639 |
1 449 266 | - 6 005 | |||||
Total | 1 576 146 | 570 319 | - 6 854 | 1 475 657 | 485 335 | - 7 644 |
Instruments de dettes comptabilisés à la juste valeur par capitaux propres recyclables
(en milliers d'euros) | 30/06/2025 |
| 31/12/2024 |
| ||
Valeur au bilan | Gains latents | Pertes latentes | Valeur au bilan | Gains latents | Pertes latentes | |
Effets publics et valeurs assimilées Obligations et autres titres à revenu fixe | 15 779 11 009 | 8 264 | - 646 - 501 | 15 610 | 10 | - 787 |
10 781 | 343 | - 852 | ||||
Total des titres de dettes | 26 788 | 272 | - 1 147 | 26 391 | 353 | - 1 639 |
PrĂȘts et crĂ©ances sur les Ă©tablissements de crĂ©dit PrĂȘts et crĂ©ances sur la clientĂšle | â â | â â | â â | â | â | â |
â | â | â | ||||
Total des prĂȘts et crĂ©ances | â | â | â | â | â | â |
Total Instruments de dettes comptabilisés à la juste valeur par capitaux propres recyclables | 26 788 | 272 | - 1 147 | 26 391 | 353 | - 1 639 |
ImpĂŽts sur les bĂ©nĂ©fices | - 70 | â | - 91 | â | ||
Gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres sur instruments de dettes comptabilisés à la juste valeur par capitaux propres recyclables (nets d'impÎt) |
| 202 | - 1 147 |
| 262 | - 1 639 |
Instruments de capitaux propres comptabilisés à la juste valeur par capitaux propres non recyclables
Gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres sur instruments de capitaux propres non recyclables
(en milliers d'euros) | 30/06/2025 | 31/12/2024 | ||||
Valeur au bilan | Gains latents | Pertes latentes | Valeur au bilan | Gains latents | Pertes latentes | |
Actions et autres titres Ă revenu variable Titres de participation non consolidĂ©s | 7 131 1 542 227 | â 570 047 | - 36 - 5 671 | 7 128 | â | - 39 |
1 442 138 | 484 982 | - 5 966 | ||||
Total Instruments de capitaux propres comptabilisés à la juste valeur par capitaux propres non recyclables | 1 549 358 | 570 047 | - 5 707 | 1 449 266 | 484 982 | - 6 005 |
ImpĂŽts sur les bĂ©nĂ©fices | - 16 878 | â | - 14 241 | â | ||
Gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres sur instruments de capitaux propres comptabilisés à la juste valeur par capitaux propres non recyclables (nets d'impÎt) |
| 553 169 | - 5 707 |
| 470 741 | - 6 005 |
Instruments de capitaux propres ayant été décomptabilisés au cours de la période
(en milliers d'euros) | 30/06/2025 | 31/12/2024 | ||||
Juste Valeur à la date de décomptabilisation | Gains cumulés réalisés (1) | Pertes cumulées réalisées (1) | Juste Valeur à la date de décomptabilisation | Gains cumulés réalisés (1) | Pertes cumulées réalisées (1) | |
Actions et autres titres Ă revenu | â | â | â | â | â | â |
variable
Titres de participation non consolidĂ©s Total Placements dans des instruments de capitaux propres ImpĂŽts sur les bĂ©nĂ©fices | â | â | â | 293 | 56 56 â | - 3 |
â | â â | â â | 293 | - 3 â | ||
Gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres sur instruments de capitaux propres comptabilisés à la juste valeur par capitaux propres non recyclables (nets d'impÎt) |
| â | â |
| 56 | - 3 |
(1) Les profits et pertes réalisés sont transférés en réserves consolidées au moment de la décomptabilisation de l'instrument concerné.
Au cours de lâexercice 2024, la Caisse RĂ©gionale de CrĂ©dit Agricole Mutuel de la Touraine et du Poitou a procĂ©dĂ© Ă la cession de 3 997 titres C2MS pour un montant total de 96 milliers dâeuros dĂ©gageant une plus-value de 56 milliers dâeuros. Cette cession rĂ©sulte de la mise en Ćuvre de la clause dâajustement du pacte actionnaire AVEM signĂ© par la Caisse rĂ©gionale qui prĂ©voit un ajustement du capital tous les 3 ans prenant en compte lâactivitĂ© confiĂ©e Ă AVEM, prestataire de services monĂ©tiques et informatiques dans le domaine des moyens de paiement et de lâinformatique de proximitĂ©.
6.3 Actifs financiers au coût amorti
(en milliers d'euros) | 30/06/2025 | 31/12/2024 |
PrĂȘts et crĂ©ances sur les Ă©tablissements de crĂ©dit | 1 489 392 12 158 567 | 1 738 958 |
PrĂȘts et crĂ©ances sur la clientĂšle | 12 224 972 | |
Titres de dettes | 526 921 | 527 242 |
Valeur au bilan | 14 174 880 | 14 491 172 |
PrĂȘts et crĂ©ances sur les Ă©tablissements de crĂ©dit
(en milliers d'euros) | 30/06/2025 | 31/12/2024 |
Etablissements de crédit |
18 925 |
|
Comptes et prĂȘts | 13 753 | |
dont comptes ordinaires débiteurs non douteux | 6 174 | 8 436 |
dont comptes et prĂȘts au jour le jour non douteux | â | â |
Valeurs reçues en pension | â | â |
Titres reçus en pension livrĂ©e | â | â |
PrĂȘts subordonnĂ©s | 356 | 350 |
Autres prĂȘts et crĂ©ances | â | â |
Valeur brute | 19 281 â | 14 103 |
DĂ©prĂ©ciations | â | |
Valeur nette des prĂȘts et crĂ©ances auprĂšs des Ă©tablissements de crĂ©dit | 19 281 | 14 103 |
Opérations internes au Crédit Agricole |
445 507 |
|
Comptes ordinaires | 589 709 | |
Titres reçus en pension livrĂ©e | â | â |
Comptes et avances Ă terme | 1 024 604 | 1 135 146 |
PrĂȘts subordonnĂ©s | â | â |
Total PrĂȘts et crĂ©ances internes au CrĂ©dit Agricole | 1 470 111 | 1 724 855 |
Valeur au bilan | 1 489 392 | 1 738 958 |
PrĂȘts et crĂ©ances sur la clientĂšle
(en milliers d'euros) | 30/06/2025 | 31/12/2024 |
Opérations avec la clientÚle |
2 108 |
|
Créances commerciales | 2 317 | |
Autres concours Ă la clientĂšle | 12 384 002 | 12 425 895 |
Valeurs reçues en pension | â | â |
Titres reçus en pension livrĂ©e | â | â |
PrĂȘts subordonnĂ©s | 396 | 398 |
CrĂ©ances nĂ©es dâopĂ©rations dâassurance directe | â | â |
CrĂ©ances nĂ©es dâopĂ©rations de rĂ©assurance | â | â |
Avances en comptes courants d'associés | 11 327 | 11 962 |
Comptes ordinaires débiteurs | 28 186 | 38 185 |
Valeur brute | 12 426 019 - 267 452 | 12 478 757 |
Dépréciations | - 253 785 | |
Valeur nette des prĂȘts et crĂ©ances auprĂšs de la clientĂšle | 12 158 567 | 12 224 972 |
Opérations de location-financement |
|
|
Location-financement immobilier | â â | â |
Location-financement mobilier, location simple et opĂ©rations assimilĂ©es | â | |
Valeur brute | â â | â |
DĂ©prĂ©ciations | â | |
Valeur nette des opĂ©rations de location-financement | â | â |
Valeur au bilan | 12 158 567 | 12 224 972 |
Titres de dettes
(en milliers d'euros) | 30/06/2025 | 31/12/2024 |
Effets publics et valeurs assimilées | 286 250 241 094 | 284 398 |
Obligations et autres titres Ă revenu fixe | 243 218 | |
Total | 527 344 | 527 616 |
Dépréciations | - 423 | - 374 |
Valeur au bilan | 526 921 | 527 242 |
6.4 Passifs financiers au coût amorti
(en milliers d'euros) | 30/06/2025 | 31/12/2024 |
Dettes envers les établissements de crédit | 7 859 527 5 209 143 | 7 986 764 |
Dettes envers la clientĂšle | 5 277 765 | |
Dettes représentées par un titre | 125 428 | 121 673 |
Valeur au bilan | 13 194 098 | 13 386 202 |
Dettes envers les établissements de crédit
(en milliers d'euros) | 30/06/2025 | 31/12/2024 |
Etablissements de crédit |
|
|
Comptes et emprunts | 71 363 70 164 | 30 599 |
dont comptes ordinaires créditeurs | 30 012 | |
dont comptes et emprunts au jour le jour | â â | â |
Valeurs donnĂ©es en pension | â | |
Titres donnĂ©s en pension livrĂ©e | â | â |
Total | 71 363 | 30 599 |
Opérations internes au Crédit Agricole |
|
|
Comptes ordinaires crĂ©diteurs | 108 â | 37 |
Titres donnĂ©s en pension livrĂ©e | â | |
Comptes et avances Ă terme | 7 788 056 | 7 956 128 |
Total | 7 788 164 | 7 956 165 |
Valeur au bilan | 7 859 527 | 7 986 764 |
Dettes envers la clientĂšle
(en milliers d'euros) | 30/06/2025 | 31/12/2024 |
Comptes ordinaires créditeurs | 3 580 366 50 859 | 3 662 038 |
Comptes d'épargne à régime spécial | 50 652 | |
Autres dettes envers la clientĂšle | 1 577 918 | 1 565 075 |
Titres donnĂ©s en pension livrĂ©e | â | â |
Valeur au bilan | 5 209 143 | 5 277 765 |
Dettes représentées par un titre
(en milliers d'euros) | 30/06/2025 | 31/12/2024 |
Bons de caisse | â â | â |
Titres du marchĂ© interbancaire | â | |
Titres de créances négociables (1) | 86 594 | 77 013 |
Emprunts obligataires | 38 834 | 44 660 |
Autres dettes reprĂ©sentĂ©es par un titre | â | â |
Valeur au bilan | 125 428 | 121 673 |
(1) La Caisse RĂ©gionale de CrĂ©dit Agricole Mutuel de la Touraine et du Poitou a Ă©mis des titres nĂ©gociables Ă court terme (NEU CP - Negotiable European Commercial Paper) pour 86 000 milliers dâeuros au 30/06/2025.
6.5 Immeubles de placement
(en milliers d'euros) | 31/12/2024 | Variations de périmÚtre | Augmentations (acquisitions) | Diminutions (cessions) | Ecarts de conversion | Autres mouvements | 30/06/2025 |
Valeur brute | 96 792 | â | 1 614 | - 272 | â | â | 98 134 |
Amortissements et dĂ©prĂ©ciations | - 19 404 | â | - 1 579 | â | â | â | - 20 983 |
Valeur au bilan (1) | 77 388 | â | 35 | - 272 | â | â | 77 151 |
(1) Y compris immeubles de placement donnés en location simple
(en milliers d'euros) | 31/12/2023 | Variations de périmÚtre | Augmentations (acquisitions) | Diminutions (cessions) | Ecarts de conversion | Autres mouvements | 31/12/2024 |
Valeur brute | 95 516 | â | 5 808 | - 4 532 | â | â | 96 792 |
Amortissements et dĂ©prĂ©ciations | - 17 121 | â | - 3 163 | 880 | â | â | - 19 404 |
Valeur au bilan (1) | 78 395 | â | 2 645 | - 3 652 | â | â | 77 388 |
6.6 Ecarts dâacquisition
(en milliers d'euros) | 31/12/2024 BRUT | 31/12/2024 NET | Augmentations (acquisitions) | Diminutions (Cessions) | Pertes de valeur de la période | Ecarts de conversion | Autres mouvements | 30/06/2025 BRUT | 30/06/2025 NET |
SAS Square Habitat Touraine Poitou | 3 579 | 3 579 | â | â | â | â | â | 3 579 | 3 579 |
TOTAL | 3 579 | 3 579 | â | â | â | â | â | 3 579 | 3 579 |
Un Ă©cart dâacquisition a Ă©tĂ© constatĂ© pour la premiĂšre fois au 31/12/2021 suite Ă lâentrĂ©e de la SAS Square Habitat Touraine Poitou dans le pĂ©rimĂštre de consolidation de la Caisse RĂ©gionale de CrĂ©dit Agricole Mutuel de la Touraine et du Poitou.
Au 30 juin 2025, sur la base des travaux d'analyse des éléments incorporels de la SAS Square Habitat Touraine Poitou, aucune dépréciation de l'écart d'acquisition ne s'avÚre nécessaire.
6.7 Provisions
(en milliers d'euros) | 31/12/2024 | Variations de périmÚtre | Dotations | Reprises utilisées | Reprises non utilisées | Ecarts de conversion | Autres mouvemen ts | 30/06/2025 |
Risques sur les produits Ă©pargne-logement Risques dâexĂ©cution des engagements par signature (4) | 3 225 | â | 77 36 146 | â | - 360 | â | 1 | 2 943 32 975 |
41 562 | â | â | - 44 733 | â | â | |||
Risques opĂ©rationnels (1) | 6 539 | â | â | â | - 550 | â | â | 5 989 |
Engagements sociaux (retraites) et assimilĂ©s (2) | 2 560 | â | 1 167 | â | â | â | - 1 | 3 726 |
Litiges divers | 3 418 | â | 1 219 | - 59 | - 52 | â | â | 4 526 |
Participations | â | â | â | â | â | â | â | â |
Restructurations | â | â | â | â | â | â | â | â |
Autres risques (3) | 4 122 | â | 2 443 | - 544 | - 6 | â | â | 6 015 |
TOTAL | 61 426 | â | 41 052 | - 603 | - 45 701 | â | â | 56 174 |
(1) Cette provision est destinĂ©e Ă couvrir les risques dâinsuffisance de conception, dâorganisation et de mise en Ćuvre des procĂ©dures dâenregistrement dans le systĂšme comptable et plus gĂ©nĂ©ralement dans les systĂšmes dâinformation de lâensemble des Ă©vĂ©nements relatifs aux opĂ©rations de lâĂ©tablissement.
(2) Dont 910 milliers d'euros au titre de la provision pour médaille du travail.
(3) Dont 2 241 milliers dâeuros de provisions sur les intĂ©rĂȘts des DAT Ă taux progressif
(4) Suite au changement de méthode de provisionnement du risque crédit au 01/01/2018, les schémas comptables du groupe entrainent la comptabilisation de flux techniques de dotations et de reprises.
(en milliers d'euros) | 31/12/2023 | Variations de périmÚtre | Dotations | Reprises utilisées | Reprises non utilisées | Ecarts de conversion | Autres mouvemen ts | 31/12/2024 |
Risques sur les produits Ă©pargne-logement | 4 497 44 561 | â | 4 | â | - 1 275 | â | - 1 - 2 | 3 225 41 562 |
Risques dâexĂ©cution des engagements par signature (4) | â | 96 166 | â | - 99 163 | â | |||
Risques opĂ©rationnels (1) | 6 131 | â | 891 | - 482 | â | â | - 1 | 6 539 |
Engagements sociaux (retraites) et assimilĂ©s (2) | 2 975 | â | 246 | â | â | â | - 661 | 2 560 |
Litiges divers | 3 826 | â | 530 | - 683 | - 556 | â | 301 | 3 418 |
Participations | â | â | â | â | â | â | â | â |
Restructurations | â | â | â | â | â | â | â | â |
Autres risques (3) | 4 242 | â | 1 540 | - 1 148 | - 211 | â | - 301 | 4 122 |
TOTAL | 66 232 | â | 99 377 | - 2 313 | - 101 205 | â | - 665 | 61 426 |
(1) Cette provision est destinĂ©e Ă couvrir les risques dâinsuffisance de conception, dâorganisation et de mise en Ćuvre des procĂ©dures dâenregistrement dans le systĂšme comptable et plus gĂ©nĂ©ralement dans les systĂšmes dâinformation de lâensemble des Ă©vĂ©nements relatifs aux opĂ©rations de lâĂ©tablissement.
(2) Dont 910 milliers d'euros au titre de la provision pour médaille du travail.
(3) Dont 2 308 milliers dâeuros de provisions sur les intĂ©rĂȘts des DAT Ă taux progressif
(4) Suite au changement de méthode de provisionnement du risque crédit au 01/01/2018, les schémas comptables du groupe entrainent la comptabilisation de flux techniques de dotations et de reprises.
âą Provisions Epargne Logement
La provision Epargne Logement comprend 3 composantes :
- La composante épargne est liée à l'option vendue au détenteur d'un PEL de pouvoir proroger son placement à des conditions de taux préfixées.
- La composante engagement est liĂ©e aux crĂ©dits PEL et CEL qui pourront ĂȘtre rĂ©alisĂ©s dans le futur Ă des conditions de taux prĂ©fixĂ©es.
- La composante crĂ©dit est liĂ©e aux crĂ©dits PEL et CEL dĂ©jĂ rĂ©alisĂ©s Ă des conditions de taux qui, Ă l'Ă©poque de leur rĂ©alisation, ont pu ĂȘtre en dĂ©calage avec les taux de marchĂ©."
Le coefficient dâutilisation des droits Ă prĂȘt avait Ă©tĂ© estimĂ© Ă dire dâexpert Ă la suite de la hausse des taux de 2022. Au 31 dĂ©cembre 2024, la Caisse RĂ©gionale de CrĂ©dit Agricole Mutuel de la Touraine et du Poitou avait dĂ©cidĂ© de figer le niveau de la provision Ăpargne Logement Ă son niveau du 30 juin 2024 compte tenu de l'incertitude quant au niveau futur du coefficient dâutilisation des droits Ă prĂȘt des PEL au regard de la stabilisation du marchĂ© immobilier.
Le Groupe considĂšre disposer dĂ©sormais dâun recul suffisant pour calibrer le coefficient dâutilisation des droits Ă prĂȘt en tenant comptes dâobservations historiques.
Le Groupe a, par ailleurs, poursuivi ses travaux d'affinement méthodologique, notamment des modalités de prise en compte des scénarios de taux (approche multi-scénario).
⹠Engagements de paiement irrévocables versés au Fonds de Résolution Unique
Le cadre rĂ©glementaire europĂ©en destinĂ© Ă prĂ©server la stabilitĂ© financiĂšre a Ă©tĂ© complĂ©tĂ© par la directive 2014/59/UE du 15 mai 2014 (Directive relative au redressement des banques et Ă la rĂ©solution de leurs dĂ©faillances) Ă©tablissant un cadre pour le redressement et la rĂ©solution des Ă©tablissements de crĂ©dit et des entreprises dâinvestissement. Le dispositif de financement du mĂ©canisme de rĂ©solution est instituĂ© par le rĂšglement europĂ©en UE n° 806/2014 du 15 juillet 2014 pour les Ă©tablissements assujettis.
Le dĂ©pĂŽt de garantie correspond aux garanties pour les Ă©tablissements ayant eu recours aux engagements de paiement irrĂ©vocables visĂ©s Ă l'article 70, paragraphe 3, du rĂšglement (UE) n° 806/2014 prĂ©voyant que ces engagements ne dĂ©passent pas 30 % du montant total des contributions perçues conformĂ©ment Ă ce mĂȘme article).
ConformĂ©ment au rĂšglement dâExĂ©cution UE n° 2015/81 du 19 dĂ©cembre 2014, lorsqu'une mesure de rĂ©solution fait intervenir le Fonds de RĂ©solution Unique (FRU) en application de l'article 76 du rĂšglement (UE) n° 806/2014, le CRU (Conseil de RĂ©solution Unique) appelle tout ou partie des engagements de paiement irrĂ©vocables, effectuĂ©s conformĂ©ment au rĂšglement (UE) n° 806/2014, afin de maintenir les moyens financiers disponibles du Fonds fixĂ©s par le CRU dans la limite du plafond fixĂ© Ă l'article 70, paragraphe 3, du rĂšglement (UE) n° 806/2014 susmentionnĂ©.
Les garanties dont sont assortis ces engagements seront restituĂ©es conformĂ©ment Ă lâarticle 3 du rĂšglement UE n° 2015/81 du 19 dĂ©cembre 2014, une fois que le Fonds reçoit dĂ»ment la contribution liĂ©e aux engagements de paiement irrĂ©vocables qui ont Ă©tĂ© appelĂ©s.
Ce dĂ©pĂŽt de garantie classĂ© en dĂ©biteur divers, Ă lâactif de lâĂ©tablissement, sans changement par rapport aux exercices prĂ©cĂ©dents, est rĂ©munĂ©rĂ© conformĂ©ment Ă lâaccord concernant lâengagement de paiement irrĂ©vocable et le dispositif de garantie contractĂ© entre le Groupe et le Conseil de RĂ©solution Unique. Celui-ci sâĂ©lĂšve Ă 3 325 milliers dâeuros au 30 juin 2025 contre 3 325 milliers dâeuros au 31 dĂ©cembre 2024.
Le Groupe ne sâattend pas Ă ce quâune mesure de rĂ©solution nĂ©cessitant un appel Ă contribution pour le Groupe, dans le cadre du dispositif susmentionnĂ©, intervienne en zone euro ; ni Ă une perte ou un retrait de son agrĂ©ment bancaire.
6.8 Capitaux propres
Composition du capital au 30 juin 2025
Au 30 juin 2025, la répartition du capital et des droits de vote est la suivante :
Répartition du capital de la Caisse Régionale | Nombre de titres au 30/06/2025 | % du capital | % des droits de vote |
Certificats Coopératifs d'investissements (CCI) | 1 027 667 948 716 | 16,39% | 0,00% |
Dont part du Public | 15,13% | ||
Dont part Sacam Mutualisation | 59 493 | 0,95% | |
Dont part autodétenue | 19 458 | 0,31% | |
Certificats CoopĂ©ratifs d'associĂ©s (CCA) | 1 581 647 â â | 25,22% | 0,00% |
Dont part du Public | 0,00% | ||
Dont part Crédit Agricole S.A. | 0,00% | ||
Dont part Sacam Mutualisation | 1 581 647 3 662 135 3 662 116 | 25,22% | |
Parts sociales | 58,39% | 100,00% | |
Dont 64 Caisses Locales | 58,39% | ||
Dont 18 administrateurs de la Caisse régionale | 18 | 0,00% | |
Dont CrĂ©dit Agricole S.A. | â | 0,00% | |
Dont Sacam Mutualisation | 1 | 0,00% | |
Dont Autres | â | 0,00% | |
Total | 6 271 449 | 100,00% | 100,00% |
La valeur nominale des titres est de 15,25 euros et le montant total du capital est de 95 640 milliers dâeuros.
IntĂ©rĂȘts aux parts sociales
Au titre de lâexercice 2024, lâAssemblĂ©e gĂ©nĂ©rale du 28/03/2025 de la Caisse RĂ©gionale de CrĂ©dit Agricole Mutuel de la Touraine et du Poitou a approuvĂ© le versement dâun dividende net par part sociale de 3,00%.
Année de rattachement | Par CCI | Par CCA | Par part sociale |
Montant Net | Montant Net | Montant Net | |
2021 | 2,98 | 2,98 | 1,60% |
2022 | 3,28 | 3,28 | 2,50% |
2023 | 3,19 | 3,19 | 3,10% |
2024 | 3,21 | 3,21 | 3,00% |
Dividendes payés au cours de la période
Les montants relatifs aux dividendes figurent dans le tableau de variation des capitaux propres. Ils sâĂ©lĂšvent Ă 19 742 milliers dâeuros en 2025 contre 20 441 milliers dâeuros en 2024.
7 Engagements de financement et de garantie et autres garanties
Engagements donnés et reçus
(en milliers d'euros) | 30/06/2025 | 31/12/2024 |
Engagements donnés | 1 459 548 | 1 421 931 |
Engagements de financement | 1 020 177 â | 1 040 548 |
Engagements en faveur des Ă©tablissements de crĂ©dit | â | |
Engagements en faveur de la clientĂšle | 1 020 177 | 1 040 548 |
Engagements de garantie | 439 371 87 400 | 381 383 |
Engagements d'ordre des établissements de crédit | 79 976 | |
Engagements d'ordre de la clientĂšle | 351 971 | 301 407 |
Engagements sur titres | â â | â â |
Titres Ă livrer | ||
Engagements reçus | 4 682 753 | 4 628 201 |
Engagements de financement | 16 099 16 099 | 16 099 |
Engagements reçus des établissements de crédit | 16 099 | |
Engagements reçus de la clientĂšle | â | â |
Engagements de garantie | 4 660 514 328 066 | 4 610 956 |
Engagements reçus des établissements de crédit | 322 258 | |
Engagements reçus de la clientÚle | 4 332 448 | 4 288 698 |
Engagements sur titres | 6 140 6 140 | 1 146 1 146 |
Titres Ă recevoir |
Instruments financiers remis et reçus en garantie
(en milliers d'euros) | 30/06/2025 | 31/12/2024 |
Valeur comptable des actifs financiers remis en garantie (dont actifs transférés) |
4 329 130 |
|
Titres et crĂ©ances apportĂ©es en garanties des dispositifs de refinancement (Banque de France, CRH âŠ) | 4 455 023 | |
Titres prĂȘtĂ©s | â | â |
DĂ©pĂŽts de garantie sur opĂ©rations de marchĂ© | â | â |
Autres dĂ©pĂŽts de garantie | â | â |
Titres et valeurs donnĂ©s en pension | â | â |
Total de la valeur comptable des actifs financiers remis en garantie | 4 329 130 | 4 455 023 |
Valeur comptable des actifs financiers reçus en garantie |
â | â |
Autres dĂ©pĂŽts de garantie | â | |
Juste valeur des instruments reçus en garantie réutilisables et réutilisés |
â | â |
Titres empruntĂ©s | â | |
Titres et valeurs reçus en pension | â | â |
Titres vendus Ă dĂ©couvert | â | â |
Total Juste valeur des instruments reçus en garantie rĂ©utilisables et rĂ©utilisĂ©s | â | â |
Au 30 juin 2025 la Caisse RĂ©gionale de CrĂ©dit Agricole Mutuel de la Touraine et du Poitou nâa pas utilisĂ© les titres souscrits auprĂšs des "FCT CrĂ©dit Agricole Habitat" comme dispositif de refinancement.
Créances apportées en garantie
Au cours du premier semestre 2025, la Caisse RĂ©gionale de CrĂ©dit Agricole Mutuel de la Touraine et du Poitou a apportĂ© 4 329 130 milliers dâeuros de crĂ©ances en garantie dans le cadre de la participation du groupe CrĂ©dit Agricole Ă diffĂ©rents mĂ©canismes de refinancement, contre 4 455 023 milliers dâeuros au 31 dĂ©cembre 2024. La Caisse RĂ©gionale de CrĂ©dit Agricole Mutuel de la Touraine et du Poitou conserve l'intĂ©gralitĂ© des risques et avantages associĂ©s Ă ces crĂ©ances.
En particulier, la Caisse Régionale de Crédit Agricole Mutuel de la Touraine et du Poitou a apporté notamment :
- 916 886 milliers dâeuros de crĂ©ances Ă CrĂ©dit Agricole S.A. dans le cadre des opĂ©rations de refinancement du Groupe auprĂšs de la Banque de France, contre 947 612 milliers dâeuros au 31 dĂ©cembre 2024 ;
- 169 709 milliers dâeuros de crĂ©ances hypothĂ©caires Ă CrĂ©dit Agricole S.A. dans le cadre du refinancement auprĂšs de la CRH (Caisse de Refinancement de l'Habitat), contre 159 745 milliers dâeuros au 31 dĂ©cembre 2024 ;
- 3 242 535 milliers dâeuros de crĂ©ances Ă CrĂ©dit Agricole S.A. ou Ă d'autres partenaires du Groupe dans le cadre de divers mĂ©canismes de refinancement, contre 3 347 666 milliers d'euros au 31 dĂ©cembre 2024.
8 Reclassements dâinstruments financiers
Reclassements effectués par la Caisse Régionale de Crédit Agricole Mutuel de la Touraine et du Poitou
La Caisse RĂ©gionale de CrĂ©dit Agricole Mutuel de la Touraine et du Poitou nâa pas opĂ©rĂ© en 2025 de reclassement au titre du paragraphe 4.4.1 d'IFRS 9.
9 Juste valeur des instruments financiers et informations diverses
9.1 Informations sur les instruments financiers évalués à la juste valeur
Répartition des instruments financiers à la juste valeur par modÚle de valorisation
Les montants présentés incluent les créances et dettes rattachées et sont nets de dépréciation.
Actifs financiers valorisés à la juste valeur
(en milliers d'euros) | 30/06/2025 | Prix cotés sur des marchés actifs pour des instruments identiques : Niveau 1 | Valorisation fondée sur des données observables : Niveau 2 | Valorisation fondée sur des données non observables : Niveau 3 |
Actifs financiers dĂ©tenus Ă des fins de transaction CrĂ©ances sur les Ă©tablissements de crĂ©dit | 65 345 â | â | 65 345 â | â |
â | â | |||
CrĂ©ances sur la clientĂšle | â | â | â | â |
Titres reçus en pension livrĂ©e | â | â | â | â |
Valeurs reçues en pension | â | â | â | â |
Titres dĂ©tenus Ă des fins de transaction | â | â | â | â |
Instruments dĂ©rivĂ©s | 65 345 | â | 65 345 | â |
Autres actifs financiers à la juste valeur par résultat | 393 474 | 144 450 | 68 689 | 180 335 |
Instruments de capitaux propres Ă la juste valeur par rĂ©sultat | 114 486 | â | 15 533 | 98 953 |
Instruments de dettes ne remplissant pas les critĂšres SPPI | 278 988 | 144 450 | 53 156 | 81 382 |
CrĂ©ances sur les Ă©tablissements de crĂ©dit | â | â | â | â |
CrĂ©ances sur la clientĂšle | 2 700 | â | â | 2 700 |
Titres de dettes | 276 288 | 144 450 | 53 156 | 78 682 |
Autres instruments de dettes Ă la juste valeur par rĂ©sultat par nature | â | â | â | â |
Actifs reprĂ©sentatifs de contrats en unitĂ©s de compte | â | â | â | â |
Actifs financiers Ă la juste valeur par rĂ©sultat sur option | â | â | â | â |
CrĂ©ances sur les Ă©tablissements de crĂ©dit | â | â | â | â |
CrĂ©ances sur la clientĂšle | â | â | â | â |
Titres Ă la juste valeur par rĂ©sultat sur option | â | â | â | â |
Actifs financiers Ă la juste valeur par capitaux propres | 1 576 146 | 24 813 | 1 540 085 | 11 248 |
Instruments de capitaux propres comptabilisĂ©s en capitaux propres non recyclables | 1 549 358 | â | 1 538 110 | 11 248 |
Instruments de dettes comptabilisĂ©s en capitaux propres recyclables | 26 788 | 24 813 | 1 975 | â |
Instruments dĂ©rivĂ©s de couverture | 119 270 | â | 119 270 | â |
TOTAL ACTIFS FINANCIERS VALORISĂS Ă LA JUSTE VALEUR | 2 154 235 | 169 263 | 1 793 389 | 191 583 |
Transferts issus du Niveau 1 : Prix cotĂ©s sur des marchĂ©s actifs pour des instruments identiques | â | â | ||
Transferts issus du Niveau 2 : Valorisation fondĂ©e sur des donnĂ©es observables | â | â | ||
Transferts issus du Niveau 3 : Valorisation fondĂ©e sur des donnĂ©es non observables | â | â | ||
TOTAL DES TRANSFERTS VERS CHACUN DES NIVEAUX |
| â | â | â |
(en milliers d'euros) | 31/12/2024 | Prix cotés sur des marchés actifs pour des instruments identiques : Niveau 1 | Valorisation fondée sur des données observables : Niveau 2 | Valorisation fondée sur des données non observables : Niveau 3 |
Actifs financiers dĂ©tenus Ă des fins de transaction CrĂ©ances sur les Ă©tablissements de crĂ©dit | 58 319 | â | 58 319 â | â |
â | â | â | ||
CrĂ©ances sur la clientĂšle | â | â | â | â |
Titres reçus en pension livrĂ©e | â | â | â | â |
Valeurs reçues en pension | â | â | â | â |
Titres dĂ©tenus Ă des fins de transaction | â | â | â | â |
Instruments dĂ©rivĂ©s | 58 319 | â | 58 319 | â |
Autres actifs financiers à la juste valeur par résultat | 258 838 | 13 390 | 68 744 | 176 704 |
Instruments de capitaux propres Ă la juste valeur par rĂ©sultat Instruments de dettes ne remplissant pas les critĂšres SPPI CrĂ©ances sur les Ă©tablissements de crĂ©dit | 112 737 | â | 15 044 53 700 â | 97 693 |
146 101 | 13 390 | 79 011 | ||
â | â | â | ||
CrĂ©ances sur la clientĂšle | 2 017 | â | â | 2 017 |
Titres de dettes | 144 084 | 13 390 | 53 700 | 76 994 |
Autres instruments de dettes Ă la juste valeur par rĂ©sultat par nature | â | â | â | â |
Actifs reprĂ©sentatifs de contrats en unitĂ©s de compte | â | â | â | â |
Actifs financiers Ă la juste valeur par rĂ©sultat sur option | â | â | â | â |
CrĂ©ances sur les Ă©tablissements de crĂ©dit | â | â | â | â |
CrĂ©ances sur la clientĂšle | â | â | â | â |
Titres Ă la juste valeur par rĂ©sultat sur option | â | â | â | â |
Actifs financiers Ă la juste valeur par capitaux propres | 1 475 657 | 24 346 | 1 440 167 | 11 144 |
Instruments de capitaux propres comptabilisĂ©s en capitaux propres non recyclables | 1 449 266 | â | 1 438 122 | 11 144 |
Instruments de dettes comptabilisĂ©s en capitaux propres recyclables | 26 391 | 24 346 | 2 045 | â |
Instruments dĂ©rivĂ©s de couverture | 125 643 | â | 125 643 | â |
TOTAL ACTIFS FINANCIERS VALORISĂS Ă LA JUSTE VALEUR | 1 918 457 | 37 736 | 1 692 873 | 187 848 |
Transferts issus du Niveau 1 : Prix cotĂ©s sur des marchĂ©s actifs pour des instruments identiques | â | â | ||
Transferts issus du Niveau 2 : Valorisation fondĂ©e sur des donnĂ©es observables | â | â | ||
Transferts issus du Niveau 3 : Valorisation fondĂ©e sur des donnĂ©es non observables | â | â | ||
TOTAL DES TRANSFERTS VERS CHACUN DES NIVEAUX |
| â | â | â |
Passifs financiers valorisés à la juste valeur
(en milliers d'euros) | 30/06/2025 | Prix cotés sur des marchés actifs pour des instruments identiques : Niveau 1 | Valorisation fondée sur des données observables : Niveau 2 | Valorisation fondée sur des données non observables : Niveau 3 |
Passifs financiers dĂ©tenus Ă des fins de transaction Titres vendus Ă dĂ©couvert | 63 031 â | â | 63 020 â | 11 |
â | â | |||
Titres donnĂ©s en pension livrĂ©e | â | â | â | â |
Dettes reprĂ©sentĂ©es par un titre | 11 | â | â | 11 |
Dettes envers les Ă©tablissements de crĂ©dit | â | â | â | â |
Dettes envers la clientĂšle | â | â | â | â |
Instruments dĂ©rivĂ©s | 63 020 | â | 63 020 | â |
Passifs financiers Ă la juste valeur par rĂ©sultat sur option Instruments dĂ©rivĂ©s de couverture | â 24 463 | â | â 24 463 | â |
â | â | |||
Total Passifs financiers valorisĂ©s Ă la juste valeur | 87 494 | â | 87 483 | 11 |
Transferts issus du Niveau 1 : Prix cotĂ©s sur des marchĂ©s actifs pour des instruments identiques | â | â | ||
Transferts issus du Niveau 2 : Valorisation fondĂ©e sur des donnĂ©es observables | â | â | ||
Transferts issus du Niveau 3 : Valorisation fondĂ©e sur des donnĂ©es non observables | â | â | ||
Total des transferts vers chacun des niveaux |
| â | â | â |
(en milliers d'euros) | 31/12/2024 | Prix cotés sur des marchés actifs pour des instruments identiques : Niveau 1 | Valorisation fondée sur des données observables : Niveau 2 | Valorisation fondée sur des données non observables : Niveau 3 |
Passifs financiers dĂ©tenus Ă des fins de transaction Titres vendus Ă dĂ©couvert | 55 625 | â | 55 614 â | 11 |
â | â | â | ||
Titres donnĂ©s en pension livrĂ©e | â | â | â | â |
Dettes reprĂ©sentĂ©es par un titre | 11 | â | â | 11 |
Dettes envers les Ă©tablissements de crĂ©dit | â | â | â | â |
Dettes envers la clientĂšle | â | â | â | â |
Instruments dĂ©rivĂ©s | 55 614 | â | 55 614 | â |
Passifs financiers Ă la juste valeur par rĂ©sultat sur option | â | â | â | â |
Instruments dĂ©rivĂ©s de couverture | 35 142 | â | 35 142 | â |
Total Passifs financiers valorisĂ©s Ă la juste valeur | 90 767 | â | 90 756 | 11 |
Transferts issus du Niveau 1 : Prix cotĂ©s sur des marchĂ©s actifs pour des instruments identiques | â | â | ||
Transferts issus du Niveau 2 : Valorisation fondĂ©e sur des donnĂ©es observables | â | â | ||
Transferts issus du Niveau 3 : Valorisation fondĂ©e sur des donnĂ©es non observables | â | â | ||
Total des transferts vers chacun des niveaux |
| â | â | â |
9.2 Variation du solde des instruments financiers valorisés à la juste valeur selon le niveau 3
Actifs financiers valorisés à la juste valeur selon le niveau 3
Tableau 1 sur 3 (en milliers d'euros) | Total Actifs financiers valorisés à la juste Valeur selon le niveau 3 | Actifs financiers détenus à des fins de transaction | |||||
Créances sur les établissements de crédit | Créances sur la clientÚle | Titres reçus en pension livrée | Valeurs reçues en pension | Titres détenus à des fins de transaction | Instruments dérivés | ||
Solde de clĂŽture (31/12/2024) | 187 848 | â â | â â | â â | â | â | |
Gains /pertes de la pĂ©riode | 3 307 | â | â | â | â | ||
ComptabilisĂ©s en rĂ©sultat | 3 889 | â | â | â | â | â | â |
ComptabilisĂ©s en capitaux propres | - 582 | â | â | â | â | â | â |
Achats de la pĂ©riode | 1 444 | â | â | â | â | â | â |
Ventes de la pĂ©riode | - 1 016 | â | â | â | â | â | â |
Emissions de la pĂ©riode | â | â | â | â | â | â | â |
DĂ©nouements de la pĂ©riode | â | â | â | â | â | â | â |
Reclassements de la pĂ©riode | â | â | â | â | â | â | â |
Variations liĂ©es au pĂ©rimĂštre de la pĂ©riode | â | â | â | â | â | â | â |
Transferts | â | â | â | â | â | â | â |
Transferts vers niveau 3 | â | â | â | â | â | â | â |
Transferts hors niveau 3 | â | â | â | â | â | â | â |
Solde de clĂŽture (30/06/2025) | 191 583 | â | â | â â | â | â | |
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Tableau 2 sur 3 (en milliers d'euros) |
| Autres actifs financiers à la juste valeur par résultat |
| ||||||
Instruments de capitaux propres à la juste valeur par résultat | Instruments de dettes ne remplissant pas les critÚres SPPI |
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Actifs représentatifs de contrats en unités de compte | Actifs financiers à la juste valeur par résultat sur option | |||||
Actions et autres titres à revenu variable et titres de participation non consolidés | Créances sur les établissements de crédit | Créances sur la clientÚle | Titres de dettes | Autres instruments de dettes à la juste valeur par résultat par nature | Créances sur les établissements de crédit | Créances sur la clientÚle | Titres à la juste valeur par résultat sur option | ||
Solde de clĂŽture (31/12/2024) | 97 693 1 450 | â 2 017 76 994 | â â | â | â â â | ||||
Gains /pertes de la pĂ©riode | â 1 | 1 752 | â | â | â | â | |||
ComptabilisĂ©s en rĂ©sultat | 2 136 | â 1 | 1 752 | â | â | â | â | â | |
ComptabilisĂ©s en capitaux propres | - 686 | â â | â | â | â | â | â | â | |
Achats de la pĂ©riode | 378 | â 682 | 384 | â | â | â | â | â | |
Ventes de la pĂ©riode | - 568 | â â | - 448 | â | â | â | â | â | |
Emissions de la pĂ©riode | â | â â | â | â | â | â | â | â | |
DĂ©nouements de la pĂ©riode | â | â â | â | â | â | â | â | â | |
Reclassements de la pĂ©riode | â | â â | â | â | â | â | â | â | |
Variations liĂ©es au pĂ©rimĂštre de la pĂ©riode | â | â â | â | â | â | â | â | â | |
Transferts | â | â â | â | â | â | â | â | â | |
Transferts vers niveau 3 | â | â â | â | â | â | â | â | â | |
Transferts hors niveau 3 | â | â â | â | â | â | â | â | â | |
Solde de clĂŽture (30/06/2025) | 98 953 | â 2 700 78 682 | â | â | â â â | ||||
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Tableau 3 sur 3 | Actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres | Instruments dérivés de couverture | |
(en milliers d'euros) | Instruments de capitaux propres comptabilisés à la juste valeur par capitaux propres non recyclables | Instruments de dettes comptabilisés en à la juste valeur par capitaux propres recyclables | |
Solde de clĂŽture (31/12/2024) | 11 144 | â | â |
Gains /pertes de la pĂ©riode (1) ComptabilisĂ©s en rĂ©sultat | 104 | â â | â |
â | â | ||
ComptabilisĂ©s en capitaux propres | 104 | â | â |
Achats de la pĂ©riode Ventes de la pĂ©riode Emissions de la pĂ©riode | â | â â â | â |
â | â | ||
â | â | ||
DĂ©nouements de la pĂ©riode Reclassements de la pĂ©riode Variations liĂ©es au pĂ©rimĂštre de la pĂ©riode Transferts Transferts vers niveau 3 | â | â â â â â | â |
â | â | ||
â | â | ||
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â | â | ||
Transferts hors niveau 3 | â | â | â |
Solde de clĂŽture (30/06/2025) | 11 248 | â | â |
(1) Ce solde inclut les gains et pertes de la période provenant des actifs détenus au bilan à la date de la clÎture pour les montants suivants :
Gains/ pertes de la période provenant des actifs de niveau 3 détenus au bilan en date de clÎture | 2 857 |
Comptabilisés en résultat Comptabilisés en capitaux propres | 2 753 |
104 |
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Passifs financiers valorisés à la juste valeur selon le niveau 3
(en milliers d'euros) | Total Passifs financiers valorisés à la Juste Valeur selon le niveau 3 | Passifs financiers détenus à des fins de transaction | Passifs financiers à la juste valeur par résultat sur option | Instruments dérivés de couverture | ||||||
Titres vendu s à décou vert | Titres donnés en pension livrée | Dettes représentées par un titre | Dettes envers les établissements de crédit | Dettes envers la clientÚle | Instruments dérivés | |||||
Solde de clĂŽture (31/12/2024) | 11 | â â | â â | 11 â | â â | â â | â | â | â â | |
Gains /pertes de la pĂ©riode | â | â | â | |||||||
ComptabilisĂ©s en rĂ©sultat | â | â | â | â | â | â | â | â | â | |
ComptabilisĂ©s en capitaux propres | â | â | â | â | â | â | â | â | â | |
Achats de la pĂ©riode | â | â â â | â â â | â â â | â â â | â â â | â | â | â â â | |
Ventes de la pĂ©riode | â | â | â | |||||||
Emissions de la pĂ©riode | â | â | â | |||||||
DĂ©nouements de la pĂ©riode | â | â | â | â | â | â | â | â | â | |
Reclassements de la pĂ©riode | â | â | â | â | â | â | â | â | â | |
Variations liĂ©es au pĂ©rimĂštre de la pĂ©riode | â | â | â | â | â | â | â | â | â | |
Transferts | â | â | â | â | â | â | â | â | â | |
Transferts vers niveau 3 | â | â | â | â | â | â | â | â | â | |
Transferts hors niveau 3 | â | â | â | â | â | â | â | â | â | |
Solde de clĂŽture (30/06/2025) | 11 | â | â | 11 | â | â | â | â | â | |
Les gains et pertes comptabilisés en résultat liés aux instruments financiers détenus à des fins de transaction et à la juste valeur par résultat sur option et aux instruments dérivés sont enregistrés en « Gains ou pertes nets sur instruments financiers à la juste valeur par résultat » ; les gains et pertes comptabilisés en résultat liés aux actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres sont enregistrés en « Gains ou pertes nets sur instruments financiers à la juste valeur par capitaux propres ».
9.3 Juste valeur des titres de dettes comptabilisés au coût amorti
La norme IFRS 7 demande des informations portant sur les instruments financiers qui ne sont pas comptabilisés à la Juste Valeur.
Les montants indiquĂ©s dans « la valeur au bilan » des instruments financiers concernĂ©s incluent les crĂ©ances et dettes rattachĂ©es et sont, pour les actifs, nets de dĂ©prĂ©ciation. Par ailleurs, la valeur au bilan inclut la Juste Valeur de la portion couverte des Ă©lĂ©ments micro-couverts en couverture de Juste Valeur. En revanche, la valeur comptable des Ă©lĂ©ments prĂ©sentĂ©s nâinclut pas lâĂ©cart de réévaluation des portefeuilles couverts en taux.
Pour ĂȘtre comptabilisĂ©s au coĂ»t amorti Ă lâactif du bilan, les instruments de dette doivent rĂ©pondre cumulativement Ă deux critĂšres :
- Ătre gĂ©rĂ©s dans un portefeuille dont la gestion a pour objectif la collecte des flux de trĂ©sorerie contractuels sur la durĂ©e de vie des actifs et dont les ventes sont strictement encadrĂ©es et limitĂ©es ;
- Donner droit seulement au remboursement du principal et aux versements reflĂ©tant la valeur temps de lâargent, le risque de crĂ©dit associĂ© Ă lâinstrument, les autres coĂ»ts et risques dâun contrat de prĂȘt classique ainsi quâune marge raisonnable, que le taux dâintĂ©rĂȘt soit fixe ou variable (test "Solely Payments of Principal & Interests" ou test "SPPI").
A ce titre, les informations relatives Ă la valeur de marchĂ© de ces instruments doivent ĂȘtre analysĂ©es avec une attention particuliĂšre :
- Les valeurs indiquĂ©es reprĂ©sentent une estimation de la valeur de marchĂ© du 30 juin 2025. NĂ©anmoins ces valeurs de marchĂ© peuvent faire lâobjet de variations en fonction des paramĂštres de marchĂ©, notamment lâĂ©volution des taux dâintĂ©rĂȘt et la qualitĂ© du risque de crĂ©dit des contreparties. Ces fluctuations peuvent conduire Ă un Ă©cart pouvant ĂȘtre substantiel entre la juste valeur indicative prĂ©sentĂ©e ci-aprĂšs et la valeur de dĂ©comptabilisation, notamment Ă lâĂ©chĂ©ance ou proche de lâĂ©chĂ©ance compatible avec un modĂšle de gestion de collecte dans lequel les instruments financiers sont classĂ©s.
Ainsi, lâĂ©cart entre lâindication de la juste valeur et sa valeur comptable ne reprĂ©sente pas une valeur de rĂ©alisation dans une perspective de continuitĂ© dâactivitĂ© de lâĂ©tablissement.
- Compte tenu du modĂšle de gestion consistant Ă collecter les flux de trĂ©sorerie des instruments financiers du portefeuille auquel il appartient, il est rappelĂ© que ces instruments financiers ne sont pas gĂ©rĂ©s en fonction de lâĂ©volution de leur juste valeur et que la performance de ces actifs est apprĂ©ciĂ©e sur la base des flux de trĂ©sorerie contractuels perçus sur leur durĂ©e de vie de lâinstrument.
- Lâestimation de la juste valeur indicative des instruments comptabilisĂ©s au coĂ»t amorti est sujette Ă lâutilisation de modĂšles de valorisation notamment les prĂȘts et crĂ©ances vis-Ă -vis de la clientĂšle et plus particuliĂšrement ceux dont la valorisation est fondĂ©e sur des donnĂ©es non observables de niveau 3.
La valeur comptable des titres de dettes au 30 juin 2025 s'élÚve à 526 921 milliers d'euros. Leur valeur de marché s'élÚve à 513 652 milliers d'euros, soit une moins-value latente de 13 269 milliers d'euros.
Au 31 décembre 2024, la valeur comptable et la valeur de marché de ces instruments s'élevaient respectivement à 527 242 et 511 297 milliers d'euros, soit une moins-value latente de 15 945 milliers d'euros.
10 Parties liées
Les parts sociales constituant le capital de la Caisse Régionale sont principalement détenues par les Caisses Locales de la Caisse Régionale de Crédit Agricole Mutuel de la Touraine et du Poitou.
Dâautre part, la Caisse RĂ©gionale de CrĂ©dit Agricole Mutuel de la Touraine et du Poitou dĂ©tient 100 % du capital des sociĂ©tĂ©s suivantes :
- SAS Square Habitat Touraine Poitou soit 17 MâŹ,
- SAS Touraine Poitou Expansion soit 5 MâŹ,
- SAS FonciĂšre Touraine Poitou soit 87 MâŹ,
- SAS CATP Transition Energétique soit 13 M⏠;
- SAS Village by CATP soit 1,5 MâŹ
Sont décrites ci-aprÚs les transactions conclues avec les parties liées au cours du premier semestre 2025 :
Au cours du premier semestre 2025, la Caisse régionale de Crédit Agricole Mutuel de la Touraine et du Poitou a accordé une avance en compte courant à la SAS CATP Transition Energétique 1 300 milliers d'euros.
11 ĂvĂ©nements postĂ©rieurs au 30 juin 2025
La Caisse rĂ©gionale de CrĂ©dit Agricole Mutuel de la Touraine et du Poitou nâa pas constatĂ© dâĂ©vĂšnements postĂ©rieurs au 30 juin 2025 ayant un impact significatif sur les comptes.
4 Rapports des Commissaires aux Comptes sur lâinformation financiĂšre semestrielle
Caisse régionale de Crédit Agricole Mutuel de la Touraine et du Poitou
Période du 1er janvier au 30 juin 2025
Rapport des commissaires aux comptes sur l'information financiĂšre semestrielle
Aux Sociétaires
CRCA TOURAINE POITOU
18 Rue Salvador Allende
86000 POITIERS
En exécution de la mission qui nous a été confiée par votre assemblée générale, et en application de l'article L. 4511-2 III du code monétaire et financier, nous avons procédé à :
âą l'examen limitĂ© des comptes semestriels consolidĂ©s rĂ©sumĂ©s de la Caisse RĂ©gionale de CrĂ©dit Agricole Mutuel Touraine Poitou, relatifs Ă la pĂ©riode du 1á”Êł janvier 2025 au 30 juin 2025, tels qu'ils sont joints au prĂ©sent rapport ;
⹠la vérification des informations données dans le rapport semestriel d'activité.
Ces comptes semestriels consolidés résumés ont été établis sous la responsabilité du conseil d'administration. Il nous appartient, sur la base de notre examen limité, d'exprimer notre conclusion sur ces comptes.
1. Conclusion sur les comptes
Nous avons effectué notre examen limité selon les normes d'exercice professionnel applicables en France.
Un examen limitĂ© consiste essentiellement Ă s'entretenir avec les membres de la direction en charge des aspects comptables et financiers et Ă mettre en Ćuvre des procĂ©dures analytiques. Ces travaux sont moins Ă©tendus que ceux requis pour un audit effectuĂ© selon les normes d'exercice professionnel applicables en France. En consĂ©quence, l'assurance que les comptes, pris dans leur ensemble, ne comportent pas d'anomalies significatives obtenue dans le cadre d'un examen limitĂ© est une assurance modĂ©rĂ©e, moins Ă©levĂ©e que celle obtenue dans le cadre d'un audit.
Sur la base de notre examen limitĂ©, nous n'avons pas relevĂ© d'anomalies significatives de nature Ă remettre en cause la conformitĂ© des comptes semestriels consolidĂ©s rĂ©sumĂ©s avec la norme IAS 34, norme du rĂ©fĂ©rentiel IFRS tel quâadoptĂ© dans lâUnion europĂ©enne relative Ă lâinformation financiĂšre intermĂ©diaire.
2. Vérification spécifique
Nous avons également procédé à la vérification des informations données dans le rapport semestriel d'activité commentant les comptes semestriels consolidés résumés sur lesquels a porté notre examen limité.
Nous n'avons pas d'observation à formuler sur leur sincérité et leur concordance avec les comptes semestriels consolidés résumés.
Fait Ă Nantes et Niort, le 12/09/2025
Les Commissaires aux Comptes
PricewaterhouseCoopers Audit MALEVAUT - NAUD
Nicolas JOLIVET Olivier DESTRUEL Sébastien BOERLEN
5 Attestation du responsable de lâinformation financiĂšre
Mme Nathalie MOURLON, Directrice Générale de la Caisse Régionale de Crédit Agricole de la Touraine et du Poitou
Jâatteste, Ă ma connaissance, que les comptes semestriels sont Ă©tablis conformĂ©ment au corps de normes comptables applicables et donnent une image fidĂšle et honnĂȘte du patrimoine, de la situation financiĂšre et du rĂ©sultat de lâĂ©metteur, ainsi que de lâensemble des entreprises comprises dans la consolidation, et que le rapport semestriel dâactivitĂ© ci-joint prĂ©sente un tableau fidĂšle des Ă©vĂšnements importants survenus pendant les six premiers mois de lâexercice, de leur incidence sur les comptes, des principales transactions entre parties liĂ©es ainsi quâune description des principaux risques et des principales incertitudes pour les six mois restants de lâexercice.
Fait Ă Tours, le 12 septembre 2025
Nathalie MOURLON
Directrice Générale
6
[1] On se réfÚre à la variation entre la valeur au 30 juin 2025 et la valeur au 1er (ou 2) janvier 2025 ; la derniÚre valeur est celle de la variable concernée au 30 juin 2025.
[2] Le Parlement a adoptĂ© en mars la crĂ©ation dâun fonds dâinvestissement en infrastructures de 500 milliards dâeuros sur douze ans. Une premiĂšre phase de la rĂ©forme du frein Ă lâendettement a aussi Ă©tĂ© votĂ©e ; elle permettra aux rĂ©gions dâenregistrer un dĂ©ficit structurel pouvant aller jusquâĂ 0,35% du PIB. Enfin, les dĂ©penses de dĂ©fense supĂ©rieures Ă 1% du PIB seront exemptĂ©es du calcul du dĂ©ficit. Lâadoption de ces mesures a permis de briser des barriĂšres qui semblaient jusquâĂ prĂ©sent insurmontables pour financer des investissements en infrastructures et dĂ©fense.
[3] Valeur exposĂ©e au risque : exposition de la Caisse rĂ©gionale en cas de dĂ©faut de la contrepartie. LâEAD comprend les expositions inscrites au bilan et en hors bilan. Les expositions hors bilan sont converties en Ă©quivalent bilan Ă lâaide de facteurs de conversion internes ou rĂ©glementaires (hypothĂšse de tirage).
[4] Le coefficient de transmission est la sensibilité des taux à la clientÚle à une variation des taux de marché.
[5] Valeur exposĂ©e au risque : exposition de la Caisse rĂ©gionale en cas de dĂ©faut de la contrepartie. LâEAD comprend les expositions inscrites au bilan et en hors bilan. Les expositions hors bilan sont converties en Ă©quivalent bilan Ă lâaide de facteurs de conversion internes ou rĂ©glementaires (hypothĂšse de tirage).